Il faut
bien entendu examiner les évolutions au delà des
péripéties du court terme:
La création d'entreprises, notamment dans un secteur susceptible de
créer des emplois qualifiés et de générer des
produits ou des services ayant un marché mondial, est évidemment
d'une grande importance par ses créations directe d'emploi et de valeur
ajoutée
Mais ne sous-estimons pas non plus l'impact de la création d'entreprise
de ce secteur, même de taille modeste, pour le renouveau de notre tissu
économique "traditionnel" par les innovations qu'elles apportent, les
services et les outils qu'elles créent, les challenge qu'elles adressent
aux entreprises somnolant sur leurs certitudes ou les jeunes entrepreneurs
qu'elle forment : 90% des emplois créés dans la
"net-économie"se situent en dehors des "dot.com" (voir l'étude de
l'Université du Texas
www.internetindicators.com/jan_2001.pdf)
Or, le secteur des NTIC est aujourd'hui, et de loin, celui qui offre le plus
d'opportunités nouvelles, comme le montrent les exemples de plusieurs
pays de l'OCDE et notamment les USA, le Canada mais aussi les pays d'Europe du
Nord ou d'Asie
Aux États-Unis, ce secteur est passé en tête de tous les
autres, tant en ce qui concerne sa contribution au PIB (entre 10%
et 15% en 2001, le double de notre pays)
Il en a été de même pour sa part dans l'emploi
salarié (de 8 à 12% selon le périmètre de
l'analyse), mais n'oublions pas que ces nouvelles technologies emploient
très peu de monde pour "produire" et que l'essentiel concerne les
développements: une simple phase de "stabilité" ou de
ralentissement de la croissance se traduit donc par un choc brutal dans ce
domaine.
Là-bas comme en Europe, la croissance de ces secteurs a tiré la
croissance globale :L'emploi y a cru 5 fois plus vite que dans
l'économie en général de 1995 à 2001 (3% contre
0,6%):
L'effondrement des valeurs boursières des start-up, s'il a
entrainé la disparition de nombreuses entreprises en phase de
décollage qui n'ont pas trouvé les ressources en capital pour
atteindre l'équilibre d'exploitation, a surtout élagué de
façon Darwinienne les multiples entreprises qui s'étaient
lancées nombreuses sur les mêmes créneaux, ne laissant
survivre que les plus fortes (celles qui s'étaient imposées comme
les leaders du marché, pas forcément celles qui avaient la
meilleure technologie)
Ce Krach (le "e-krach") a bien entendu conduit à des réductions
d'emploi dans les start-up mais ceci ne s'est pas traduit pour autant par une
baisse du développement de l'Internet, et ce secteur est, en 2001,
encore fortement créateur d'emplois (une étude
réalisée par le Bipe à la demande de notre
Ministère chiffre à 145.000 emplois par an les créations
dues au développement des NTIC dans notre pays : ces emplois seraient
localisés tant dans les services que dans l'industrie)
Le chiffre d'affaire généré par l'internet (8,4% du PIB)
dépasse maintenant l'industrie de l'automobile et de l'énergie
cumulé
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |