Comment
connaître les visiteurs?
Faire une proposition commerciale pertinente au moment adéquat est
d'autant plus commode que l'on a une connaissance intime de son client, de ses
goûts, de ses habitudes, de ses faiblesses, de ses amis, de sa famille,
en un mot du détail de sa vie privée. Un bon commerçant se
doit de bien connaître ses clients et cela a toujours été
le cas depuis que le commerce existe. Le problème naît aujourd'hui
du changement d'échelle, de la capacité à traiter les
données et à les recouper. Le mythe de Big Brother devient
techniquement réalisable. Quelle frontière mettre entre ce qui
autorisé et ce qui ne l'est pas? Ce qui est "éthique" et ce qui
ne l'est pas?
Le cookie ne peut être relu que par le site d'origine et le visiteur a
le choix de ne pas l'accepter. de plus il sait où est enregistré
celui-ci et il peut l'effacer: on peut considérer que cela relève
du "permission marketing" et n'est pas une pratique déloyale.
Les navigateurs comme Netscape permettent de créer jusqu'à 300
cookies de 4 Ko (20 cookies maximum par serveur). Les navigateurs vous
permettent toutefois de refuser leur installation (mais cela peut vous
interdire l'accès à certains sites). Pour savoir les localiser, y
accéder et les détruire Spécifications disponibles
à :
http://developer.netscape.com:80/viewsource/archive/goodman_cookies.html
Quasiment indécelable il s'installe sur le disque dur et permet de
connaître les faits et geste de l'internaute à travers les
sites qu'il consulte : des régies publicitaires comme DoubleClick qui
mettent des annonces dans un très grand nombre de serveurs sont ainsi en
mesure d'accumuler et de recouper un nombre incalculable d'informations sur
chacun. D'après certaines sources c'est un tiers des sites commerciaux
qui utiliseraient des web-bugs:
voir quelques exemples comme CNN avec un web-bug de Netscape, le
Washington Post avec un web-bug de Double Click,....à
l'adresse
www.bugnosis.org/examples.html. AOL a
également déclaré en octobre 2001 que dorénavant il
utiliserait des web-bugs
L'entreprise Intelnetics, dans une démonstration au Congrès US a
montré qu'un web-bug, tel un virus pouvait aller jusqu'à
transmettre à l'extérieur des documents stockés sur le
disque dur. Il ne s'agit pas d'un épiphénomène puisque
cette entreprise indique que sur 50 millions de pages testées elle a
débusqué un web-bug sur un tiers d'entre elles
un spyware (logiciel espion), Lover Spy disponible en
téléchargement "pour surveiller les enfants", au tarif de 89 $,
s'envoie à l'aide d'une carte postale électronique
piégée contenant un "keylogger", un outil qui
s'installe sur l'ordinateur et qui enregistre de façon furtive tout ce
qui est tapé sur un clavier et qui envoie périodiquement un
rapport détaillé des activités de la personne
placée sous surveillance
www.bugbrother.com/security.tao.ca/keylog.html
Lover Spy rassemble 16 fonctions d'espionnage, et permet notamment d'enregistrer les mots de passe, de surveiller les emails, les pages web visitées et les sessions de chat, d'effectuer des copies d'écran du PC , de connaître les applications utilisées ... Le tout à distance, et à l'insu, bien évidemment, de la personne dont le PC est espionné. il semble en outre que la version démo du logiciel contienne un logiciel espion. Il existe aujourd'hui quelques logiciels spécialement conçus pour détecter les keyloggers mais la sécurisation d'un ordinateur contre ce genre de mouchard demande pas mal d'efforts et de connaissances techniques. D'autant que, selon SpywareGuide, site consacré aux logiciels espions, nombre de keyloggers étant commercialisés, ils ne sont pas filtrés par les antivirus présents sur le marché. Le site dénombre plus d'une centaine de logiciels de ce type, quasi-exclusivement conçus pour le système d'exploitation Windows www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39126407,00.htm et www.transfert.net/a9409 |
Il est clair que ces outils posent des problèmes éthiques et en restant sur un strict plan économique il convient, là encore de respecter un certain nombre de règles de déontologie car certaines pratiques peuvent être perçues comme attentatoires à la vie privée et sont susceptibles de créer chez le client potentiel de violentes réactions de rejet. Une charte de déontologie a été élaborée, et des sites de plus en plus nombreux s'en réclament voir page 230 et page 337
La Directive européenne sur e-vie privée qui est entrée en vigueur le 31 octobre 2003 dans tous les Etats-membres a durci les règles applicables dans ce domaine : les «cookies», ou témoins de connexion (qui enregistrent les préférences des utilisateurs lors de leur visites sur les sites web) et les autres dispositifs de repérage invisibles, comme les logiciels espions («spyware») pouvant collecter des informations concernant les internautes, ne peuvent être utilisés que si l'utilisateur est clairement informé de l'objectif de ces activités invisibles et a la possibilité de les refuser http://europa.eu.int/information_society/topics/ecomm/all_about/todays_framework /privacy_protection/index_en.htm
Evariste
©1996-2007
URL : http://www.evariste.org/new/index.html |
(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |