(Extrait de la lettre d'information n°127 de l'Anvar)
Décembre 1989. Les ministres en charge de la Recherche et de l'Industrie, avec l'appui des conseils régionaux, lancent une expérience pilote dans quatre régions: Bretagne, Limousin, Lorraine et Rhône--Alpes. Hubert Cunien et Roger Fauroux signent l'acte de naissance des réseaux de diffusion technologique (RDT), destinés à "diffuser la technologie vers les Pme et dont la coordination est confiée à l'Anvar.
Une dizaine d'années plus tard, la couverture métropolitaine est complète. Cet anniversaire - qui se fêtera à Toulouse, dans le cadre du Sitef -sera l'occasion de dresser un bilan de cette période et de définir les perspectives des RDT.
Chaque année, près de 17000 entreprises sont visitées, et leurs besoins sont examinés par l'un des 1367 prospecteurs appartenant aujourd'hui aux différentes structures (1), avec le souci d'y apporter une réponse pertinente le plus rapidement possible.
Premier constat: la démarche a sensiblement évolué puisque, de la "diffusion des technologies", les membres des RDT sont passés à un concept de "collecte des besoins". Une petite entreprise, en effet, n'est pas toujours en mesure d'énoncer d'emblée le caractère technologique de ses besoins : la fréquentation quotidienne des Pme a donc fortement incité les prospecteurs à d'abord écouter le responsable de la société et établir un climat de confiance, à pratiquer une "approche globale" de l'entreprise avant de prétendre apporter une solution quelle qu'elle soit.
Par ailleurs, l'organisation en réseau non hiérarchisé permet certes de mettre en relation la demande et l'offre et d'utiliser des circuits courts pour l'information (les prospecteurs peuvent ainsi bénéficier de plus de liberté d'action et leurs structures d'appartenance mieux s'impliquer dans l'action menée). Mais, dans le même temps où ils assurent la circulation de l'information, ces réseaux doivent veiller au respect de la confidentialité. Cette apparente contradiction a fait l'objet d'un code de déontologie explicite.
Un autre défi, à relever en permanence, est de concilier l'adaptation aux réalités régionales, forcément diverses voire divergentes, avec une cohérence nationale - tout en tenant compte de l'histoire de chaque RDT, de sa composition, de la taille de la région. Il est également nécessaire de disposer d'un référentiel commun, afin d'acquérir plus de force et de faciliter le travail au plus près du terrain. Les membres de ces réseaux s'emploient donc à développer des outils de communication et d'information qui leur permettent à tous de recueillir et d'analyser les besoins des Pme-Pmi, de manière cohérente.
De la même façon, l'évolution du métier des participants vers plus d'animation, pour une mission spécifique (le développement technologique) destinée à une population particulière (les Pme-Pmi et particulièrement les plus petites et les plus traditionnelles), implique qu'ils en dégagent les lignes maîtresses et continuent la professionnalisation des démarches. Ces deux chantiers sont en cours et devraient se concrétiser en 2001.
L'évaluation nationale réalisée en 1999 confirme l'avancement de ces travaux et les acquis de l'organisation des réseaux de diffusion technologique. En poursuivant en ce sens, il sera possible de rendre l'outil encore plus performant, de mieux identifier les besoins des entreprises et d'y répondre encore plus sûrement.
Contact ; Hervé Le Blanc.
Mél.: hleblanc@anvar.fr
Pour en savoir plus: www.rdt-france.org
(1) CEA, laboratoires, centres techniques, réseaux consulaires, Drire, DRRT, délégations régionales Anvar, etc.
Evariste
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(Last update : Thu, 15 Feb 2007) |