Titre : Head of Sector Electronic Commerce

Organisme : DG XXIII/C/2

Adresse Postale : Rue de Geneve 1 5/237 10406 BRUXELLES

Téléphone : +32-2-2990116

 

Résumé

…Quelques chiffres: le secteur commerce et services comme le plus grand générateur d’emploi et richesse en Europe.

• 30% d‘entreprises, 4.7 Millions dont 3,4M sont des PME
• 15.6% de l’emploi, 22,5 Millions dont plus de 15M dans des PME
• 13% du PIB, 700 Milliards d’Euro dont plus de 465 générés par des PME

Mais ces secteurs en sont pas seulement porteurs pour l’économie et l’emploi mais ils possèdent également une structure typiquement européenne intimement liée à la culture et au mode de vie.

…Le secteur face au commerce électronique. Un constat des faits.

Malgré les bonnes performances fournies par le secteur, nous sommes en train d’accumuler un retard important dans ce domaine. Ce retard n’est pas fortuit, il peut être imputé à une série de …barrières structurelles: Dans le procès d’incorporation du commerce électronique à leurs pratiques d’affaires, les commerçants européens font face à un certain nombre de barrières structurelles:

• manque de formation et surtout une sensibilisation déficiente quant aux défis et avantages liés au commerce électronique ainsi qu’en ce qui concerne les stratégies d’adaptation,
• atomisation excessive du secteur qui empêche l’émergence de structures organisationnelles liées au développement du commerce électronique : groupement d’achats, partenariat entre PME, etc.,
• manque d’une offre de services interactifs normalisés, amiables et abordables pour les PME (paiement, traitement des commandes, certification, etc.),
• tarifs des services de télécommunications excessifs et inadaptées aux particularités du commerce électronique et des PME.
• La structure de prix des moyens de paiement électronique désavantage les petits commerçants et les décourage de s’impliquer dans le commerce électronique B to C

• Un développement inégal et déséquilibré du commerce électronique dans le secteur: une dynamique dangereusement orientée du haut vers le bas (top down) qui cloisonne le marché et empêche un développement équilibré et véritablement concurrentiel.
• Une certaine apathie et même méfiance des PME du secteur qui se voient limitées a un rôle passif et se sentent discriminées.
• Un handicap à l’internationalisation des entreprises commerciales europèenes.

Les écueils:

Certains secteurs dans le commerce et la distribution sont particulièrement visés (media, informatique) si on ne prend pas de mesures d’adaptation structurelles pour ces secteurs. Le protectionnisme n’est pas une solution. Par contre, un support à la restructuration de ces secteurs de la part des pouvoirs publics s’impose.

Un développement du secteur «à l’Américaine» pourrait avoir un impact très négatif dans l’aménagement du territoire et le concept européen d’espace urbain. Le commerce électronique ne doit pas se faire au détriment de la qualité de vie et le mode de vie européen. Le petit commerce ainsi que le commerce en zone rurale doivent profiter des opportunités offertes par le commerce électronique pour diversifier leur offre et mieux servir leur clientèle.

Le manque de standards européens (volontaires ou non) implique des coûts ajoutées et des barrières supplémentaires qui pourrait se solder par un coût accru pour l’accès des PME et une dépendance technologique et commerciale vis à vis les EEUU.

Les opportunités

Cependant le commerce et la distribution européennes bénéficient d’un grand nombre d’atouts qui, dûment mis en valeur, pourraient contribuer à doter le secteur d’un nouvel élan:

• Malgré le manque de contenus commerciaux dans la langue locale en Internet, l’Europe montre un avantage évident en ce qui concerne la qualité et la diversité de l’offre commerciale. Elle bénéficie également d’un public habitué au choix et au traitement personnalisé. Les entreprises devront adapter leur offre électronique à cette réalité pour satisfaire le consommateur européen.
• Les commerçants européens occupent une place privilégiée dans le développement d’un savoir-faire hautement concurrentiel dans la vente et la distribution par Internet de produits et services de qualité.
• La libéralisation de différents secteurs-clé (énergie, télécommunications) ainsi que l’adoption de l’Euro, la constitution d’un véritable marché unique sans frontières, la pression à la baisse sur les moyens de paiement électronique, sont des facteurs qui vont inciter les entreprises commerciales européennes à adopter de nouvelles pratiques basées sur le commerce électronique.
• L’industrie et le commerce européens soutiennent sont dans une position spécialement avantageuse pour développer des systèmes ECR (Efficient Consumer Response).

Une réponse cohérente et suffisante

Les priorités de la Commission en ce qui concerne le commerce électronique consistent grosso modo en:

• Achever un véritable marché électronique sans frontières au sein de l’Union par le biais de l’établissement d’un cadre réglementaire adapté aux besoins des consommateurs et des entreprises.
• Abolir les barrières structurelles qui empêchent l’adoption massive du commerce électronique parmi les PME. Ceci est fait par le biais des politiques sectorielles et structurelles: télécommunications, FEDER, FSE, politique d’entreprise.
• Exploitation des résultats de la recherche visant à promouvoir l’émergence de nouveaux services interactifs pour les entreprises et de nouveaux types de schémas organisationnels basés sur les réseaux d’entreprises et le commerce électronique «Business to Business».(Action clé 2 "Commerce electronique" du programme IST)

Publication du livre blanc sur le commerce en avril/mai 1999. Ce livre porte un intérêt tout particulier à l’impact des nouvelles technologies (et notamment le commerce électronique) dans le secteur. Aussi, le livre blanc préconise une série d’approches politiques et mesures concrètes de la part de la Commission et des pouvois publics.

• Mise à disposition des entreprises d’une série d’outils interactifs de formation et sensibilisation au commerce électronique.
• Identification de bonnes pratiques dans le domaine du commerce électronique pour les entreprises du secteur. Publication de guides à ce sujet.
• Lancement de projets pilotes mettant à disposition des entreprises commerciales un certain nombre de services de base et avancés afin de faciliter l’émergence d’un grand marché pour le commerce électronique au sein de l’Union. Pour réussir à grande échelle, ces services devraient être normalisés techniquement, abordables quant au prix et amiables en ce qui concerne leur utilisation.
• Promouvoir la mise en réseau des entreprises du secteur afin de faciliter la constitution d’une masse critique qui leur permettrait de s’impliquer avantageusement dans le commerce électronique.
• Faciliter la prise de conscience, de la part du secteur, des avantages et difficultés inhérents à l’adoption de pratiques liées au commerce électronique : élaboration d’études ciblées, stimuler les organisations du secteur à participer plus activement dans la prise de décisions législatives et politiques.