(Last update : Tue, 28 Dec 1999)
[ Internet et PME ]

7.3.3.1 Six arguments forts pour cette priorité

Nous proposons que les pouvoirs publics privilégient, au moins dans un premier temps, une approche collective et travaillent avec des réseaux préexistants de PMI, pour 6 raisons :

1 - une entreprise capable de tirer profit d'Internet est une entreprise ouverte, une entreprise qui échange et donc une entreprise qui participe déjà à un (ou plusieurs) réseau(x). Vouloir aider une PME renfermée sur elle-même à s'investir sur Internet cumule les difficultés et devra sans doute être abordé seulement dans un second temps

2 - des entreprises travaillant en réseau ont souvent quelques moyens techniques et logistiques communs (éventuellement appuyés sur leur centre technique, un organisme consulaire, un établissement de formation ou une grande entreprise) : il y a là un partenaire naturel, au centre du réseau d'échange d'information sur lequel s'appuyer pour conduire le projet

3 - les premières opérations seront nécessairement à caractère expérimental et comporteront une partie significative d'innovation, d'aléas et de réorientations. Il sera sans doute difficile a priori de définir un cahier des charges véritablement définitif du projet : les fonctionnalités du système seront progressivement définies au cours du développement.

On peut penser qu'une fois les premières références établies il sera possible d'assurer une véritable diffusion de produits standardisés arrivés à maturité en particulier des guides de bonnes pratiques, permettant d'éviter les principaux pièges, et fournissant un cadre aux relations avec les consultants.

Mais, dans un premier temps, les inévitables tâtonnements seront onéreux : travailler avec un réseau permet une meilleure rentabilité de l'investissement public

4 -
un système développé pour un réseau comprend les "modules" de l'entreprise isolée mais aussi sans doute des éléments collectifs que l'on ne saurait trouver dans une application limitée à une entreprise isolée.

5 - une entreprise ne peut trouver intérêt à développer ses moyens de communication... que si elle n'est pas la seule à le faire: Développer une technologie basée sur l'échange n'a de sens pour elle que si ses partenaires avancent du même pas.

6 -
ces opérations sont l'occasion "d'aguerrir" les consultants dont les entreprises auront besoin dans la phase de diffusion

Ces opérations devront faire l'objet d'une étude stratégique préalable et d'une évaluation pendant et après l'action afin d'être en mesure d'en tirer les enseignements au profit des autres initiatives

Bien entendu la démarche proposée conduira sans doute à s'appuyer dans un premier temps sur des structures d'intérêt général, souvent mieux outillées pour des opérations à caractère expérimental (centre technique, !ADEPA , organisme consulaire) ou sur de grands groupes (donneurs d'ordre ayant déjà développé un Intranet par exemple)

Mais il faudra veiller dans la conduite de ces opérations "de référence" à préparer la deuxième phase, qui sera une phase de diffusion, et qui devra s'appuyer préférentiellement sur des consultants privés:

Il faudra dès le départ associer ceux-ci d'une façon ou d'une autre pour qu'ils soient prêts à prendre la relève.

L' appel d'offre UCIP (utilisation collective de l'Internet par les PME) répond tout à fait à cet objectif : cette opération lancée dès 98 (70 projets retenus) et poursuivie en 1999, mérite d'être reconduite, et, dans un second temps, être transformée en une procédure capable de recevoir les projets au fur et à mesure de leur arrivée à maturité afin de ne point risquer de les retarder.

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