Ces
technologies Digital Subscriber Line (DSL: ligne
d'abonné digitale)
www.adsl.com/adsl/adsl-forum.html ou
www.modem-fr.com/adsl
utilisent la bande de fréquence entre 4 Kilohertz à 1
Mégahertz actuellement inutilisée (et même
éliminée par un filtre pour autoriser le multiplexage de la voix
en technologie téléphone traditionnelle (0 à 4 kHz)) :
Le cuivre était jusqu'à présent volontairement
sous-utilisé pour des raisons historiques, car la voix ne
nécessitait pas un débit d'information plus grand et il
était ainsi très commode en décalant tout simplement les
fréquences des lignes actives au niveau du concentrateur, de
faire transiter simultanément depuis celui-ci (d'où son nom) vers
l'autocommutateur des dizaines de conversations sur le même fil,
en les localisant côte à côte dans les bandes 0-4khz,
4-8khz, 8-12khz,...)
Avec la traditionnelle paire de cuivre torsadée, qui dessert le
particulier, les technologies DSL doivent permettre de
Cette bande passante peut être partagée de différente
façon entre "l'émission" et la "réception" d'information
("voie montante" et voie "descendante"). Usuellement un internaute
reçoit plus qu'il n'émet et l'optimum conduit donc à un
partage "asymétrique" entre les deux voies (Asymetric DSL:
ADSL). L'ADSL représente actuellement 58% du marché de l'XDSL
Il n'en serait évidemment pas de même si le client final
hébergeait un serveur ce qui est techniquement tout à fait
possible
Moyennant un simple modem adapté (3000F aujourd'hui mais qui devrait
descendre à 1000F), installé sur les concentrateurs de la boucle
locale, on peut ainsi obtenir une bande passante de l'ordre de 8
mégabit/s (2 mégabit/s pour l'ADSL lite un peu moins
onéreux, car il prend des marges de sécurité entre les
bandes de fréquences, ce qui permet une installation plus fruste)
La technologie DSL n'exige aucun investissement supplémentaire sur les
lignes: elle utilise les paires torsadées ordinaires installées
pour l'analogique ou le RNIS, dans la mesure toutefois où elles sont
assez récentes, ce qui est le cas en France (les lignes anciennes
étaient équipées de bobines "poupin" qui neutralisaient de
larges bandes de fréquences)
Ces technologies permettent pour 200 à 300F de coût forfaitaire
par mois (40$ aux US, 160F en suède) d'avoir un accès permanent
à haut débit à internet tout en conservant sur la
même ligne un accès téléphonique classique (mais
bien entendu la plupart des communications basculeront sur IP, rendant ainsi
le téléphone totalement gratuit, puisque outre l'accès
internet à haut débit (permettant la réception de
vidéo à haute définition, en même temps qu'une
navigation rapide sur internet)
La technologie DSL offre jusqu'à 16 lignes
téléphoniques, ce qui bousculera sans doute quelques
modèles économiques et explique le peu d'empressement des
opérateurs historiques pour aller de l'avant: (les propositions
actuelles sont extrêmement "bridées" débits limités,
adresse IP non fixe et voie montante très limitée en terme de
débit pour éviter de concurrencer les lignes louée,
véritables vaches à lait)
Le CNET
www.cnet.fr estime possible de
raccorder 40 à 50 % de la population à un débit de 8
Mégabit/s.
Avant de laisser place à la fibre optique dont le prix devrait dans les
10 ans être inférieure au cuivre, car la fibre se sera à
cette échéance déjà rapprochée jusqu'au
concentrateur et s'imposera progressivement dans les programmes de
rénovation immobilière (le coût provenant de la pose et non
de la fibre elle-même).
Le blocage actuel de cette technologie, techniquement parfaitement au point, est dû au fait que les concentrateurs, ou se situent ces fameux filtres passe-bande éliminant le signal au delà de 4 kHz, se trouvent sur à l'intérieur de la boucle locale, et donc inaccessibles à la concurrence (celle-ci n'a aujourd'hui accès au mieux qu'aux autocommutateurs, points d'entrée dans les boucles locales, vers qui convergent les concentrateurs):
Seul l'opérateur de cette boucle (en fait quasi exclusivement l'opérateur historique) pouvait mettre en oeuvre cette technologie révolutionnaire
Ceci permet de comprendre l'enjeu considérable dans tous les pays européen de l'ésotérique "bataille du dégroupage" qui donnera l'accès à la concurrence jusqu'à ce fameux filtre |
"les opérateurs européens semblent plus désireux de
promouvoir leur offre RNIS, dont le débit est très
inférieur mais qui présente l'avantage de préserver les
recettes de la téléphonie locale et de ne pas menacer le
métier très lucratif des liaisons louées" rapport Aftel
1999
Lors de nos missions aux USA nos interlocuteurs nous ont indiqué qu'ils considéraient cette technologie comme obsolète |
Ceci permet également de comprendre pourquoi l'opérateur historique risque de n'installer l'ADSL que dans les zones où il y sera contraint par la concurrence du câble, accentuant ainsi encore les distorsions dans l'aménagement du territoire voir page 236
Il est également compréhensible qu'en l'absence de contraintes il se limite à des offres très bridées (limitation du débit et surtout de la bande montante pour empêcher l'installation de serveurs à domicile) afin de ne pas concurrencer inutilement les lignes louées qui représentent aujourd'hui un précieux pactole.
Si cette situation se poursuit ce serait au premier degré une nouvelle pénalisation pour nos PME, et au second degré une nouvelle source de retard pour le développement du marché national, et donc de nos entreprises
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |