Internet, nous l'avons vu, permet de réduire
considérablement le temps nécessaire pour passer une commande et
l'exécuter: ceci permet réaliser une production
personnalisée au prix de la fabrication en série (mass
customisation) et de travailler sans stocks (donc avec moins de besoins de
capitaux et moins de risque d'invendus ou de rabais pour fins de séries).
Il concerne de plus en plus souvent des petits paquets à forte valeur
unitaire
De plus les partenariats industriels, comme le commerce ont tendance à
devenir chaque jour plus international, ce qui implique des flux logistiques
multimodaux
Comme le dit le slogan rappelé par Paul Soriano directeur de
l'Irepp et inventeur du concept "d'infogistique"
http://www.irepp.com
"du fournisseur de votre fournisseur au client de votre client"
Tout ceci n'est possible que si la logistique est à la hauteur en terme
de cout, de délais, de qualité et de fiabilité
La logistique se retrouve sur le chemin critique et elle devient une condition
sine qua non de la nouvelle organisation de l'économie
Trop peu de marchands en France se soucient de la logistique. La croyance dans
l'idée que "l'intendance suivra" ressort clairement de
l'enquête réalisée par l'Irepp et l'Afcee
(enquête Afcee - Irepp 1998).puisque ce facteur n'intervient qu'en
11ème position (7 % de réponses) très loin
derrière les paiements sécurisés (1ère
position, 43 % des réponses) alors que nous avons vu plus haut
l'importance très relative de ce dernier facteur. Symétriquement
84% des transporteurs n'envisageaient pas la nécessité
d'évoluer!
Il y a 2 ans Wal-Mart, la plus grande entreprise privée de la
planète par son chiffre d'affaire (220 milliards de $ en 2002), a choisi
comme patron Lee Scott qui a passé l'essentiel de sa carrière
dans la logistique. Le succès foudroyant de cette entreprise est sans
doute largement du à sa parfaite maitrise de l'information
voir page 158
Ce sont sans doute ces contraintes logistiques qui amènent la grande
distribution française à une telle prudence (sans
doute justifiée) car leur logistique est peu adaptée à la
VPC, et les produits commercialisés ne s'y prëtent guère
(les plus optimistes n'envisagent pas de dépasser 5 à 10% du
marché):
Ce secteur utilise pleinement les outils internet pour son fonctionnement
propre et pour ses approvisionnements (voir en particulier l'initiative de
Carrefour avec Sears et Metro dans une market place mondiale
"GlobalNetExchange" et celle de Auchan, Casino et 10 autres groupes de
distribution dans "WorldWide Retail Exchange", visant chacune un montant
annuel de transactions de plus de 200 Milliards de dollars)
Par contre les initiatives tournées vers le client final restent
aujourd'hui très limitées et n'osent même pas utiliser
le capital d'image de la marque car, paradoxalement, ce n'est sans
doute pas là qu'il y a le plus à gagner pour cette profession: en
effet la force de la grande distribution réside dans sa capacité
d'achat et sa logistique amont qui lui permet d'écraser les prix, par
contre la logistique aval, de la palette au placard du client, est
effectuée par ce dernier. Or ce système de transport "capillaire"
est extrêmement complexe et onéreux, c'est un métier
à lui seul ... et ce n'est pas celui des grandes surfaces! (la fermeture
en 2002 de C-mescourses illustre bien ce fait)
Aux US les résultats ne sont pas toujours probants "dans
l'e-picerie, au rayon déconfiture on trouve Peapod"
souligne avec humour Michel Lo de Ft Presse
http://www.ftpress.com/)
On a vu ainsi apparaître tout au long de l'an 2000 les Cypermarchés: Ooshop www.ooshop.com (Carrefour), Télémarket www.telemarket.fr (Galeries Lafayette, le précurseur), C-mescourses www.c-mescourses.fr (fermé en 2002), C-mesvacances, C-macave, C-discount, C-nouveau (Casino), Houra www.houra.fr (Cora) |
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