Des
groupes comme Pinaut et Arnault, Vivendi et
Lagardère s'étaient jetés dans la bataille des
dot.com et la sélection naturelle a laissé quelques cadavres sur
le tapis (e-loan europe, boo.com, worldonline, clust, ...) mais on peut
espérer que ceux qui ont survécu à l'épreuve du feu
sont maintenant bien armés pour l'avenir:
Mais surtout des grands groupes comme Usinor, Renault, Aventis, Saint
Gobain, Carrefour, Airbus, Dassault, Thalès, Snecma... commencent
à utiliser les outils de l'Internet pour développer la
compétitivité et la flexibilité de leur entreprise (tant
pour la conception que la production) et de tout le réseau de
fournisseurs et de sous-traitants qui gravitent autour d'eux. le livre blanc
2001 de novamétrie , qui résulte d'une enquête conduite
auprès de 300 dirigeants de grands groupes,
www.novametrie.com/html/etudes_co_grdscomptes01.html donne un
éclairage très interessant sur ce point même s'il s'agit de
chiffres "déclaratifs" qui peuvent enjoliver quelque peu la
réalité des faits
2001 a été vraiment de ce point de vue l'année de
l'amorce du décollage confirmé en 2002 et 2003, après
une longue période d'incubation dans les grands groupes français
: 40% ont entammé une première une mise en oeuvre
opérationnelle et ils ne sont plus que 50% à simplement
réfléchir et à esquisser leur stratégie...
Leur internationalisation croissante les a ammené, plus rapidement que
des entreprises purement hexagonales (voir l'étude Ufb-Locabail
sur les PME
page 62) à percevoir le
côté stratégique et incontournable de cette mutation et 45%
des directions e-business sont dorénavant directement rattachée
à la direction générale contre 12% à la direction
informatique et 76% indiquent que la stratégie est définie au
niveau DG pour 2% à la direction informatique et on ne parle même
plus des directions de la communication qui au départ, du temps ou
internet était assimilé à de la communication,
géraient l'essentiel des budgets "internet". Lors de notre mission
à chicago en mai 2002
http://www.yolin.net/Chic0426.zip nous avons pu constater dans
toutes le entreprises rencontrées (Boeing, Proctel & Gamble,
Daimler-Chrysler, Quaker Oats, General Electric, General Motor, Tower
Automotive...les responsables e-business étaient systématiquement
Vice-Président Groupe et rapportaient donc directement au patron
"it's a C-Level challenge")
88% considèrent qu'ils vont devoir repenser l'organisation de
l'entreprise et 62% les processus principaux qui structurent leur
activité. 83% estiment que cela va modifier la nature de leurs relations
avec leurs clients, 50% avec leurs fournisseurs et 53% leurs produits ou
services,
44% estiment qu'ils vont pouvoir baisser leurs coûts et 31%
développer leur chiffre d'affaire.
83% pensent que cela va modifier la contrainte "temps et 72% la contrainte
géographique:
La lourdeur de leur structure les condamne néanmoins à une
évolution étalée dans le temps pour être
sociologiquement supportable. Les freins prévus : "la résistance
au changement" (56%), l'organisation (51%), la technologie (52%), le cout vient
en dernier (45%). Mais à ces freins internes se rajoutent celle des
clients (41%).
17% utilisent déjà les market places autant pour vendre que pour
acheter et 34% y ont investi (ce plateformes ne sont pas encore
opérationnelles): plus que les prix sont mis en avant
l'intégration informatique et logistique entre fournisseur et acheteur
(donc la rapidité, la flexibilité et les couts administratifs).
Pour les ventes ils sont plus réservés considérant que
l'exercice de transparence qu'implique cet exercice pourrait être
préjudiciable à leurs marge (et ceci d'autant plus quand
l'entreprise a le sentiment d'être incontournable) "les entreprises
préfèrent mettre la pression sur leurs fournisseurs, bien qu'ils
s'en défendent, plutot que d'avoir à la subir de leus
clients"
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |