1964 : le Ministère américain de la
Défense a l'idée d'un réseau de communication sans
véritable direction centralisée, conçu de façon
à demeurer opérationnel même si des portions
entières du réseau tombent en panne ou sont détruites
Paul Baran de la Rand Corporation en invente l'architecture avec la
numérisation du réseau et le découpage de l'information en
petits blocs : L'originalité du système mis en place, qui assure
son invulnérabilité, est l'absence de point central :
Le réseau fonctionne sur un mode purement coopératif avec une
multitude d'ordinateurs et de réseaux locaux ayant tous les mêmes
prérogatives.
Chaque ordinateur "serveur" qui se connecte pour émettre et recevoir sur
l'internet, participe en outre au routage des messages qui circulent à
travers le monde selon des cheminements quelque peu aléatoires : il
reçoit des serveurs voisins des "paquets d'information" (les messages
trop longs doivent en effet être tronçonnés en petits
"paquets") et en fonction de l'adresse de destination, le transmet à son
tour à un autre ordinateur qui se trouve "à peu près" dans
la bonne direction et dont la ligne est disponible (les paquets composant un
même message empruntent éventuellement des chemins
différents et n'arrivent pas obligatoirement dans l'ordre initial)
Réaction
[1]
d'AT&T:
"c'est aussi stupide que de mettre le pétrole dans des tasses
à café pour le transporter dans un pipeline".
En 1969, Larry Roberts de l'Agence américaine de l'armement
(Arpa) demande à quatre universités américaines de
mettre ces idées en pratique dans un réseau expérimental.
Quatre supercalculateurs sont interconnectés en 1971 : c'est le
réseau Arpanet:
Dès cette époque se met en place ce que certain ont appelé
une "adhocratie" avec une coordination d'étudiants qui
développent les idées de "protocoles" et de "RFC"
(Request For Comment) permettant de lancer les idées nouvelles et de les
tester auprès de la communauté
Les chercheurs américains utilisent très vite ce réseau
qui leur permet de se partager des capacités de calcul, très
onéreuses à l'époque.
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