"Sciences molles" et technologies d'accompagnement

La problématique

La compétitivité des entreprises industrielles dépend, pour une large part, non seulement de la maîtrise des technologies essentielles aux domaines de leur activité, mais également de l'efficacité de leur stratégie et de leur gestion du processus global de conception, de production et de commercialisation. L'entreprise doit s'organiser pour réagir rapidement aux modifications de la demande et de l'environnement concurrentiel, pour capitaliser son savoir-faire et développer ses compétences, pour innover.

Il s'agit là de préoccupations que l'on peut qualifier de transversales du fait qu'elles ne sont pas spécifiques de domaines sectoriels, ni de domaines scientifiques ou techniques usuellement identifiés dans les "sciences dures". Elles peuvent faire appel à des technologies au sens classique du terme mais aussi, souvent, à des démarches, des méthodes et des outils à caractère général qui sont de l'ordre de l'immatériel et en particulier de l'organisationnel. Ces technologies ou méthodes reposent su; des connaissances systématisées et correspondent à des savoir-faire spécifiques identifiables et reproductibles et que l'on pourrait intégrer dans le concept général de "génie industriel". Relevant de la propriété intellectuelle mais difficiles à protéger, elles ont trait pour la plupart à ce qu'on appelle parfois les "sciences molles".

Le génie industriel concerne tout le cycle de vie d'un produit ou d'une fourniture, depuis l'analyse du besoin jusqu'au suivi après-vente, et peut aller jusqu'à la récupération et/ou la gestion des déchets générés. Il suppose en effet la prise en compte de la dimension organisationnelle et culturelle de l'entreprise ainsi que des comportements, des aptitudes et des aspirations des hommes, qu'il s'agisse des utilisateurs des produits et services de l'entreprise ou de son propre personnel. Il a donc un lien fort avec les sciences humaines et sociales, notamment avec la sociologie des organisations. Certaines technologies "dures" ont néanmoins un rôle à jouer: il s'agit essentiellement de technologies de l'information qui constituent un support nécessaire. Elles permettent d'intégrer des facteurs culturels et psychologiques codifiés par les sciences humaines et sociales dans des démarches visant l'automatisation des tâches, la modélisation et la simulation des opérations.

Ces technologies (et méthodes) d'accompagnement ont un fort caractère de transversalité. Elles peuvent s'appliquer à différents stades du processus industriel ou à son ensemble. Un classement ne peut être qu'arbitraire. Néanmoins, pour la clarté de l'exposé, on a choisi de les présenter ici selon quatre finalités :

La qualité est d'autre part une préoccupation générique permanente des entre prises, qui requiert nombre de ces technologies et méthodes d'accompagnement ainsi que quelques outils plus spécifiques.



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