[ Yolin
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2.1.8.1
le programme "e-pme" : l'industrie aéronautique et spatiale dans un premier temps
Pour
faire face à ce défi a été lancé en avril
2003 le programme e-pme sous l'impulsion conjointe des donneurs d'ordre
aéronautiques (Dassault, Thalès, Snecma,...), des
Régions (Collectivités locales, Drire, CCI, Chambres
syndicales, réseau R@cine, ...)qui veulent accompagner leurs PME dans
cette difficile mutation vitale pour elles et sur l'initiative de
l'AFNET (Association Française des utilisateurs du Net
www.afnet.fr animée par
Pierre Faure, Directeur e-business de Dassault-aviation) qui a servi de
catalyseur et d'animateur national au lancement de cette opération
Cette opération a repris et amplifié l'opération
ADER
www.afnet.fr/epme/epme2003/5_epme2003_ADER.ppt :
Lancée en 2000 en Midi Pyrénées, financée par
l'Etat et la région, avec la Drire (
Stéphane Molinier
)
comme cheville ouvrière cheville ouvrière et le concours de
l'Adepa et de l'UIMM, Ader a concerné 338 entreprises dont
136 ont bénéficié d'un diagnostic et 298 ont obtenu un
concours financier (5,8M). Ces entreprises ont pu échanger leur
expérience au sein d'ateliers et cette opération a
généré 6 regroupements. Un important
référentiel pour l'ingénierie collaborative a en outre
été élaboré
L'
UIMM
de son côté (
Dominique de Calan
) est
prête à mobiliser son potentiel de formation pour accompagner
l'opération notamment avec ses IFTI (Ilots de Formations
Technologiques Individualisées et ses moyens en terme de e-learning
"Sup@irworld,
www.afnet.fr/epme/epme2003/4_supairworld_20030904.zip le
système électronique d'Airbus couvrant l'ensemble du
processus d'achat et d'approvisionnement, en temps réel sera
bientôt le canal unique pour travailler avec nos fournisseurs, et
ceci concernera tant les 800 à 1000 fournisseurs de produits
"avionables" (75% des achats, plate-forme "sourcing") que les 9000 fournisseurs
de matériels ou services "non avionables" (25%, plate-forme "buyside").
Pour la plate-forme "sourcing" Il s'agit de mettre en place un
environnement collaboratif permettant d'optimiser les méthodes de
travail : en particulier l'affichage des prévisions à 18 mois
doit permettre de mieux lisser les plans de charge et l'outil doit permettre de
prendre en compte le plus en amont possible toutes les difficultés qui
peuvent apparaître dans l'exécution d'une commande,
expédition, tracking durant le transport, réception sont visibles
en temps rééel sur le site (les enchères inversées
existent mais ce n'est pas le processus majeur) : objectifs :
efficacité, flexibilité, rapidité, réduction des
couts administratifs et des risques d'erreur (gestion par exception, seules les
anomalies sont traitées manuellement), traçabilité,
réduction des stocks, réduction des couts globaux,
standardisation des processus (ce seront les même à Toulouse et
Hambourg), 100% des appels d'offre se feront sur la plateforme
"sourcing" (produits avionables) : l'investissement est nul pour les
fournisseurs, airbus met à leur disposition gratuitement les logiciels
nécessaires et assure leur formation en 4 langues
Fin 2003 60 fournisseurs travaillent selon ce process, objectif 2006 :
800
Pour les produits "non avionables" la plate-forme "buy side"
regroupera les catalogues au niveau du groupe EADS pour accroître
la puissance d'achat et assurer une rationalisation au niveau "groupe":
centralisation des achats, décentralisation des appro avec des
délais drastiquement réduits (jusqu'à moins de 24h entre
commande et livraison), "acheter mieux, moins cher en maîtrisant le
budget du programme". La plate-forme est opérationnelle depuis juin 2003
en Allemagne et septembre 2003 en France, fin 2003 : 1000 fournisseurs
enregistrés, 100 acheteurs et 500 utilisateurs hors achat. Elle compte
aujourd'hui 14 catalogues (objectif 500) avec 11.500 articles et 1000
utilisateurs formés (objectif : 5000)
Jean-Marc Thomas, directeur de l'usine de Toulouse et Mathias
Gramola, directeur des Achats Airbus lors du séminaire
interrégional e-pme2003 du 4 sept 2003 tenu simultanément dans 15
régions
www.afnet.fr/afnet/portail/news/022_agenda/03_schedule
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L'objectif au niveau national est
- de mutualiser l'élaboration des modules de formation pour
les consultants et les chefs d'entreprises, ainsi que des des modules de
diagnostic,
- de mettre à disposition des PME des packs
sécurisés pour se connecter à Internet,
- de favoriser les échanges de bonnes pratiques
- et surtout d'élaborer un corps de standards tant pour les
données techniques que pour celles liées aux processus
d'acquisition et de mise à disposition (supply chain) : Les standards
e-business sont d'une nature particulière, "mi-Technologies de
l'information", "mi-management de l'entreprise" et contrairement aux
précédents qui étaient très techniques, ceux-ci
sont également fonctionnels
La non-standardisation actuelle,
- soit coute cher aux PME qui se dotent de plusieurs
systèmes informatiques différents, ce qui pèse in fine sur
le cout et donc la compétitivité des donneurs d'ordre
- soit ces PME se limitent à un seul donneur d'ordre, ce qui
introduit une rigidité dans l'économie du secteur, entrave
à la concurrence et ne facilite pas la "fertilisation croisée"
les entreprises qui respecteront ces standards deviendront "plug and
play" c'est à dire capables de travailler immédiatement
avec un nouveau partenaire en interconnectant son système informatique
sans délai et sans surcout
Au niveau régional il est, en associant tous les partenaires
régionaux, d'aider les PME à prendre conscience à temps
des évolutions en cours et à les aider (prédiagnostics,
formation, actions collectives, accompagnement dans leurs évolutions
technologiques comme le référencement sur une place de
marché, stratégiques ou commerciales,...) à faire de ce
défi une opportunité de croissance et non un risque d'exclusion
du marché
"Je souhaite néanmoins adresser un message aux grands donneurs
d'ordres : accompagnez nous, et ne vous contentez pas de venir nous
installer un PC un matin en nous disant « maintenant, on travaille comme
ça ! ». L'on peut également souhaiter que l'anticipation
soit plus grande, précisément afin d'améliorer la
préparation du changement et afin de travailler de façon efficace
en engageant la collaboration très en amont" Aline DOYEN,
SOMEPIC Technologie (Picardie) net 2003
www.afnet.fr , avril 2003
"En l'absence d'une demande de client en amont, le coût de participation
à une place de marché est très élevé. La
mise en place de notre catalogue électronique sur la place de
marché à la demande de Snecma ne nous a rien coûté"
Pascal ORLANDO, Directeur général, ALDA Bureau net
2003
www.afnet.fr , avril 2003
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Le programme analyse également les besoins en débit de connexion
pour les PME concernées pour permettre aux régions, avec leurs
nouvelles capacités d'intervention de prendre en compte ces besoins afin
de ne pas contraindre les entreprises à se regrouper dans les grandes
agglomérations pour pouvoir continuer à "être dans le coup"
"les PME ont trois stratégies possibles, attendre que tout soit en
place, se préparer ou anticiper pour en tirer un avantage
compétitif" Jean-Patrick Carrié, membre de l'équipe
programme e-pme
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Bien entendu cette opération a vocation à s'étendre
- vers d'autres secteurs industriels comme la défense, la
construction navale ou ferroviaire, l'automobile, le matériel
d'équipement,... notamment parce que ce sont bien souvent en bout de
chaîne les mêmes entreprises qui travaillent pour ces
différents secteurs et il convient d'homogénéiser les
processus d'acquisition de façon intersectorielle :
l'hétérogénéité des processus de conception
(ingénierie collaborative) comme des processus d'acquisition se
traduisent
- soit par des surcoûts pour les PME, qui d'une façon ou
d'une autre pèsent sur la compétitivité de notre industrie
- soit par un cloisonnement de la concurrence parce que la PME n'aura pas
eu les moyens de s'équiper pour travailler avec plusieurs donneurs
d'ordre et cette rigidification aura un impact sur les prix, sur un emploi
optimal des capacités et sur la fécondation intersectorielle en
matière d'innovation
- vers les autres pays européens car la plupart des
secteurs ci dessus sont dominés par des entreprises internationales
(EADS, Thalès,....) qui font appel à des sous-traitants
européens : c'est à la fois un risque et une opportunité
pour nos PME. De premiers contacts sont déjà pris avec les
organisations homologues britanniques, européennes et wallonnes et
d'autres sont en cours. Ceux-ci ont pour la plupart engagé des
programmes analogues et la conjonction des efforts (au niveau de
l'élaboration des standards comme les échanges
d'expérience sur les programmes de soutien aux PME) devrait être
particulièrement fructueux
voir en particulier le programme eBAT, développé par
l'UKCeB (UK Council for Electronic Business) en Grande Bretagne et sa
méthodologie d'auto diagnostics
www.ukceb.org.uk/1/41/17/e%2DBusiness+Asse.pm
"Dépassant le cadre de l'entreprise, des liaisons innervent
progressivement l'ensemble du tissu industriel en application du concept d'
«entreprise étendue».... Internet apporte à ce
système nerveux la capacité d'englober l'ensemble des PME, les
associant ainsi à un progrès déterminant qui doit
générer des gains substantiels de productivité et de
compétitivité... la pression de la concurrence ne nous permet pas
d'attendre" Henri Martre Président d'Honneur du GIFAS,
Président du Comité de Pilotage d'e-PME, ancien Pdg de
l'aérospatiale et ancien Délégué
Général à l'Armement
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voir
www.afnet.fr/epme