[ Yolin | 2004 | Sommaire ]

7.1.1.1 Pour le développement économique, l'emploi et la balance commerciale

Il faut bien entendu examiner les évolutions au delà des péripéties du court terme:

La création d'entreprises, notamment dans un secteur susceptible de créer des emplois qualifiés et de générer des produits ou des services ayant un marché mondial, est évidemment d'une grande importance par ses créations directe d'emploi et de valeur ajoutée

Mais ne sous-estimons pas non plus l'impact de la création d'entreprise de ce secteur, même de taille modeste, pour le renouveau de notre tissu économique "traditionnel" par les innovations qu'elles apportent, les services et les outils qu'elles créent, les challenge qu'elles adressent aux entreprises somnolant sur leurs certitudes ou les jeunes entrepreneurs qu'elle forment : 90% des emplois créés dans la "net-économie"se situent en dehors des "dot.com" (voir l'étude de l'Université du Texas www.internetindicators.com/jan_2001.pdf)

Or, le secteur des NTIC est aujourd'hui, et de loin, celui qui offre le plus d'opportunités nouvelles, comme le montrent les exemples de plusieurs pays de l'OCDE et notamment les USA, le Canada mais aussi les pays d'Europe du Nord ou d'Asie

Aux États-Unis, ce secteur est passé en tête de tous les autres, tant en ce qui concerne sa contribution au PIB (entre 10% et 15% en 2001, le double de notre pays)

Il en a été de même pour sa part dans l'emploi salarié (de 8 à 12% selon le périmètre de l'analyse), mais n'oublions pas que ces nouvelles technologies emploient très peu de monde pour "produire" et que l'essentiel concerne les développements: une simple phase de "stabilité" ou de ralentissement de la croissance se traduit donc par un choc brutal dans ce domaine.

Là-bas comme en Europe, la croissance de ces secteurs a tiré la croissance globale :L'emploi y a cru 5 fois plus vite que dans l'économie en général de 1995 à 2001 (3% contre 0,6%):

L'effondrement des valeurs boursières des start-up, s'il a entrainé la disparition de nombreuses entreprises en phase de décollage qui n'ont pas trouvé les ressources en capital pour atteindre l'équilibre d'exploitation, a surtout élagué de façon Darwinienne les multiples entreprises qui s'étaient lancées nombreuses sur les mêmes créneaux, ne laissant survivre que les plus fortes (celles qui s'étaient imposées comme les leaders du marché, pas forcément celles qui avaient la meilleure technologie)

Ce Krach (le "e-krach") a bien entendu conduit à des réductions d'emploi dans les start-up mais ceci ne s'est pas traduit pour autant par une baisse du développement de l'Internet, et ce secteur est, en 2001, encore fortement créateur d'emplois (une étude réalisée par le Bipe à la demande de notre Ministère chiffre à 145.000 emplois par an les créations dues au développement des NTIC dans notre pays : ces emplois seraient localisés tant dans les services que dans l'industrie)

Le chiffre d'affaire généré par l'internet (8,4% du PIB) dépasse maintenant l'industrie de l'automobile et de l'énergie cumulé www.doc.gov

Selon un rapport du ministère du commerce américain rendu public en juin 1999 les trois quart de la croissance des Etats-Unis et 40% des créations d'emploi provenaient des technologies de l'information : s'il est vraissemblable qu'en intégrant les 2 dernières années le résultat serait moins brillant, les gains de productivité obtenus sur cette période n'ont pas pour autant disparu (Selon une étude de la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers de ceux-ci 5 dernières années qui sont dues à Internet contre 20% pour la France (tableau de bord du MEFI www.men.minefi.gouv.fr/webmen/informations/tabord/tabord200204.pdf )

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)