[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

6.3.3.3 Quelques idées de thèmes qui pourraient intéresser les entreprises participant à ces réseaux

C'est un premier pas très simple mais déterminant

Soulignons tout particulièrement le besoin de compétences juridiques car les contrats internationaux peuvent receler de nombreux pièges, et l'expérience passée a montré que nous n'étions pas particulièrement armés dans ce domaine (notamment pour tout ce qui touche à la propriété intellectuelle ou artistique ou les possibilités d'utiliser les mécanismes d'arbitrage)

Il en est de même pour les compétences dans les domaines douaniers et sanitaires qui sont particulièrement complexes notamment pour les produits agroalimentaires (comme le vin) :

les célèbres couteaux Laguiole ont du, pour exporter leurs produits aux USA, remplacer les manches en corne (produit animal), par du bois d'olivier...

Exemple: projet de banques de données sur les aciers pour les mécaniciens mené conjointement avec le CETIM et Usinor)

Nous avons noté à de nombreuses reprises que certaines PME très avancées dans la maîtrise des technologies de l'Internet (notamment celles qui se sont positionnées sur la conception ou sur le métier d'architecte de industriel), sont fortement pénalisées par le fait que leurs sous-traitants ne sont pas prêts à utiliser ces technologies pour le travail coopératif. Et pour autant contrairement aux grands groupes elles n'ont guère les moyens ni l'influence pour pouvoir à eux seuls faire évoluer leurs partenaires:

Il y a à l'évidence dans ce type de cas une initiative à prendre au niveau collectif en s'appuyant sur le donneur d'ordre petit ou grand:

L'entreprise Lenoir-Elec www.nancy.cci.fr/LENOIR à Longwy, moins de 10 personnes, conçoit des connecteurs de puissance pour de grands clients (Schneider, CEA, EDF, et leurs homologues à l'international).

Pour la production des pièces nécessaires à la réalisation, qui relèvent de multiples technologies, elle fait bien évidemment appel à des sous-traitants (une trentaine).

Bien entendu avec les gros clients les échanges se font sous forme d'échange de fichiers numériques tant pour la conception (fichiers CAO) que pour la partie administrative et logistique

Par contre pour faire fabriquer par exemple une joue nécessitant une découpe laser par une machine pilotée par une commande numérique...elle est obligée d'envoyer un fax avec les coûts , les délais et les risques d'erreurs afférents à un ressaisie des données

le même problème se pose par exemple pour les fournisseurs d' Hervé Thermique ("si j'ai le choix entre un fournisseur branché et un qui ne l'est pas il sera vite fait" Michel Hervé intr@net99 www.intranet99.org) ou pour les clients de Supervox

Philippe Lemoine co-Pdg des Galeries Lafayette n'a pu trouver aucune entreprises française pour lancer "canapé express" qui nécessitait une intégration prise de commande / mise en fabrication

Pour favoriser cette évolution il conviendra de favoriser la production de "subset" pour les messages EDI permettant les échanges entre PME:

Actuellement les "subset" (définition formelle précise des données contenues dans le message) nécessaires pour mettre en oeuvre les messages EDI (dont seule l' "enveloppe" est normalisée) n'existent bien souvent que dans le cadre des relations "donneur d'ordre - sous-traitant".

La généralisation souhaitable de l'EDI entre PME nécessite l'élaboration des "subset" pour les autres catégories d'échange.

Le développement de l'usage du langage XML devrait considérablement simplifier ce problème car il suffira de se mettre d'accord sur la nature précise des informations à transmettre (définition fonctionnelle) sans qu'il soit nécessaire de construire un consensus sur le détail de l'agencement entre les données dans le message voir page 128.

JP Morgan et Price Waterhouse proposent par exemple à la communauté financière FpML (Financial product Mark-up Langage), libre de droits, basé sur XML et permettant de gérer toutes les transaction relatives au négoces d'actions, d'obligations, d'indices ou de taux (source ZDNet)

Dans le même ordre d'idée un regroupement d'entreprises( AOL , American Express , IBM , Compaq , Cybercash , Microsoft , Mastercard , Visa , Sun ,...ont lancé en juin 1999 ECML , www.ecml.org pour les portes-monnaie électroniques

realtor information network (www.realtor.com) regroupe une large communauté d'agents immobiliers américains

Signalons ici le très remarquable travail réalisé par la région basse Normandie qui a reçu le prix de l'Action intelligence économique 1999 dans le cadre d'Idt/Net

Les forums technologiques pourraient en particulier être extrêmement intéressant pour les centres techniques (ou ce qui en tient lieu dans certaines professions), en prenant partiellement le relais des services SVP actuels :

Le CTI jouerait bien entendu dans ces forums un rôle important, mais non exclusif, d'apporteur de solutions aux problèmes posés par les PMI

En retour le CTI bénéficierait, à travers l'analyse des problèmes soulevés, d'éléments pour orienter sa stratégie en matière de recherche, de diffusion technologique et de formation.

Rôle possible d'un centre technique petit très ciblé : CTDEC www.ctdec.com (centre technique du décolletage)?, d'un gros travaillant avec des " PMI ordinaires " : le CETIM www.cetim.fr ?, d'une Agence centrée sur la gestion de l'information en milieu industriel et qui est l'une de celles qui a le plus investi sur Internet: l' ADEPA vigie.adepa.asso.fr?

Cette technique de forum pourrait également donner une nouvelle vie aux "sociétés savantes" (trop parisiennes et trop exclusivement scientifiques) en leur permettant de jouer leur rôle d'outil d'information, d'échange d'idées ou d'expérience, de formation continue, de force de proposition qui fut les leurs à une certaine époque (et qui l'est toujours dans de nombreux pays étrangers) et en y faisant participer les ingénieurs de terrain aujourd'hui souvent très isolés

Malheureusement aujourd'hui on ne peut que constater (en dehors du CETIH &&w et du CSTB et dans une moindre mesure du CTBA et depuis peu le CETIM) un retard aussi inquiétant au niveau des centres technique qu'au niveau des entreprises que ceux-ci sont censés conseiller.

Ce ne sont pas les talents qui font défaut dans les centres techniques mais le manque dramatique de prise de conscience au niveau des structures de direction, le blocage des services communication et informatique et les oeillères de structures qui s'enferment dans les techniques spécifiques à leur métier

Une action vigoureuse de leur tutelle ne serait peut-être pas superfétatoire quitte à en tirer des conséquences budgétaires pour des structures qui se seront révélées incapables d'accomplir leur mission, c'est à dire d'aider les entreprises de leur secteur à préparer l'avenir voir page 231

sur Evariste sur le Web
nous écrire
Evariste ©1996-2007
URL : http://www.evariste.org/new/index.html

(Last update : Fri, 9 Feb 2007)