RESEAU DE DIFFUSION TECHNOLOGIQUE PRESENTATION DE L'ACTIVITE 1995 |
Lancé en 1990 à l'initiative du Ministère de la Recherche et du Ministère de l'Industrie, le RESEAU INTER-REGIONAL DE DIFFUSION TECHNOLOGIQUE est présent sur 18 régions à la fin de 1995 :
Aquitaine, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côtes d'Azur et Rhône-Alpes. (cf carte).
L'année 1995 a permis le démarrage du RDT> en Provence-Alpes-Côtes d'Azur, et la mise en place au cours de l'année de 5 autres nouveaux Réseaux régionaux, qui sont donc maintenant opérationnels (Corse, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Haute-Normandie et Pays de la Loire).
Le Réseau a pour but d'identifier et de répondre aux besoins technologiques des PME de la manière la plus adaptée possible. Il regroupe 979 prospecteurs, qui ont tous adhéré au Code de Déontologie du Réseau et qui vont à la rencontre des entreprises peu familiarisées avec le partenariat technologique.
Leur mission est de les aider à formuler leur demande technologique et leurs besoins associés, et de rechercher les compétences, publiques ou privées, les mieux adaptées pour faciliter cette démarche d'accroissement du niveau technologique de la PME.
Ils ont notamment comme outil financier la Prestation Technologique Réseau (PTR), aide incitative simple mise à disposition des Réseaux régionaux par l'ANVAR.
Le Réseau de Diffusion Technologique s'appuie sur des supports associatifs régionaux, qui assurent l'animation par une équipe permanente légère. Le suivi et l'animation interrégionale sont assurés par l'Anvar (RIDT).
La mission du Réseau et sa déontologie avaient été confirmés à la fin de 1994 par les Pouvoirs publics. Ceux-ci avaient également retenu le principe de l'extension du dispositif à l'ensemble du territoire national sur 1995 et 1996, objectif confirmé en 1995 dans le cadre de la politique Innovation Plus et du Plan PME.
L'année 1995 a été marquée d'une part par l'extension du Réseau à de nouvelles régions, d'autre part par la poursuite de l'effort engagé pour la professionalisation de l'action dans les RDT régionaux déjà en place.
Comme les années précédentes, chaque Réseau régional a proposé à ses prospecteurs un choix de formations centrées sur des aspects méthodologiques transversaux ou à caractère plus spécifiquement technologique. Cet effort de formation continue a été particulièrement important en 1995, avec 108 modules mis en place dans 14 régions concernées, soit le tiers des budgets d'actions des Réseaux régionaux en 1995. Le regroupement des informations concernant cette activité a permis de mieux en préciser les axes, et de définir début 1995 les points prioritaires à développer (contenus, méthodes et organisation). Un groupe de travail interrégional a été constitué à cet effet. La mise au commun des informations a également permis aux nouveaux RDT une appropriation rapide de l'expérience acquise, pour un démarrage facilité de cette activité.
Plus de 10.000 visites d'entreprises ont donné lieu en 1995 à des échanges d'information au sein du Réseau, soit une forte progression (+ 61 % par rapport à 1994). La prospection apparaît comme une mission importante du Réseau, à la fois facilité et concrétisée par cet échange d'information.
La communication interne dans les Réseaux régionaux assure une réelle capacité d'orientation vers les centres de compétences correspondant à la demande de l'entreprise, comme en témoignent par exemple le niveau limité du taux d'autoprescription des PTR, et la capacité à trouver une compétence adaptée dans une autre région en s'appuyant sur le maillage interrégional du Réseau.
Un accent particulier a été mis en 1995 sur la veille technologique, avec une collaboration ADIT/ANVAR/RDT, pour une sensibilisation des partenaires publics et privés des entreprises via une journée d'information à Tours en octobre 1995. La sensibilisation à la propriété industrielle a été également poursuivie, dans le cadre d'une convention avec l'association FORMEX, terminée à la fin de 1995.
Dans toutes les régions concernées, les Conseils Régionaux ont poursuivi leur soutien à l'action du RDT par leur participation au financement du Réseau régional, dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région ou en dehors. Deux régions ont de plus décidé fin 1995 d'abonder également les moyens consacrés par l'ANVAR à la procédure PTR pour leur région.
La validation nationale du cahier des charges mis à jour du Réseau de Diffusion Technologique, officialisée début 1995, a constitué une base claire et solide pour la mise en place des 5 nouveaux RDT créés courant 1995, en partenariat entre l'Etat et les Régions.
La généralisation des RDT a été confirmée par les Pouvoirs Publics comme un élément important pour la cohérence des actions menées (politique Innovation Plus, Plan PME). La fonction d'observatoire des besoins des entreprises et le suivi des actions est également un thème de travail dont l'importance a été d'avantage mise en évidence (notamment réflexion ORATE menée par le Ministère en charge de la Recherche).
La dimension inter-régionale, facteur de cohérence et d'échange d'expériences, s'est en particulier traduite par :
CHIFFRES CLES 1995 |
L'analyse des évolutions statistiques appelle les commentaires suivants :
Le nombre global de prospecteurs continue à progresser, du fait de la mise en place de nouveaux RDT régionaux (Pays de la Loire, PACA, Franche-Comté). Un resserrement des effectifs est souhaitable dans certaines régions, pour éviter d'évoluer vers des organisations trop lourdes ; une démarche de ce type a été mise en oeuvre par le RDT Champagne-Ardennes, sous la responsabilité du Comité de Pilotage, en s'appuyant sur le Code de déontologie.
La composition du Réseau en termes d'organismes d'appartenance des prospecteurs ne reflète que l'appartenance au Réseau, et non le niveau d'activité au sein du RDT. Elle permet néanmoins de mettre en évidence les composantes majeures des RDT : généralistes (ANVAR, DRIRE, organismes consulaires, ...), spécialistes technologiques ( CRITT, Centres Techniques, ...), et également interfaces de la recherche et de l'enseignement ( laboratoires, universités, écoles, ...).
Les thèmes des formations mises en place soulignent la priorité accordée à l'identification des besoins dans le cadre global du développement de l'entreprise.
Le nombre des visites ayant donné lieu à un échange d'information au sein du Réseau a fortement augmenté en 1995, y compris dans la plupart des RDT déjà anciens. Cette évolution très positive correspond d'une part à la mise en oeuvre de la mission de prospection du Réseau, d'autre part à l'utilisation du RDT par ses membres pour faciliter la coordination et l'information sur des contacts hors activité de prospection d'entreprises inconnues : suivi des entreprises, prospection spontanée, etc ... Dans des petites régions où presque la totalité des entreprises ont été rencontrées, la priorité est donnée au suivi d'une part, à des actions ciblées plus approfondies d'autre part (par exemple, actions sectorielles).
De manière générale, l'échange d'information sur les visites et contacts doit être encouragée par la mise en place de méthodes faciles pour l'accès à l'information regroupée par le Réseau régional et sa valorisation : documents réguliers, Minitel ou autre système informatique, contacts directs, etc...
Les évolutions régionales du nombres de visites, significatives dans leur évolution, se prêtent peu aux comparaisons interrégionales du fait des contextes spécifiques, en particulier en terme de délimitation de l'activité de prospection et de nature des informations échangées.
Les éléments annexés mettent en évidence les évolutions. Les points marquants sont :