[ Yolin | 2004 | Sommaire ]

4.1.4.3.4 L'e-pub : un marché en forte croissance jusqu'en 2000 et qui entre en phase de maturité

La publicité sur Internet a connu une croissance fulgurante jusqu'en 2000: de 0,04 milliard de dollars en 1995, elle passe à 0,3 en 1996 pour atteindre le milliard en 1997, 1,9 milliards en 1998, 4 milliards de dollars en 1999, 9,6 milliards en 2000 (dont 8 aux US, 1,3 en europe et 0,3 en Asie) - Internet Advertising Bureau www.iab.net

C'est en 1998 que le chiffre d'affaire de l'e-pub a dépassé celui de l'affichage traditionnel (1,6 milliard $, source IAB)

2001 a connu une pause (8,3 Milliards de $), signe de maturité : la baisse des prix de 30% a été à peu près compensée par une hausse en volume qui ne se dément pas

Les chiffre encore provisoires pour 2002 semblent indiquer une baisse de 10 à 12% sur le marché US à 6,4G, (les recette déclarées d'Aol ont baissé de 40%, mais n'est-ce pas le résultat d'une opération "vérité" sur les chiffres annoncés?)

Par contre on note en Europe une hausse de 12% (19% au Royaume Uni à 286M) et une entreprise comme Wanadoo fait part en avril 2003 d'une croissance sur un an de 76% sur la France et 41% sur le Royaume uni.....

Notons aussi la croissance vertigineuse des achats de mots clé sur les moteurs de recherche + 450%

les premières estimations pour 2003 (eMarketer) font état d'un chiffre d'affaire américain voisin de celui de 2001,

Pour l'avenir les avis divergent encore plus: les entreprises traditionnelles remplacent les "dot.com" Forrester Research www.forrester.com prévoit 22 à 33 Milliards pour 2004 tandis que Jupiter Media Metrix www.jup.com annonce cinq années de vaches maigres et pas d'éclaircie en vue avant cinq ans pour le marché américain www.zdnet.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2092898 ... mais prévoit néanmoins un marché mondial de la publicité sur internet de 28 milliards en 2006 (sans compter 19 milliards pour le "marketing numérique" notamment par e-mail) Les Echos 14 aout 2001

Mais au delà même de la technologie c'est un métier radicalement différent de la publicité traditionnelle: la télévision s'adresse à un public passif et essaie de convaincre, de séduire, voir de "manipuler" ou de matraquer pour créer de la notoriété

Cette approche est très peu efficace vis à vis d'un internaute qui conduit lui même son parcours et est actif dans sa recherche: il faut alors être capable de répondre à ses attentes ou à ses questions, aussi on assiste à la croissance des liens marchands et surtout la publicité adaptée à l'interrogation de l'internaute, dans les moteurs de recherche au détriment des bandeaux. A mi 2002 Google représentait plus de 50% du total des revenus publicitaires des moteurs (source NetBooster-Boursorama)

Pour les élections présidentielles américaines l'e-pub devrait représenter 20 % des dépenses TV ! "le Web sera-t-il l'arbitre du scutin?" titraient les Echos en oct 2000

En France avec un décalage de 3 ans ce décollage se produit également : après 0,4 MF en 96, 29 MF en 97 et 114 MF en 1998 et 516 MFen 1999, 1,2Milliard de Francs en 2000, elle ne représente encore que moins de 5% des dépenses à la Télévision (22 Milliards), 2001 a montré une stabilité et avec 127 millions d'euros pour le premier semestre 2002 contre 87 l'an dernier l'Iab-France semble indiquer une forte reprise (mais il n'est pas certain que les dépenses prises en compte soient identiques d'une année sur l'autre et ce chiffre est donc à prendre avec prudence)

Pour 2003 les estimations de Secodip font ressortir en milieu d'année une progression de 31% (près de 3 fois la publicité au cinéma). L'IAB note pour sa part avec 199M sur le premier semestre une progression de 47% sur l'année précédente soit 2,5% du total des budgets publicitaires www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39115927,00.htm

Après trois ans de morosité, le marché de la publicité en ligne en Europe semble avoir retrouvé une croissance à deux chiffres en 2003 dans les six principaux pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie et Espagne). D'après une étude PriceWaterhouseCoopers / Publicis elles totaliseront alors 886 millions d'euros. Cette croissance à deux chiffres devrait se poursuivre jusqu'à fin 2005. À l'horizon 2007, les revenus publicitaires atteindraient 1,2 G . La France est, après le Royaume-Uni, le pays qui génère le plus de revenus publicitaires en ligne, avec 241M estimé pour 2003, contre 302 millions outre-Manche. Suivent ensuite: l'Allemagne (174 millions d'euros), l'Italie (96), l'Espagne (52) et les Pays-Bas (21). Un classement qui ne devrait pas changer dans les quatre années à venir, selon PWC.

Cette embellie s'explique notamment par le développement du haut débit qui favorise le développement de nouveaux formats de publicité à valeur ajoutée, comme la vidéo

Ces chiffres ne comprennent pas le paiement à la commission généré par les liens marchands (Carat multimédia, Iab-France http://www.iabfrance.com)

Le site www.rol.fr/html/francais/audience/termin/termin.html du CESP fournit de précieuses informations dans ce domaine

sur Evariste sur le Web
nous écrire
Evariste ©1996-2007
URL : http://www.evariste.org/new/index.html

(Last update : Fri, 9 Feb 2007)