Les
derniers kilomètres sont alors assurés par ondes Hertziennes,
cette boucle locale pouvant être "alimentée" par toutes les
technologies de boucles métropolitaines vues plus haut : fibre optique
(solution surnommée le "câble sans fil"), satellite,
hertzien...
Comme le câble cette technologie est utilisable pour la
télévision comme pour l'internet et donc le
téléphone
La technologie LMDS, qui utilise des fréquences plus
élevées (40GHz) expérimentée à Limoges par
Thomson offre un débit de 50Mb/s
Elle est handicapée sur le plan réglementaire en France du
fait qu'elle dépend d'une autorisation du CSA
www.csa.fr pour la partie
diffusion télévision et de l'ART
www.art-telecom.fr pour
les télécommunications alors même qu'il s'agit de la
même installation dont l'économie est encore incertaine
MMDS : Microwawe Multipoint Distribution System,
d'une portée de 50 à 100 km, nécessite selon la
distance une antenne de réception de 10 à 30 cm de
diamètre. Elle autorise un débit de 2 à 15 Mbit/s et,
comme pour le satellite, utilise le téléphone comme voie de
retour. D'autres options technologiques permettent des dessertes à plus
courte portés avec des matériels plus légers chez
l'abonné
Le 23 août 1999 Gain communication lance à Tucson
son service large bande (T1 = 1,54 Mégabit/s bidirectionnel) avec
un prix inférieur de 70% à ceux actuellement
pratiqués :
www.gainwireless.com
Le seul réseau de MEXICO dessert déjà 400.000 abonnés pour la diffusion TV numérique A Paris, Easynet, www.easy.net proposait dès 98 grâce à son antenne placée en haut de son immeuble dans un rayon de 7km un accès internet à 10.000F/mois contre 60.000f/mois par ligne louée |
Cette technologie est intéressante pour les zones à faible densité (desserte filaire plus onéreuse) ou pour une utilisation "chantier" (comme sur le port de Rotterdam). Elle n'est pas cependant pas totalement insensible aux phénomènes météo
Nokia en augmente le rayon d'action grace à l'installation chez l'usager d'antennesqui jouent également le rôle de relai pour d'autres clients plus éloignés: ces boitiers RoofTop permettent ainsi de créer un résau maillé
Mais son intérêt principal est d'offrir une alternative technique à la boucle locale filaire de l'opérateur historique (technologie LMDS, débit 512Kbps à 2 Mbps), tout du moins pour les PME (car son cout la met pour l'instant en dehors du marché "grand public")
Belgacom offre aux entreprises un package complet de télécommunications BLR avec la voix (70 à 80 % des besoins de l'entreprise française) : Becom à partir de 600 dont 550 de téléphonie et 50 pour l'internet à volonté |
Si l'investissement théorique est sensiblement plus onéreux rapporté à l'abonné, il présente l'immense avantage d'être extrêmement modulaire et de ne pas nécessiter de lourds investissements préalables:
Ce n'est qu'une fois le client acquis que l'on installe une antenne d'émission-réception chez celui-ci, permettant au chiffre d'affaire de croitre de concert avec l'investissement, limitant ainsi les risques financiers et commerciaux de l'opération par rapport aux techniques filaires (qui, elles, exigent de lourds et longs travaux de génie civil avant le premier client et une immobilisation financière stérile durant la montée en charge commerciale)
Cette technologie présente en outre l'avantage de pouvoir acquérir des clients dispersés dans une agglomération alors qu'une approche filaire nécessite une conquête "paté de maison par pâté de maison" et chacun a en mémoire les problèmes rencontrés à l'époque par le "plan câble"
L'année 2000 a vu l'attribution de 2 licences nationales et de 2 licences locales par région: l'ART a veillé à privilégier l'arrivée de nouveaux opérateurs afin d'utiliser le levier de la concurrence pour dynamiser le décollage de cette nouvelle boucle locale (ont été exclus par les critères retenus tant les opérateurs téléphoniques déjà installés que les opérateurs GSM)
l'ART a choisi le "concours de beauté" avec des licences gratuites
En 2003 on ne compte que 2 survivants : LDcom (groupe Louis Dreyfus) et l'entreprise normande Altitude télécom et le programme d'investissement connaît un sérieux retard
Regrettons toutefois que l'ART n'ait pas su prendre en compte les problèmes d'aménagement du territoire (ce qui aurait été très facile en assurant par exemple un couplage entre régions "juteuses" comme l'ile de France et d'autres qui le sont moins comme le Limousin ou la Corse). Aussi 4 de ces Régions n'ont pas d'opérateurs locaux fin 2000 (certes un second tour d'enchère a été organisé mais il ne pouvait pas permettre des niveaux d'engagement aussi importants que si couplage il y avait eu: les engagements sur la Région Auvergne sont nettement plus faibles que ceux du "premier tour") et les régions concernées vont devoir investir sur leurs propres deniers pour compenser cette erreur d'appréciation
Voir www.art-telecom.fr/dossiers/blr/attrib/corps.htm et www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#blr
Notons que cette technologie peut également être employée dans la partie intermédiaire de la boucle locale et desservir les concentrateurs: la paire torsadée ou la distribution électrique prend alors le relaisCette technologie a beaucoup déçu et nombre d'opérateurs ont jeté l'éponge ou ne respectent pas leurs engagement : l'arrivée du WiFi risque de lui porter un nouveau coup
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |