Pour les
nouveaux créneaux de marché, qu'il offre, le développement
de nouveaux outils qu'il suscite, Internet est également un gigantesque
réservoir de création de nouvelles entreprises voir
page 263
Certaines entreprises prisonnières de leurs structures ne sauront pas
s'adapter et disparaîtront, d'autres ne prendront conscience de ce
défi que trop tard : il faut que de nouvelles entreprises
s'apprêtent à prendre la relève
Il peut s'agir
Au plus fort de la spéculation sur les valeurs internet (mars 2000),
Aol atteignait350 milliards $, Yahoo! 115 milliards $,
Cisco 580 milliards $, (soit plus quela valorisation cumulée de
Ford, General Motors, DaimlerChrysler et Fiat),
Dell 109 milliards $, Amazon.com 34 milliards $, eBay 24
milliards $, E-trade 12 milliards $, sans parler de Microsoft qui
a atteint un sommet de 600 milliards de dollars:
Les 10 premières start-up, toutes américaines, toutes (sauf une en 7ème position dans les biotechnologies) sont dans le domaine de l'Internet et ont atteint une capitalisation proche de 1.000 milliards de dollars. Même avec des valeurs 10 fois plus faibles aujourd'hui cela reste impressionnant (EMC valait encore 66 milliards de $ en juin 2001, eBay 19 Milliards, Yahoo! 10Milliards, e-trade 2 et Amazon 4,6) Rappelons pour fixer les idées quelques capitalisation de grands groupe traditionnels en milliards de $: Bayer 31 Unilever 30, Saint Gobain 12, Walt Disney 72, Michelin 5, Fiat 10, Usinor 3, Accor 8, Peugeot-Citrën 10, Air Liquide 12, Carrefour 56 |
La plupart des gens sérieux prévoyaient depuis longtemps un séisme boursier et ils ont fini par avoir raison en 2000-2002, mais notons toutefois que cette prévision de catastrophe imminente était déjà faite mi-96 et que, depuis cette époque, les capitalisations ont été parfois multipliées par plus de 100 avant d'être redivisées par 20...
Il faut avoir les nerfs solides pour ce type d'investissement et certains
traders embauchent des psychanalystes pour leurs clients: l'actualité
montre que ce n'est pas toujours suffisant (13 morts à Atlanta en juin
1999 à la suite de la déprime d'un épargnant
déçu)
au premier semestre 1999 un financier aussi avisé que George Soros a perdu 700M$ en pariant sur la baisse des cours depuis longtemps imminente des valeurs internet...qui ne s'est produite qu'un an plus tard Les Echos citent la prévision d'un magazine spécialisé dans les hautes technologies, le célèbre Red Herring , qui, en septembre 1996, pariant sur l'" éclatement prochain de la bulle spéculative " illustrait son propos par le cas du moteur Excite , indiquant "la société est aujourd'hui valorisée à 177 millions de dollars mais son futur ne semble pas aussi brillant que son présent" : en 1999 elle s'est vendue 8 milliards de dollars ... pour finir par être entrainée dans la faillite de son repreneur excite@home . |
Evariste
©1996-2007
URL : http://www.evariste.org/new/index.html |
(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |