Une
entreprise ne pourra travailler en confiance sur l'internet que si elle dispose
des moyens lui permettant:
Le décret du 17 mars 1999 apporte une première réponse
substantielle mais il faudra aller jusqu'au bout et modifier la loi de 1996 en
veillant à ce que ces règles soient les mêmes pour tous
les pays de la communauté car il s'agit d'un élément
constitutif du grand marché unique et il n'est pas certain qu'il soit de
bonne politique d'être plus contraignant pour les entreprises qui
exercent une part de leurs activités sur notre territoire que ne le sont
nos partenaires et concurrents européens (Le comité
SOGIS
(Senior Official Group on Information Security) officie sur ce
thème à Bruxelles)
"[une restriction sur le cryptage] ne sera cependant possible que si
d'autres Etats, notamment au sein de l'union européenne, retiennent un
dispositif analogue" disait le
Conseil d'Etat
à propos des
restrictions sur le cryptage
Imaginons en effet qu'un pays européen conduise ses appels d'offre
sur Internet : bien entendu les règles de confidentialité
"remise des propositions sous pli cachetés" imposent que
celles-ci soient solidement cryptées : il est évidemment
impératif que toutes les entreprises de l'Union Européenne
puissent soumissionner
Le développement mondial des market places (
voir page
91) rend ce probleme plus important
encore
Il faudra veiller :
"On peut craindre que les délinquants se refusent à remettre
leurs clés à des tiers de séquestre" rappelait avec
quelque malignité le Conseil d'Etat
www.internet.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm dans
son rapport. Il ne faudrait pas une ligne Maginot qui nous protège
de tout sauf de nos ennemis
Aujourd'hui certains acheteurs publics polonais ne publient leurs
appels d'offre internationaux que sur le Net afin d'éliminer
d'entrée de jeu les entreprises qu'ils considèrent comme
"attardées".
Aux USA de plus en plus de soumissions se font par Internet (tant pour les appels d'offre publics - 80% dans 2 ans - que privés et l'usage du cryptage y est totalement libre [30]) De même un équipementier français doit pouvoir continuer à travailler avec un constructeur automobile américain voir page:203 le projet ANX www.anxo.com |
En outre sur le plan de l'aménagement du territoire, une réglementation plus restrictive que celle des autres pays de la communauté pourrait nous pénaliser lourdement pour l'accueil des quartiers généraux européens des grands groupes.
Bien entendu sur le plan offensif il serait souhaitable d'intensifier le développement de nos propres logiciels de cryptage (si possible au niveau européen) afin d'éviter que nos entreprises ne soient contraintes d'utiliser des logiciels étrangers.
l'appel à proposition "Oppidum" va tout à fait dans la
bonne direction:
aap.oppidum@industrie.gouv.fr
Les logiciels anglo-saxons semblent parfois en effet comporter certaines "erreurs de programmation" permettant à ceux qui les connaissent de lire sans difficulté les messages cryptés (de telles "erreurs" ont ainsi été récemment détectées sur un très grand logiciel commercialisé par un leader du marché. Ils sont appelés par nos amis américains "backdoors": (portes de service...) et le gouvernement d'un pays européen semble en avoir déjà fait les frais)
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |