[ Yolin | 2003 | Sommaire ]

4.1.3.1.1 Le paiement proprement dit, ne représente que 1% (ou moins) du prix final, sa valeur ajoutée est donc faible (sauf pour les micro-paiements)

Les moyens de paiement traditionnels comme le chèque ou le virement restent parfaitement utilisables: les paiements par chèque représentent deux tiers des montants des paiements d'achats sur internet (étude A Jour Médiangles www.mediangles.fr)

Un boucher travaillant dans une banlieue résidentielle de Toulouse constatait que son commerce ne marchait vraiment bien que le week end : ses clientes travaillaient à la ville et faisaient leurs courses à midi, sa boutique étant fermée à leur retour.

Son idée de génie fut alors de créer un petit site tout simple, avec les produits, leurs prix les promotions du jour accompagnés de quelques recettes.

Depuis son bureau, la cliente fait sa commande (n'oublions pas comme le rappelle le directeur du développement des 3 Suisses Joël PALISE, que les clients passent essentiellement leurs commandes depuis leur lieu de travail)

L'artisan prépare celle-ci l'après midi en "temps masqué" entre deux clients et un commis qui reste un peu plus tard n'a plus qu'à distribuer les paquets, le soir au retour des clientes, sans aucun problème de paiement "on line"(paiement dans la boutique lors des courses du week-end.

De plus, dans les échanges interentreprises (B to B), qui représentent plus de 90% du commerce électronique, bien souvent les partenaires se connaissent, les paiements sont domiciliés et sont simplement effectués par des messages EDI qui ne posent aucun problème spécifique.

Enfin n'oublions pas, comme nous l'avons vu plus haut, que 75 % des internautes qui achètent des produits techniques dans les magasins traditionnels utilisent l'Internet pour préparer leurs décisions d'achat (Internet a joué un rôle déterminent dans la vente, mais celle-ci se dénouant dans une boutique le problème du paiement ne se pose pas)

Rappellons aussi qu'au Japon la livraison se fait bien souvent dans une des innombrables boutiques de proximité (combini), le client prend alors possession de la marchandise et paie au Combini, tant et si bien que les paiements en liquide (9%) dépassent de très loin les paiement par carte (6%)!! (Gilles Etienne, PEE de Tokyo) voir page 45

Une autre solution très simple dans son principe est la carte prépayée (technologie Kosmos www.ksurf.net : en la grattant on découvre identifiant et un code secret qui permet le règlement de dépenses jusqu'au montant réglé à l'achat

Bien entendu le paiement électronique permettra, dans certains cas, de substantiels gains de productivité dans la phase "facturation-paiement" et sera un facteur de développement du commerce électronique, mais les modalités actuelles de règlements de la transaction ne sont aujourd'hui un véritable obstacle que pour les transactions multiples de faible montant, surtout à l'international (mini paiements entre 1 et 100 $).

Par ailleurs aujourd'hui déjà, il est possible pour une PME de sous-traiter la gestion des paiements sécurisés à des intermédiaires spécialisés ( www.hypermall.com , www.suresite.com , ou en France la société Virtual Internet à Besançon - www.France.vi.net , ...). &&wobs

Notons que pour les véritables micropaiements, ce n'est pas non plus le problème car le paiement électronique a un coût fixe estimé à 0,1$ à l'acte, et les paiements inférieurs à 1$ (consultation d'un article) relèvent davantage d'une logique Kiosque ou abonnement que du paiement électronique (c'est ce qui nous manque le plus, dit Serge Blin de France3 qui aurait besoin de facturer 1F le journal télévisé, ce qu'il ne sait pas faire aujourd'hui)

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)