Une des
difficultés tient bien évidemment au fait que les entreprises ont
développé depuis plus de 30 ans des programmes informatiques
(legacy systems) qui ne sont bien entendu pas conforme à ces standards
et qu'il n'est pas envisageable de mettre au rebut dans un délai
rapproché (le traitement du bug de l'an 2000 a montré que bien
des applications étaient encore en Cobol, écrits dans les
années 70 et dont les modes d'emploi étaient souvent inexistants)
C'est un des grands défis pour les grandes entreprises, tout à la
fois en interne pour faire communiquer leurs applications (notamment avec les
innombrables fusions intervenues depuis lors) que pour les relations
interentreprises (e-procurement, ingénierie simultanée,
extranets, places de marché,...)
Les techniques d'autrefois, l'EDI (Electronic Data Interchange) et la
fabrication de "passerelles" entre programmes, l'EAI traditionnelle (Enterprise
Integration Application) est hors de prix (il en faut une pour chaque couple de
programme ayant besoin d'échange), et doit être revue à
chaque évolution de l'un d'entre eux.
C'est pourquoi a émergé la technique des "connecteurs",
briques logicielles permettant de rendre toute entrée-sortie du
programme compatible aux standards. Cette technologie a été
curieusement nommée "Services Web" (Web services)
Ceux-ci ont représenté la plus grosse par des achats
informatiques en 2001 (40% à 60% des budgets) et la plus forte
croissance du marché (+63% en 2001)
Chez Quaker Oats c'est ainsi 200 systèmes incompatibles qui ont
du être connectés à un "core system"
Les services web font communiquer deux applications
hétérogènes grâce à la combinaison de
standards internet: le protocole http (transport) et SOAP (un
dérivé d'XML).
Les Web services sont des logiciels assurant la communication entre deux
applications informatiques. Ils gèrent des interfaces pour les rendre
compatibles et communicantes, ce sont des outils
d'interopérabilité.
Ils utilisent XML pour rédiger des données
transportées par le protocole SOAP (Simple Object Access
Protocol): les «modules de traduction» SOAP servent d'interfaces
entre l'entreprise et ses partenaires, organisant le dialogue via Internet avec
d'autres services Web. Les services pertinent peuvent être
identifiés et joint grâce à UDDI (Universal
Description, Discovery and Integration), annuaire également au format
XML, répertoriant de façon homogène l'ensemble des
services accessibles sur Internet.
Les Web Services permettent le déploiement d'applications
distribuées et accessibles depuis n'importe quel type de terminal, PC,
téléphone Internet, PDA... ils sont des outils
d'intégration puissants entre applications distantes.
En permettant aux entreprises d'acheter uniquement la fonctionnalité
dont elles ont besoin au moment où elles en ont besoin, l'architecture
Web peut réduire de manière substantielle les investissements en
technologie d'information. En transférant la responsabilité de la
maintenance des systèmes à des fournisseurs extérieurs,
elle réduit les embauches de spécialistes ainsi que le risque
d'utiliser des technologies obsolètes
Pour des programmes récents, des logiciels comme GLUE (The Mind
Electric) ou CapeConnect (Cape Clear) automatisent ce process pour une somme de
l'ordre de 2000$
Cela permetde transformer les programmes en "jeu de lego" réduisant de 30% le coût des projets (Whit Andrews, Gartner Group) "l'intégration de nos services entre un revendeur et notre plateforme nécessite entre 3 jours et 8 jours. Le coût des échanges de données-commandes, listes de prix, rapport de vente, etc- est nul, ce qui est une fameuse différence avec l'EDI" Philippe Geleyn de B2boost, place de marchéentre éditeurs et revendeurs de jeux vidéo, les Echos 9/9/2002 |
Selon Forrester research ils devraient encore croitre de 84% en 2003 car, selon le Yankee Group, cette technologie permet de diviser par deux les coûts des projets d'intégration d'application inhérents à une entreprise en réseau
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |