Cette
solution offre une facilité d'emploi et une convivialité inconnus
de l'EDI classique, et qui, par rapport au fax (outre le coût) permet un
traitement de l'information sans ressaisie (pour l'élaboration du bon de
livraison ou de la facture par exemple)
En outre le protocole
XML
facilite grandement la mise
en forme de messages EDI en permettant de faire l'économie de
l'élaboration des "subset EDI" (description formelle des données
devant figurer dans un message EDI dont seule l'enveloppe est
normalisée), au profit des modèles des données, beaucoup
plus faciles à établir
Les RFC (enquêtes publiques) pour XML ont été
publiées en juillet 1997 et les spécialistes estiment
nécessaire un délai de 4 à 7 ans pour que ce nouveau
standard soit effectivement utilisé à grande échelle. A mi
parcours en l'an 2000 XML s'est déjà assez largement
imposé et toutes les nouvelles version de navigateurs le prennent en
compte
"aujourd'hui seulement 1,5% des PME françaises utilisent l'EDI"
estimait en 1998
Pierre Georget
[20] directeur technique de
Gencod
qui pense
que le Web EDI doit permettre de multiplier par 10 le nombre d'entreprises
utilisant cette norme (300.000 au niveau mondial à cette époque),
les premiers développements sont déjà opérationnels
dans la grande distribution (Tesco, Sainsbury, Leclerc, Casino, Leroy Merlin,
Intermarché,...) et chez des industriels comme Chrysler ou Ericson avec
leurs fournisseurs PME.
Une petite société française (NY consultant) proposait dès 1998 pour 9.000 F une station EDI sur PC : elle prend en charge l'émission et la réception de documents commerciaux complets après avoir assuré leur transformation en message EDIFACT normalisés. Le tout peut alors transiter sur Internet : pour un envoi de nuit, l'expédition d'un millier de messages EDI de 2 ko chacun coûte.... moins de 20 F. Les abonnés aux réseaux "à valeur ajoutée" apprécieront. Dilicom , opérateur de réseau pour l'interprofession du livre a adopté cette solution: il gère 30 millions de lignes de commande pour 3.500 points dde vente: début 2000, 1.800 libraires passaient encore leurs commandes par Minitel mais pour un volume inférieur aux 100 qui avaient basculé sur Internet |
Et des formules encore meilleur marché se développent chaque jour :
actuellement les artisans de Colmar travaillent avec leur centre technique (le CTAI de Colmar (www.artifrance.fr) , SPIE Batignoles , la DDE et leur organisation professionnelle (la CAPEB) au développement d'un "extranet" permettant la gestion technique et administrative d'un chantier avec un système d'EDI "libre" totalement gratuit |
Une autre solution est à trouver dans l'EFI (Echange de Formulaires Informatisés) permettant à une PME de simplement remplir sur micro-ordinateur un formulaire qui lui a été transmis sur le réseau, le petit logiciel intégré au formulaire "intelligent" se chargeant de la mise au format EDIFACT avant transmission
C'est également une formule qui devrait se développer notamment pour les formulaires administratifs en particulier dans le domaine fiscal et social.
Un équilibre s'établirait ainsi en fonction des coûts et des exigences des différents types d'échanges.
Les réseaux extranet sont ceux qui permettent ces échanges de données entre les entreprises en utilisant les protocoles de l'internet.
Ils peuvent:
L'utilisation du protocole IP pour la transmission d'informations de toute nature entre entreprises est peut être la partie la moins visible mais la plus importante sur le plan économique car elle entraine un changement d'ordre de grandeur dans les couts et les délais.
D'après les estimations de Forrester Research www.forrester.com, dès 1998, aux USA, plus de la moitié des échanges électroniques interentreprises avaient basculé sur le protocole IP
cf le gigantesque projet ANX www.anxo.com voir page : 140 en cours de deploiement aux USA sous l'impulsion de l' Automotive Industry Action Group (Aiag, les projets similaires JNX au Japon, KNX en Corée et AANX en Australie et ENX en phase expérimentale en Europe www.radguard.com/ENXexplained.html et www.galia.com/triencou.htm , |
L'Association Electronic Commerce Europe, www.ec-europe.org animée par Eric Blot-Lefevre , qui réunit les grands groupes européens et les associations européennes de PME, travaille actuellement sur un ambitieux projet pour faciliter les échanges électroniques interentreprises dans "l' Euroland " |
Il s'agit sans doute là de la norme que doit adopter l'État pour ses relations avec les entreprises en évitant absolument de s'engager dans des protocoles franco-français générateurs de surcoûts tant pour l'administration que pour les entreprises et n'ayant aucune perspective d'avenir).
Pour prendre le seul exemple des achats de fourniture, le coût administratif de la gestion d'une commande peut être ainsi, lorsqu'elle est totalement dématérialisée, (supply chain management) être ramenée de 70$ à 4$ voir page 120).
Par ailleurs l'accès direct des fournisseurs, en temps réel aux données commerciales permet une accélération considérable des cycles et une réduction drastique des stocks : Philippe Lemoine Pdg des Galeries Lafayette indique "dans un supermarché français les stocks tournent en moyenne 10,5 fois, alors que dans un Wall-Mart de même tailleils tournent 25 fois"
Intel qui a mis en place un extranet en juillet 1998 avec 200 de ses clients dans le monde remplaçant les solutions EDI traditionnelles a vu une explosion de ses commandes électroniques avec plus d'un milliard de dollars par mois |
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |