NOTA:Toutes les statistiques dans ce domaine sont à prendre
avec précaution car, selon les sources, elles concernent des
périmètres souvent différents et les écarts peuvent
être très significatif, c'est donc surtout l'évolution
d'une année sur l'autre qu'il faut examiner (voir en particulier le site
de la NVCA : National Venture Capital Association
http://www.nvca.org/ffax.html
(1600 membres), qui permet une mise en perspective sur 30 ans du
capital risque, à l'origine de 13% du PIB)
Sous ces réserves quelques chiffres permettent de baliser
l'évolution du capital risque, des levées de fonds en bourse
(pour mémoire en 1991 il y avait eu 44 levées de fonds pour 2G$)
le capital risque a procédé à 297 levées de fonds
pour 31G$
les capitaux risqueurs ont réalisé 62G$ de levées de
fonds en 459 opérations
C'est l'année record pour le retour sur investissement : +166%
239 sociétés se sont introduites au Nasdaq en y levant 23 G$
2000 est l'année du record absolu du capital risque avec 653
levées de fonds pour un total de 107G$
Le montant des fonds investis ainsi que des nouveaux fonds levés ont
commencé à baisser fin 2000 (néanmoins selon
PriceWaterHouseCooper au second semestre 2000, 11,7 Milliards de dollars ont
encore étés investis par des capitaux risqueurs dans des
sociétés Internet, soit près du double de la même
période 1999!)
Notons l'extrême concentration de ces investissements puisque
VentureWire
www.venturewire.com
estime que sur les 65 G$ investis entre mars 2000 et mars 2001, 45% l'ont
été dans la Silicon Valley
On observe donc un ralentissement, mais pas un arrêt: 1.679 start-up ont
réussi à lever des fonds sur le premier semestre 2001 contre
3.554 pour la même période un an auparavant (les estimations sur
l'ensemble de 2001 sont de 35G$ dans 3.200 start-up)
http://venturewire.com/default.asp : la part des biotechnologies
croit au détriment des Ntic
2002 a été surtout marquée par les faillites
frauduleuses retentissantes de très grandes entreprises (Enron,
Worldcom, Andersen, ...) et par les crises majeures subies par les
opérateurs (France Télécom, Deutch Telekom, KPN,...)
entrainant celle des équipementiers (Nortel, Lucent, Alcatel,...) : ce
sont ainsi des centaines de milliards de dollars qui se sont
évaporés en bourse, mettant en difficulté nombre
d'investisseurs et provoquant bien naturellement un brutal repli de ceux-ci
Au dernier trimestre 2002, les investissements dans les start-up sont
retombées au niveau des années du démarrage de la vague
internet (1996-1997) avec un montant de 3,9$ pour 464 sociétés
principalement dans les société de logiciel ciblés sur la
sécurité et l'intégration des applications avec une
croissance dans ce secteur de 28% (VentureOne-Ernst&Young)
Fin 2002 il restait encore 80 milliards de $ engagés mais non
utilisés et les levées de fonds ont donc été
très faibles (6,8 milliards contre 41G$ en 2001 ...et 4,9 ont
été rendus aux souscripteurs soit un solde net de 1,9G$
seulement).
Le retour sur investissementest encore négatif de 23,3%
Mais comme le titrait les Echos "les Anges sont de retour" puisqu'en
2002 les premières estimations évaluent leurs investissements
entre 30 et 35 G dans la création d'entreprise contre
seulement 24 pour le Venture Capital dont 0,5 dans de nouvelles start-up
(de mémoire d'investisseur1999 et 2000 sont les seules années ou
le Venture Capital a dépassé les investissements des "Business
Angels", investisseurs individuels ayant en général une
expérience industrielle)
Des "fonds bis" ou "side funds" ont vu le jour pour refinancer certaines
participation ne pouvant entrer en bourse dans la conjoncture actuelle
2003 : Les investisseurs ont démarré l'année selon
le proverbe Polonais "quand on s'est brulé avec la purée on
souffle même sur les Yaourts"
la chute des investissements se poursuivait en début d'année
3,4G$ au premier trimestre soit -21% par rapport au trimestre
précédent pour revenir au niveau de 1997 et -40% par rapport au
premier trimestre 2002 (les NTIC continuent cependant à
représenter 2/3 des investissements mais avec un accroissement des
premiers tours par rapport aux refinancements et un début de franche
reprise après l'attentisme du à la guerre du golf
Certains secteurs continuent à attirer les investisseurs (Michel
Ktitareff, les Echos à Palo Alto, 5 mai 2003)
Les secteurs privilégiés ont été les "puces"
notamment celles qui intègrent des fonctions de communication sans
fil (Wi-Fi, Bluetooth) qui ont vocation à "envahir" tous les
produits (et grace à une organisation "fabless" ne sont pas trop
gourmandes en capitaux), les produits liés à la
sécurité (avec des aides substantielles des pouvoirs
publics : 4G$ en 2003) et enfin le secteur du stockage d'information
Selon la NVCA le retour sur investissement tombe franchement dans le
rouge : -27,8%, le nombre de levées de fonds du venture capital
est divisé par deux (331) et les montants des fonds levés
baissent des deux tiers à 41G$ revenant à un niveau voisin de 1998
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |