Les
sites
www.ripe.net/statistics
et
www.nic.fr/Statistiques
NUA
www.nua.ie/surveys
Nielsennetratings
www.nielsennetratings.com
Network wizards
www.isc.org/ds sont sans
doute ceux qui offrent aujourd'hui la collection la plus riche et la plus
à jour de statistiques comparatives : les deux tableaux qui en sont
extraits et que nous verrons plus loin illustrent bien la situation
eMarketer
www.emarketer.com,
prévoit dans son étude 2001 une croissance de la part de l'Europe
dans le commerce électronique de 12% d'un montant mondial de 286
milliards de dollars en l'an 2000 à 31% de 980 milliards de dollars en
2004. Il estime que l'Allemagne et le Royaume-Uni prendront une part importante
de cette croissance au contraire de pays plus méditerranéens
comme la France, l'Espagne ou l'Italie.
Forrester Research estime que le montant des achats online en 2002
aura quasiment doublé par rapport à l'année
précédente: 35% d'internautes acheteurs en plus (19% de la
populationadulte contre 14%) assorti d'une augmentation de 40% du "panier"
moyen (527€ contre 374) de pour la période des fêtes de fin
d'année 2002 à 65 Milliards d'Euros (+86%) auquels il faut
"ajouter" les 20 Milliards d'achats "influencés" par Internet (la
moitié des parents américains indiquent que la moitié des
demandes de cadeaux de leurs enfants proviennent de produits découverts
sur Internet)
L'enquête GFK Research Worldwide
www.gfk.com/english/presse/pressemeldung (juin 2001), couvrant 14
pays d'Europe, confirme que la France affiche un des plus faibles taux
d'internautes : 35% de la population, loin derrière la Suède,
leader avec 71%. En matière de e-commerce, la France est
également à la traîne: seulement 23% des internautes ont
acheté en ligne au cours des six derniers mois, bien en
deçà de l'Allemagne (60%) ou du Royaume-Uni (58%).
Pour l'avenir, l'étude prospective de Jupiter MMXI (av 2001)
évalue à 14% le nombre de foyers européens
connectés à haut débit en 2005. Deux
phénomènes expliquent ce retard : " une offre restreinte et peu
compétitive liée à une déréglementation
limitée et surtout, de ce fait, un coût prohibitif. " elle estime
le cout d'accès à l'Internet rapide à 50€/mois en
Europe. La situation prévue met là encore en évidence la
fracture Nord/Sud : 30 % pour les pays scandinaves 17 % pour l'Allemagne, 15 %
au Royaume-Uni et 10% pour les pays latins (France, Italie et Espagne)
40% des utilisateurs sont des utilisatrices. 60% des internautes allemands
effectuaient des achats en ligne en 2001
En matiere de commerce electronique d'après le rapport
"Monitoring Informationswirtschaft" de sept 2001 l'Allemagne est
leader en Europe avec une part de 27,1%. et au troisieme rang mondial
apres les Etats-Unis et le Japon
www.infrasearch.de/bmwi
En 2001 c'est 58% des internautes qui ont acheté en ligne en 2001. Le
Royaume Uni possède maintenant avec Vodaphone la
4ème capitalisation mondiale (qui est monté
jusqu'à 330 Milliards de $ en mai 2000 au sommet de la "bulle"
spéculative) derrière Cisco, Microsoft et Général
Electric, un atout pour l'Internet nomade
En ce qui concerne l'Utilisation efficace des outils de l'Internet (Intranet,
Extranet, Achats, services clients, ...), elle occupe la seconde place
derrière les Pays Scandinaves
Le poids de ce pays avec 5,2% du secteur Internet en Europe, s'il est
derrière le Royaume Uni (27%) et l'Allemagne (24%) dépasse la
France (4,4%)
D'après Forbès les efforts faits par ces pays en
matière d'infrastructures de télécom les place loin en
tête des pays européens, bien avant les "Grands Pays" (la France
arrive en 10ème position juste après l'Angleterre et
l'Allemagne): la Suède a supprimé le monopole de son
opérateur historique, Telia, en 1993 (et la Finlande n'en a jamais eu),
elle comptait 40 opérateurs en 2001
D'après une étude d'IDC auprès de 405 entreprises
européennes
http://computersweden.idg.se/text/010530-CS12 la Suède est
également le pays le plus avancé en Europe au niveau de ses
entreprises 78% ayant un Intranet et 54% un Extranet,
précédant les "grands pays" en têtes desquels se trouve le
Royaume Uni (55% d'Intranet and 26% d'Extranet)
Mieux encore, dans la vague technologique montante, celle de l'Internet nomade
et du haut débit, ils ont pris clairement la tête de la course.
Aujourd'hui tous les grands acteurs ont un laboratoire dans la Wireless
Valley. : ces pays comptent 2 poids lourds dans ce domaine : Ericsson
et surtout Nokia, la plus grosse capitalisation européenne
(250 Milliards de $ en mai 2000) avant la fusion Vodaphone-Manesmann
Ces deux constructeurs se positionnent sur ce qu'ils pensent être les 3
centres nerveux de l'Internet avec objectif d'y définir les standards:
Début 2001, 29% des Suédois utilisaient les services en ligne de
leur banque (contre18% des américains, 7% des allemands ou des
Anglais et 2,4% des Français ..
www.dagensit.se/index.asp?art_id=11807
En juillet 2001 on comptait 5.54 million de suédois connectés
soit 62% de la population: ils sont 6 millions soit 68% en septembre 2002
http://www.nua.ie/surveys/how_many_online/europe.html
Début 2000, 78% des suédois avaient un micro-ordinateur, et 70%
utilisaient régulièrement Internet (4,2 Millions de personnes).
d'après une étude conduite par IBM, après la City Bank
les 3 banques mondiales les plus efficaces sur Internet sont nordiques :,
Nordea, la Handelsbanken et surtout la SEB (groupe
Wallenberg)
avec 25% de clients "branchés", la SEB a décidé de fermer 80% de ses agences d'ici 2004, de conquérir l'Europe via Internet (la rentabilité d'un client Internet étant 2,5 fois supérieur à la moyenne) et de porter le nombre de ses e-clients de 570 000 à 5 Millions dans ce délai. Après le rachat de la Bfg (5ème banque allemande) en 1999, elle lance sa Banque directe en Grande Bretagne en 2001 Hans Dalborg président de Meritanordbanken (banque qui avait déjà 250.000 clients sur Internet en 1996 et qui fait maintenant partie de Nordea) prévoit également d'attaquer les marchés britanniques, allemands, français et espagnols par Internet: pour cela il est à la recherche de partenaires lui apportant une forte image de marque et une large base de clientèle pour la banque directe, pas nécessairement des banquiers (compagnie d'électricité, opérateur télécom, entreprise gazière,...) |
Le montant des achats sur internet par habitants est 10 fois supérieur au notre
La priorité est accordée maintenant à la connection de tous les foyer en haut débit (de 2 à 10 Mbps): 20% des foyers connectés bénéficient déjà de la large bande au printemps 2001, l'objectif est d'atteindre 100% en 2005 pour un cout de 200F/mois. Bredbandsbolaget www.bredbandsbolaget.se fondée en 1998 envisage de proposer dans les résidences qu'elle câble des accès 10Mbps dans les 2 sens pour 200KR (180F) par mois (qui devrait évoluer vers le 100Mbps). Cela peut être couplé avec un forfait de 149Kr par mois pour un accès illimité au téléphone IP
Plus de la moitié des municipalités ont construit leur propre réseau optique à large bande.
En 2001, en outre 100.000 élèves devraient avoir accès au réseau Gigabit
ftp://ftp.ripe.net/ripe/hostcount/History/RIPE-Hostcount.01-Sep-20
http://www.ripe.net/ripencc/pub-services/stats/hostcount/2002/09/real-sort.all-t
ld-hosts.html
notre pays ne figure pas parmi les "poids lourds" de l'Europe
Le
premier site français, selon le classement établi par la
London School of economics est Renault qui se situe au
34ème rang mondial (critères : efficacité, ergonomie,
service après vente)
Pour Forrester Research nos sites, à force de privilégier
l'esthétisme sont beaucoup trop longs en temps de
téléchargement, les moteurs de recherche sont peu efficaces, les
outils de cross-selling (suggestion d'un autre achat en fonction des commandes
actuelles et passés) et up-selling (suggestion d'options
complémentaires) sous utilisés, les outils de configuration font
défaut, le suivi des commande par le client sont perfectibles, le
service client laisse à désirer (25% seulement affichent adresse
et numéro de téléphone), les délais de
réponse aux mail (quand il y en a) dépassent souvent la
demi-journée, l'articulation avec le back-office est insuffisante,...:
dans son classement seul Château-Online
http://www.chateau-online.com
se situe dans les 10 premiers sites européen (N°10)
L'usage d'internet a, à l'évidence une forte composante culturelle : on ne peut que s'interroger sur la relation qui semble s'établir entre l'équipement informatique et....la latitude.
Le
même décalage entre Europe du Nord et Europe du Sud ayant
été constaté pour la diffusion de l'imprimerie, on peut ou
formuler l'hypothèse que l'origine en revient aux organisations
"tribales" imposées par les contraintes climatiques
Le Sud, avec ses terres riches, a conduit à des organisations
très hiérarchisées autour de la possession de la terre et
de la direction des armées chargées de la défendre ou
d'agrandir les empires. Le "Roi" avait donc pour fonction essentielle
l'unité du territoire et les modes de succession privilégiaient
cet élément sur la compétence. La stabilité du
royaume nécessitait un contrôle étroit des communications
entre les sujets toujours susceptibles de comploter pour prendre la place du
Roi (cabinet noir). L'organisation sociale avait la logique de la "villa
romaine" : "je te protège, tu me sers"
On remarque que dans les logiciels d'intelligence économique , de veille stratégique ou de cryptage ces pays sont performants Le Nord, où la survie des tribus liée à la chasse, à la pêche ou aux expéditions maritimes, a conduit à des organisations de communautés beaucoup plus petites et moins rigides où le chef était bien davantage un "primus inter pares": ce devait être le plus qualifié pour conduire les expéditions. Voir http://www.yolin.net/nord.html Ce type d'organisation beaucoup plus "en ligne" avec la philosophie de l'internet. Rappelons par ailleurs que la Finlande n'a jamais eu d'opérateur téléphonique disposant d'un monopole. Notons également que le World Economic Forum www.weforum.org classe en terme de compétitivité ces pays à peu près dans le même ordre: la Finlande arrive en première position avant même les USA |
L'écart ne semble donc pas être entre l'Europe et l'Amérique du Nord mais entre pays Latins et Pays Anglo-Saxons pour des raisons liées à l'organisation des pouvoirs
"Le continent Européen est divisé en deux, le Nord avec les Pays Scandinaves en pointe et le Sud, plutot à la traine. L'Allemagne se trouve dans une position moyenne" HJ Frank, Deutsche Bank Research
Le nombre de "noms de domaine" appartenant à des ressortissants français (dont beaucoup sont en ".com" et non en ".fr" pour des raisons que nous verrons plus loin) atteint moins de 2% du total mondial
Une croissance forte, mais que relativise les mises en perspective européennes ....
L'enquête 1998 de l'AFTEL soulignait déjà que le
micro-ordinateur passait devant la télévision au hit-parade du
nombre d'heures passées par les Français devant un appareil
(cet apparent paradoxe tient au développement des micro-ordinateurs
dans les entreprises où ils sont maintenant omniprésents) et
en 1998 où, pour la première fois, la barre du million
d'ordinateurs achetés a été atteinte +66% sur
1997 où il s'est vendu davantage d'ordinateurs que de
télévisions.
ftp://ftp.ripe.net/ripe/hostcount/History
L'étude 2000 d'UFB Locabail
www.ufb-locabail.fr
qui procéde chaque année à une étude comparative
entre les PME Françaises, Allemandes, Italiennes, Espagnoles et
britanniques était extrêmement riche d'enseignement: elle
montrait que les marges de progrès qui nous restent à
faire pour rattrapper nos voisins n'ont pas diminué d'une année
sur l'autre
Certes pour l'équipement informatique nous sommes proches de la
moyenne puisqu'il n'y a plus que 4% des PME françaises de 6 à 200
salariés non informatisées, contre 2% en Allemagne et 3% en
Italie, 1% en Espagne pour une moyenne européenne de 2% (cet indicateur
est-il encore significatif?).
Mais ce n'etait malheureusement pas le cas pour Internet puisque
seulement 61 % de nos entreprises étaient connectées en juillet
99 contre 77 % des entreprises Britanniques et 74 % des entreprises Allemandes.
L'étude 2001
www.bnpparibas-leasegroup.com/enquete/pdf/Enquete2001_PMEPMI.pdf
montre que cet écart ne s'est pas comblé et tous les
indicateurs parus depuis tendent à montrer que cette analyse reste
d'actualité: si 75% des entreprises françaises sont
connectées (en moyenne 4 ordinateurs), c'est moins que la moyenne
européenne (83% aves 5 ordinateurs en moyenne) et loin derrière
les PME Allemandes (85% et 6 ordinateurs)
Ces chiffres sont cependant en très forte évolution: 7 %
en 95, 14 % en 96, 24 % en 97, 40 % en juillet 98 et alors qu'elles
étaient 30% à estimer en 98 qu'Internet ne leur servirait
à rien elles ne sont plus que 15% à le dire en 1999 et 12% en
2000 ... contre 16% en Allemagne (dont 5% déclarent qu'elles se refusent
même à avoir un site)!.
Or comme en 1999 les entreprises connectées sont significativement
plus performantes en 2000: en prenant pour indicateur le solde des opinions
positives et négatives en %: CA +35 contre +19, rentabilité +23
contre +11, Investissement +35 contre +15, effectifs +17 contre -2. Elles
exportent également davantage (83% contre 55%). Les estimations 2001
montrent les mêmes écarts
De plus nos dirigeants "connectés" utilisent beaucoup moins Internet
que leurs concurrents: ils ne sont que 51% à se connecter tous les
jours contre 63% de leurs homologues Britanniques et 61% pour les
allemands.(enquête 2001)
Nos PME sont également les dernières à utiliser
l'e-mail (73% contre 84% en Allemagne) et pour la recherche de
financements (3% en France contre 47% en Allemagne, ce qui n'est
peut-être pas sans rapport avec le retard de nos Banques)
Malgré un triplement en 2 ans, elles sont également en
dernière position en ce qui concerne les sites Web mais avec un
écart maintenant réduit: 40% (27% en 99 et 13% en 98) contre 44%
en Allemagne et 43% en Italie. Seule l'Ile de France se trouve dans la moyenne
Européenne. Les 2/3 des entreprises Européennes devraient
disposer d'un site début 2002
Beaucoup plus inquiétant encore est peut-être l'objectif poursuivi par l'entreprise :Alors que 53% des entreprises britanniques et 54% des entreprises allemandes ont pour objectif avec les outils de l'Internet de conquérir un avantage concurrentiel, elles sont moins de la moitié (24%) dans ce cas en France, |
C'est en
particulier le cas pour les achats, source d'économies substantielles:
8% de nos entreprises ont passé des commandes en utilisant Internet
contre 23% pour leurs homologues d'outre Rhin, 13% seulement se
déclarent prêtes à le faire à l'avenir (28% en
Allemagne)
Il y a aujourd'hui un cercle vicieux: parmi les arguments évoqués
pour ne pas acheter sur Internet, la non présence des
références actuelles, mais le danger apparaît pour nos PME
quand on voit que 62,5% des PME qui achetent en ligne le font aupres de
nouveaux fournisseurs (etude Pouey International
www.pouey-international.fr/note20010411.htm, juil 01)
De même "apporter un meilleur service aux clients et aux
fournisseur" est un objectif pour 79% des PME Allemandes alors que ce n'est
le cas que pour 51% des françaises 86% de celles-ci mettant en
première ligne la Notoriété
2001 n'a pas vu de progrès puisque c'est 86% des pme françaises qui mettent en avant la notoriété et seulement 51% le service client |
en cumulant tous ces facteurs, l'écart entre France et Allemagne en terme "d'Internet utile" est dans un rapport de 3,8! |
Notons
toutefois à partir de 1999 un réveil du BTP qui bien que
restant la lanterne rouge (47% des entreprises connectées, 26% des
patrons du secteur pensent encore qu'internet ne leur servira jamais) a en un
an plus que triplé le nombre de ses sites et doublé le nombre de
ses ordinateurs. Par ailleurs les patrons connectés sont en pourcentages
les plus nombreux à utiliser effectivement l'Internet (71% contre 63%
dans l'Industrie)
La logistique reste encore cette année dans le peloton de queue
13% seulement des entreprises de ce secteur pensent qu'Internet peut leur
apporter un avantage concurrentiel contre 30% dans les services ... et de plus
parmi celles-ci seulement 32% l'utilisent pour les relations avec clients et
fournisseurs contre 59% dans l'industrie, alors qu'elle va être avec la
banque le secteur le plus "impacté" par l'accélération de
l'économie en se situant sur le chemin critique de la nouvelle
économie:
si Internet a vocation à devenir son système nerveux, la logistique restera son système sanguin |
La
situation est encore pire pour les PME de plus de 100 salariés: les
patrons d'entreprises industrielles de plus de 100 salariés utilisent
moins l'Internet que ceux des TPE (entre 5 et 10 salariés) du BTP!, ils
sont 95% a développer un site pour leur notoriété et 37%
seulement pour apporter des services aux clients (82% pour leurs homologues
britanniques) et 10% pour commercer (30% pour les britanniques et 25% pour les
PME Françaises de moins de 50 salariés)
L'enquête réalisée auprès de 604 dirigeants
d'entreprise "traditionnelles" par Taylor Nelson Sofres pour le cabinet Mazar
en juillet 2001
www.mazars.com/pdf/etude07-01.pdf vient malheureusement corroborer
l'analyse ci-dessus:
Seulement 19 % des patrons français pensent que le Web
révolutionnera le fonctionnement de leur société. Ils sont
53% au Royaume-Uni, 44 % aux Pays-Bas.(même si elles sont 45% à
penser que ces évolutions radicales n'auront lieu que d'ici un à
deux ans notamment en ce qui concerne les profonde bouleversements attendus en
terme d'organisation).
L'enquête met clairement en évidence un très fort
décalage Nord/Sud, (pays Anglosaxons/Pays Latins) : d'un
côté le Royaume-Uni, les Pays-Bas, de l'autre, la France et
l'Espagne ... Celles-ci paraissent en effet bien en retard vis à vis de
leurs partenaires de l'Europe du Nord:
Evariste
©1996-2007
URL : http://www.evariste.org/new/index.html |
(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |