Le 29
janvier 1998 a été adoptée la norme l'option
UMTS,(Universal Mobil Telecom System: 3G) d'IMT2000 (norme
adoptée au niveau mondial), voir
www.itu.int/imt ou
www.umts-forum.org et),
successeur de GSM : elle ambitionne de changer véritable changement les
ordres de grandeur des capacité de transmission des mobiles (2
mégabps théorique, mais seulement aux alentours de 300kbps dans
la pratique).
EDGE, technologie concurrente permet des débits
légèrement plus élevé (384kbps théorique)
mais implique l'immobilité du terminal pendant la transmission, ce qui
est un handicap certain. HSCSD, moins cher est trop gourmand en
ressources radio
Par ailleurs l'UMTS offre de nouvelles bandes de fréquences ce qui
permet d'évacuer le spectre de la saturation des bandes de
fréquence
Quelques problèmes nouveaux surgissent cependant avec ces nouvelles
générations de "téléphones" : ceux-ci ont des
puissances et des systèmes d'exploitation qui n'ont rien à envier
aux micro-ordinateurs et s'ils héritent de leur puissance ils patissent
en contrepartie aussi de leur fragilité ("plantages", virus, ...)
En France l'attribution des 2 premières licences ont eu lieu au
printemps 2001, (au moment où l'Espagne et le Japon commençaient
leurs premiers essais) t la troisième en 2002 pour une mise en service
espérée fin 2003 (en Finlande les premières
licences ont été attribuées dès 1999 et
l'infrastructure des cellules est en place) espérons que ce retard ne
sera pas trop pénalisant pour les entreprises développant des
services, même si le développement est très sensiblement
moins rapide que ce qui était prévu au départ
www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#umts
Cette nouvelle technologie devrait offrir un véritable accès
Internet nomade à haut débit (certains prévoient
qu'à partir de fin 2003 il y aura plus de téléphones
connectés que de microordinateurs,)
Les montants déraisonnables auxquels les opérateurs ont fait
monter les enchères sur les licences dans la plupart des pays
européens (plus de 30 milliards d'euros en Angleterre et plus de 50 en
Allemagne), handicapent sérieusement leur capacité
d'investissement car à ces sommes il faut ajouter
l'investissement proprement dit évalué à 250
Milliards de dollars par Forrester Research
Sur ce plan il faut tout de même rappeler que dans les pays ou les
licences ont atteint les prix les plus élevés (Allemagne et
Grande Bretagne), le niveau de celles-ci est de la seule
responsabilité des opérateurs que nul n'obligeait à monter
si haut et est-ce à l'administration de savoir, mieux que les
entreprises, les profits que celles-ci pourront tirer de l'exploitation de ces
licences?(il en va de même pour la souscription à ce tarif au
concours de beauté: d'ailleurs Bouyghes qui, lui, se sentait
financièrement responsable a su décliner l'offre). il ne
viendrait d'ailleurs à l'idée de personne de faire porter la
responsabilité à d'autres qu'aux opérateurs pour les
sommes démesurées payées dans cette même
période pour acquérir des entreprise à l'étranger
en payant même parfois en cash (rien que sur les acquisitions
malheureuses de NTL et Mobilcom notre opérateur national à perdu
20 milliards de $... soit le double de sa propre capitalisation
résiduelle en septembre 2002)
Certains objectent que stratégiquement elles étaient
obligées d'acheter ces licences, mais c'est oublier que si un
concurrent a payé un prix déraisonnable ceci ne peut que le
conduire à la déconfiture ce qui permet in fine,
éventuellement en rachetant ses actifs de payer le prix
économiquement normal
En terme d'investissement, l'UMTS nécessite en effet 20 000 relais pour
couvrir le territoire contre 7000 pour leGSM: les premiers contrats semblent
montrer la prééminence de Nokia et Ericsson devant Nortel suivis
de Motorola, Alcatel, Lucent et Siemens qui font figure d'outsiders. mais la
compétence technique n'est pas seule à rentrer en ligne de
compte: beaucoup d'opérateurs exangues privilégierons les
fournisseurs capables de supporter le poids d'un substantiel crédit
fournisseur (..."jusquà 150%, prenant ainsi leur part du cout des
licences", les Echos, oct 2000), avec les transferts de risques
d'insolvabilité que cela comporte et les équipementiers sont tous
aujourd'hui dans des situations financières dramatiques).
Stéphane Lelux du cabinet Tactis
www.tactis.fr souligne cependant que l'UMTS
présente un atout stratégique essentiel dont personne ne parle
mais qui est déterminant : il permet d'augmenter la bande de
fréquence et par là même le nombre de clients raccordables
alors que les réseaux approchent aujourd'hui de la saturation
La technologie annoncée par Nokia à l'été 2001
permettant de mutualiser les dépenses des opérateurs devrait
permettre de réduire quelque peu la facture
Le 1er octobre 2001 NTT Docomo lançait commercialement
l'UMTS (FOMA :Freedom of Mobile Multimedia Access)
http://foma.nttdocomo.co.jp/english (384Kbps en descente et
64kbps en montée) disposant de fonctions "visioconférence" et
courrier électronique: sa faible couverture, l'absence de nouveaux
services, la durée très insuffisante de sa batterie et son prix,
en bref "plus cher pour moins bien que la génération
précédente", même dans un pays technophile, ne lui ont
permis qu'un succès modéré :12 mois plus tard il ne compte
encore que 150.000 clients, loin des objectifs initiaux car il a
été complètement dépassé par ses rivaux
J-Phone et KDDI qui ont su innover
Lancé en Avril 2002 le réseau 3G de KDDI (Au) offrant de
nouveaux services (photos, clips video, géolocalisation, vidéo
"rose",...) à prix cassés (terminaux 5 fois moins chers que
DoCoMo : 85€), avec une durée des batteries 5 fois plus longue et
avec une très large couverture du territoire, a par contre,
malgré un débit 2,5 fois plus faible, connu un succès
considérable avec 2 millions d'utilisateurs 5 mois après le
lancement et une prévision de 7 millions un an après. Son option
pour le CDMA 1X pour la 3G lui a permis de limiter son investissement
à une évolution au niveau du logiciel, tout en réutilisant
l'essentiel de son infrastructure 2G. Le lancement en décembre 2002 du
réseau J-Phone (controlé par Vodaphone) avec des terminaux
bi-mode (GSM-W-CDMA) offira surtout pour les professionnels une
possibilité de se connecter dans tous les pays (roaming)
la Corée dont les test sont concluants devraient suivre
rapidement car il a adopté comme KDDI le CDMA 2000 1x qui lui
évite de réinvestir massivement dans les infrastructures comme
devront le faire les Européens et NTT DoCoMo qui ont choisi l'option du
W-CDMA (il en coutera 8 milliards de $ à ce dernier contre 1 à
KDDI)
En France les premiers essais ont eu lieu à l'été 2001 et
le véritable démarrage commercial est actuellement prévu
au mieux fin 2003 (l'attribution des licences dans notre pays a donné
lieu à de multiples contretemps car il est bien clair, comme le souligne
Elie Cohen qu'il était difficile de fixer à la fois le
prix, le nombre d'opérateurs et le cahier des charges ...)
www.francetelecom.com/vfrance/direct_v3/journalistes/f_journalistes.htm
Mais surtout autre obstacle en vue pour l'UMTS est l'arrivée du
WiFi, qui certes n'offre pas tous les atouts de l'UMTS sur le plan du
nomadisme, mais qui offre des débits dix plus élevés pour
des prix 1000 fois inférieurs. Le risque est que le WiFi prenne une
partie du marché dans les parties les plus rentables, (va-t-on pour
l'essentiel consulter son micro-ordinateur en marchant?)
déséquilibrant ainsi un peu plus l'équilibre
précaire de l'UMTS
voir page 250.
Déjà fin 2002 nous constations que dans bien des endroits
à Paris il est possible de se connecter gratuitement en se raccordant
à une des multiples stations de base existantes et le
développement de la téléphonie IP pourrait encore
réserver des surprises
le Gartner Group prévoit que 95% des téléphones
portables seront connectables à Internet en 2004 (en 2002
déjà au Japon, 75% des abonnés au téléphone
mobile (70 millions) sont déjà convertis à l'Internet
mobile) mais la question est de savoir si ce sera par le WiFi ou par l'UMTS,
certains n'hésitant plus à comparer l'UMTS Européen
à Iridium
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |