Il
s'agit pour ce qui concerne notre sujet du second marché, et surtout du
Nouveau Marché (Fédéré maintenant dans
Euro-NM) et l' EASDAQ, sans oublier le Nasdaq
américain, qui a servi de modèles aux marchés
européens mais qui, ayant démarré quinze ans plus
tôt dispose d'une puissance qui le rend attrayant pour des projets
ambitieux : cette concurrence est un aiguillon pour la
réactivité et la compétitivité du Nouveau
Marché.
Les coûts d'introduction sont encore bien supérieurs aux
frais d'étude de dossier du capital risque
Alphamédia, assembleur de micro-ordinateurs d'entrée de gamme pour la grande distribution a du débourser 2,1 MF pour l'introduction et 1,14MF chaque année de frais divers (communication financière, commissaires aux comptes, rémunération du teneur de marché,...) |
Par ailleurs pour assurer un minimum de liquidité aux titres, le capital doit être à ce stade encore substantiellement plus important.
Pour la création d'entreprise, l'élément majeur apporté par le Nouveau Marché a été la possibilité de sortie qu'il offre au capital risque.
Ceci n'est qu'apparemment paradoxal : un investisseur ne peut accepter de "rentrer" que s'il sait qu'il pourra "sortir" dans des conditions convenables.
Aucun investisseur n'acceptera de gaîté de coeur d'être "collé" et l'absence jusqu'à une période récente du Nouveau Marché est sans doute une des explications des performances décevantes du capital risque en France dans la dernière décennie.
Sa croissance est donc un atout à conforter, étant entendu que la participation aux levées de capitaux que permet l'Euro-NM, restait encore trop modeste et la liquidité encore toute relative : pour caricaturer, la France mettait alors un franc dans ce marché lorsque l'Allemagne mettait un mark... et les Etats-Unis 160 $ (en "stock" la capitalisation du Nouveau Marché est de 5 GF, du Neue Markt de 5 GDM et du NASDAQ de 2000G$, mais avec des entreprises de tailles pour le moment différentes car ce marché comporte en fait plusieurs segments).
Les restructuration en cours entre les places européennes qui font la part belle aux marché des entreprises de croissance devraient progressivement remédier à ce handicap, même si à court terme "l'e-krach" a conduit à différer de nombreuses introductions et les Allemands à renoncer au NeuerMarkt
Une entreprise comme
Genesys
(système de
téléconférences) a réussi à lever 156 MF, ce
qui aurait été difficilement possible quelques années plus
tôt
et Alain Berthet le jeune Pdg d'Alphamédia# précédemment citée souligne les "à cotés" près positifs de son introduction (notoriété qui permet de conforter la marque, crédibilité vis à vis des grandes surfaces des fournisseurs et des banques qui lui facilite l'obtention de crédits avantageux,...) |
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |