[ Yolin
| 2001
| Sommaire
]
4.1.1.2
ce n'est pas adapté à notre type d'activité, nous manquons de temps et de compétences et de toute façon les technologies ne sont pas stabilisées
- "Dans le domaine du luxe nous optimisons nos prix en fonction du
marché local, et ils sont très différents en France aux
États-Unis et au Japon. Un catalogue sur Internet serait mortel tant
pour nos marges que pour nos distributeurs"
L'affichage du prix est-il un élément indispensable d'une
présence efficace sur le Web? Plusieurs stratégies semblent
possibles :
- la vente directe (c'est la stratégie choisie par les
entreprises qui travaillent en collaboration avec des cartes de crédit
"haut de gamme" comme American Express) et là, bien entendu le prix
figure et il est unique sur le plan mondial: il permet de toucher le monde
entier sans investir dans un réseau de distribution
- la distribution sélective pour laquelle la qualité
de l'accueil et du conseil chez le distributeur est une part essentielle de la
valeur ajoutée du produit telle qu'elle est perçue par le client:
Dans ce mode de distribution le site Web a pour objectif de créer de la
valeur autour du produit. Il doit surtout être particulièrement
riche en informations et compléter l'investissement publicitaire pour
construire le rêve associé au produit et indissociable de
l'idée de luxe.(voir
page
95:
le
Softselling
),
Par ailleurs ce site permet d'orienter le client vers le distributeur local :
c'est par exemple la politique suivie par l'entreprise
Corina
, &n
fabricant de VTT de très haut de gamme (pouvant dépasser 10.000F)
En outre, comme nous l'avons vu, la
partie privative du site
, accessible
seulement au distributeur lui apporte en temps réel les
informations techniques lui permettant d'apporter un meilleur service au
client.(
Dior Parfum
voir page
125)
- "Internet, c'est fait pour communiquer. Actuellement ni nos
fournisseurs ni nos clients n'y sont : à quoi cela nous servirait-il
d'y aller seul ? Un bon chef d'entreprise c'est celui qui sait être
à l'heure sur ses produits, ses méthodes et ses marchés.
Être en avance est, comme être en retard, une grave faute de
gestion"
cette remarque nous parait tout à fait pertinente et il convient d'en
tirer les conséquences dans la conception du plan d'action qu'il doit
s'attacher à travailler autant que faire se peut à travers
des communautés professionnelles.
-
"Nous manquons d'information utile sur Internet : nous sommes
submergés d'informations générales mais rien de clair et
concret sur les utilisations possibles par une PME. Il n'y a aucun livre de
référence qui permette à un chef d'entreprise de voir
pratiquement, en fonction de sa stratégie ce qu'Internet pourrait lui
apporter comme avantage concurrentiel. Alors on se réfère au
Minitel ce qui est à l'évidence inapproprié"
C'est pour répondre à cette remarque que nous avons
fréquemment entendue, que notre mission s'est attachée à
apporter des éléments de réponse concrets à cette
légitime demande
|
- "C'est bon pour les entreprises high-tech, mais on ne voit pas
bien à quoi ça peut servir à notre entreprise qui
travaille dans un secteur traditionnel" la meilleure réponse est
généralement apportée par une simple visite du web en
recherchant ceux qui offrent les mêmes produits
- "Nous n'avons pas les compétences informatiques voulues"
les outils Internet sont maîtrisée sans difficulté, au
moins pour les premiers développements, par un adolescent mais ils
conservent néanmoins, au niveau des PME, une image de forte
technicité (il faut remarquer qu'il en est parfois de même pour
un patron de grand groupe)
- "Nous n'avons pas le temps" :
Il est vrai que Internet demande un minimum de temps pour la formation et pour
la réflexion stratégique, et il s'agit du temps le plus
précieux pour la petite entreprise : celui de son patron
- "Le passage à l'an 2 000 sature nos capacités, nous
verrons ensuite"
A vrai dire, nous avons davantage entendu cette remarque dans les grands
groupes que dans les PME, mais convenons que faire des anticipations sur
Internet exige une perspicacité encore plus grande que pour
prévoir l'arrivée de l'an 2 000
- "Les technologies évoluent trop vite. Attendons qu'elles
soient stabilisées"
A nos yeux l'essentiel nous paraît aujourd'hui stabilisé : les
protocoles Internet. Bien entendu les matériels et les logiciels
connaissent des mutations extrêmement rapides mais tout donne à
penser que, tant qu'il subsistera une concurrence, ce phénomène
aura plutôt tendance à s'accélérer qu'à
s'arrêter : la politique d'attentisme paraît dans ce domaine, de
toutes les stratégies possibles, clairement la plus risquée
Enfin "l'apprentissage" d'Internet, qui oblige à repenser
progressivement mais en profondeur tout le fonctionnement de l'entreprise, est
une démarche forcément longue : il nous parait extrêmement
dangereux d'attendre la consolidation de tous ces progrès techniques
pour se jeter à l'eau et commencer à apprendre à naviguer
"ils pensent qu'il sera toujours temps de mettre en place des
systèmes quand les technologies seront mieux rodées, mais ils ne
réalisent pas que l'Internet c'est 20% de technologie et 80%
d'organisation de l'entreprise! et donc un long apprentissage" dixit
George Delorme
Pdg de C-ware
www.cware-inc.com au courrier de
l'Anvar
www.anvar.fr
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