En
France (source France Telecom) comme aux Etats Unis (source Bells
Laboratories, Christian Huitema Autrans 99) le même constat a pu
être fait : malgré une croissance du trafic de 15 % par mois,
si la qualité de service ne s'est pas notablement
améliorée, elle ne s'est pas non plus dégradée.
En fait ce miracle permanent nous conduit à bâtir une
hypothèse radicalement opposée à celle couramment
professée quant au fonctionnement de l'internet.
Il est en effet peu vraisemblable que le hasard soit à l'origine d'un
strict parallélisme des taux de croissance de deux variables
indépendantes à des vitesses sans précédent (+15%
par mois) avec une qualité de service (insatisfaisante) rigoureusement
constante.
Nous pensons qu'il y a une erreur de modélisation qui a
entraîné la faillite du modèle de
Metcalfe
voir page
114
Aujourd'hui les prévisionnistes anticipent une augmentation des besoins
et s'inquiètent de la capacité des opérateurs de Telecom
à suivre
En fait le fonctionnement réel nous paraît inverse:
Les flux de circulation de paquet (comme de voitures dans une grande ville) sont sur le moyen terme directement fonction des débits offerts (à prix donné), dès que les capacités de transport augmentent les flux font de même jusqu'à atteindre le " degré d'insatisfaction maximum admissible " qui est le véritable invariant du système. |
Comme pour les voitures cela plaide pour des voies rapides à péage, non pas au premier chef pour rentabiliser les infrastructures, mais pour permettre, à côté du réseau " tourisme", d'avoir réseau professionnel réglé par une constante de "degré d'insatisfaction maximum admissible" différente : c'est la seule façon d'améliorer ce facteur |
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