Législation communautaire en vigueur

Document 382L0243


Actes modifiés:
373L0405 (Modification)

382L0243
Directive 82/243/CEE du Conseil, du 31 mars 1982, portant modification de la directive 73/405/CEE concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux méthodes de contrôle de la biodégradabilité des agents de surface anioniques
Journal officiel n° L 109 du 22/04/1982 p. 0018 - 0030
Edition spéciale espagnole .: Chapitre 13 Tome 12 p. 135
Edition spéciale portugaise : Chapitre 13 Tome 12 p. 135
Edition spéciale finnoise ...: Chapitre 15 Tome 3 p. 234
Edition spéciale suédoise ...: Chapitre 15 Tome 3 p. 234
CONSLEG - 73L0405 - 22/04/1982 - 20 p.




Texte:

DIRECTIVE DU CONSEIL du 31 mars 1982 portant modification de la directive 73/405/CEE concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux méthodes de contrôle de la biodégradabilité des agents de surface anioniques (82/243/CEE)
LE CONSEIL DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES,
vu le traité instituant la Communauté économique européenne, et notamment son article 100,
vu la proposition de la Commission (1),
vu l'avis de l'Assemblée (2),
vu l'avis du Comité économique et social (3),
considérant que la directive 73/405/CEE (4) doit être adaptée aux derniers progrès de la science et de la technique et que, pour cette raison: - les références des méthodes mentionnées à l'article 2 doivent être mises à jour,
- l'article 2 doit être complété par une autre méthode de mesure, à savoir celle qui est utilisée au Royaume-Uni,
- la méthode de référence prévue en cas de contestation doit être améliorée;


considérant qu'il convient, ainsi que le prévoit l'article 4 de la directive 73/404/CEE du Conseil, du 22 novembre 1973, concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux détergents (5), de fixer des tolérances appropriées pour la mesure de la biodégradabilité afin de se prémunir contre les incertitudes des méthodes de contrôle qui pourraient conduire à des décisions de rejet ayant des conséquences économiques importantes ; qu'une décision de rejet ne doit donc être prise que si les résultats obtenus par une méthode d'essai mentionnée à l'article 2 de la directive 73/405/CEE indiquent un taux de biodégradabilité inférieur à 80 %;
considérant que, du fait que certaines confusions se sont produites concernant la portée de la directive 73/405/CEE, il est nécessaire de spécifier que la directive s'applique seulement aux agents de surface employés dans les détergents ; qu'il est, en outre, nécessaire de spécifier que c'est le niveau de la biodégradabilité des agents de surface anioniques contenus dans un détergent, et non pas le niveau de biodégradabilité du détergent même, qui est traité dans l'article 2;
considérant que l'annexe de la directive 73/405/CEE sera modifiée et complétée selon la procédure prévue à son article 3 bis,
A ARRÊTÉ LA PRÉSENTE DIRECTIVE:

Article premier
La directive 73/405/CEE est modifiée comme suit: 1) à l'article 1er, les mots suivants sont ajoutés : «présents dans les détergents tels que visés à l'article 1er de la directive 73/404/CEE»;
2) les articles 2 et 3 sont remplacés par le texte suivant:
«Article 2
En conformité avec les prescriptions de l'article 4 de la directive 73/404/CEE concernant les détergents, les États membres interdisent la mise sur le marché et l'emploi sur leur territoire d'un détergent si la mesure du taux de biodégradabilité des agents de surface anioniques contenus dans ce détergent donne un résultat inférieur à 80 %, cette mesure étant effectuée selon l'une des méthodes suivantes: - méthode OCDE, publiée dans le rapport technique de l'Organisation de coopération et de développement économiques du 11 juin 1976 «proposition de méthode pour la détermination de la biodégradabilité des agents de surface dans les détergents synthétiques»,
- méthode en vigueur en Allemagne, établie par la Verordnung über die Abbaubarkeit (1) JO no C 112 du 14.5.1981, p. 4. (2) JO no C 172 du 13.7.1981, p. 111. (3) JO no C 310 du 30.11.1981, p. 7. (4) JO no L 347 du 17.12.1973, p. 53. (5) JO no L 347 du 17.12.1973, p. 51. anionischer und nichtionischer grenzflächenaktiver Stoffe in Wasch- und Reinigungsmitteln du 30 janvier 1977, publiée au Bundesgesetzblatt 1977, partie I, page 244, dans la version du règlement portant modification de ce règlement, du 18 juin 1980, publié au Bundesgesetzblatt 1980, partie I, page 706, - méthode en vigueur en France, approuvée par arrêté du 28 décembre 1977 publié au Journal officiel de la République française du 18 janvier 1978, pages 514 et 515, et norme expérimentale T 73-260 (juin 1981), éditée par l'Association française de normalisation (Afnor),
- méthode en vigueur au Royaume-Uni, dite Porous Pot Test, et décrite dans le rapport technique no 70 (1978) du Water Research Centre.


Article 3
Dans le cadre de la procédure définie à l'article 5 paragraphe 2 de la directive 73/404/CEE, l'avis du laboratoire est donné pour ce qui concerne les agents de surface anioniques sur la base de la méthode de référence (test de confirmation) décrite en annexe à la présente directive.»
3) l'article suivant est inséré:
«Article 3 bis
Les modifications nécessaires pour adapter l'annexe au progrès technique sont arrêtées conformément à la procédure de l'article 7 ter de la directive 73/404/CEE.»
4) l'annexe est remplacée par l'annexe de la présente directive.



Article 2
Les États membres mettent en vigueur les dispositions nécessaires pour se conformer à la présente directive dans un délai de dix-huit mois à compter de sa notification et en informent immédiatement la Commission.

Article 3
Les États membres sont destinataires de la présente directive.


Fait à Bruxelles, le 31 mars 1982.
Par le Conseil
Le président
P. de KEERSMAEKER



ANNEXE DÉTERMINATION DE LA BIODÉGRADABILITÉ DES AGENTS DE SURFACE ANIONIQUES Méthode de référence (test de confirmation)
CHAPITRE 1
1.1. Définition
Aux termes de la présente directive, les agents de surface anioniques sont les agents qui, après passage sur échangeurs d'ions cationiques et anioniques, sont séparés par élution fractionnelle et déterminés sous forme de substance active au bleu de méthylène (MBAS) suivant la méthode d'analyse décrite au chapitre 3.
1.2. Équipement nécessaire
La méthode de mesure est fondée sur l'emploi d'une installation à boue activée, schématisée sur la figure 1 et représentée de manière plus détaillée sur la figure 2.
L'équipement se compose d'un récipient A, destiné à stocker les eaux résiduaires synthétiques, d'une pompe doseuse B, d'une cuve d'aération C, d'un décanteur D, d'une pompe à air comprimé E pour recycler la boue activée et d'un récipient F destiné à recueillir l'effluent traité.
Les récipients A et F doivent être en verre ou en matière plastique appropriée et contenir au moins 24 l. La pompe B doit assurer une alimentation régulière de la cuve d'aération en effluent synthétique ; en cours de fonctionnement normal, cette cuve doit contenir 3 l de mélange. Un verre fritté G destiné à l'aération est suspendu dans la cuve C au sommet du cône intérieur de cette cuve. La quantité d'air insufflée par le dispositif d'aération doit être contrôlée par un débimètre H.
1.3. Effluent synthétique
Pour effectuer cet essai, on se sert d'un effluent synthétique.
Dissoudre par litre d'eau du robinet: - 160 mg de peptone,
- 110 mg d'extrait de viande,
- 30 mg d'urée [CO (NH2)2],
- 7 mg de chlorure de sodium (NaCl),
- 4 mg de chlorure de calcium (CaCl2 7 2H2O),
- 2 mg de sulfate de magnésium (MgSO4 7 7H2O),
- 28 mg de monohydrogénophosphate de potassium (K2HPO4),
- 20 ± 2 mg de MBAS.


On extrait la MBAS du produit faisant l'objet de l'essai par la méthode indiquée au chapitre 2. L'effluent synthétique est préparé chaque jour.
1.4. Préparation des échantillons 1.4.1. Les agents de surface non formulés peuvent être essayés tels quels. La teneur en MBAS doit être déterminée afin de préparer l'effluent synthétique (1.3).
1.4.2. Dans le cas de formulations, on procède à la détermination de la teneur en MBAS et en savon. On procède à une extraction alcoolique et à une séparation de la MBAS (voir chapitre 2). Il faut connaître la teneur en MBAS de l'extrait pour préparer l'effluent synthétique.


1.5. Fonctionnement de l'installation
Au départ, on remplit la cuve d'aération C et le décanteur D avec de l'effluent synthétique. Le décanteur D doit être fixé à une hauteur telle que la cuve d'aération C contienne 3 l.
On introduit 3 ml d'un effluent secondaire de bonne qualité, fraîchement prélevé dans une installation de traitement d'eaux résiduaires, essentiellement domestiques. L'effluent doit être maintenu dans des conditions aérobies pendant la période comprise entre l'échantillonnage et l'utilisation. On met ensuite en marche le dispositif d'aération, la pompe à air comprimé E et la pompe doseuse B. L'effluent synthétique doit passer dans la cuve d'aération C au débit horaire de 1 l, ce qui donne un temps moyen de rétention de trois heures.
Il faut régler le rythme d'aération de telle façon que le contenu de la cuve C reste constamment en suspension et que la teneur en oxygène dissous soit au minimum de 2 mg/l. La formation de mousse doit être empêchée par des moyens appropriés. On n'utilisera cependant pas d'agents antimousse qui ont une action inhibitrice sur la boue activée ou qui contiennent du MBAS. La pompe E doit être réglée de telle sorte qu'il y ait dans la cuve d'aération C un recyclage continu et régulier de la boue activée issue du décanteur. La boue qui s'est accumulée au sommet de la cuve d'aération C, au fond du décanteur D ou dans le circuit de circulation, doit être remise en circulation au moins une fois par jour par brossage ou par tout autre moyen approprié. Quand la boue ne décante pas, on peut favoriser la décantation par addition, répétée si nécessaire, de fractions de 2 ml d'une solution à 5 % de chlorure ferrique.
L'effluent sortant du décanteur D est recueilli dans la cuve F pendant 24 heures, après quoi on prélève un échantillon après avoir procédé à l'homogénéisation du mélange. La cuve F doit alors être nettoyée soigneusement.
1.6. Contrôle du dispositif de mesure
La teneur en MBAS (en mg/l) de l'effluent synthétique est déterminée immédiatement avant usage.
La teneur en MBAS (en mg/l) de l'eau résiduaire collectée pendant 24 heures dans la cuve F doit être déterminée par la même méthode d'analyse, immédiatement après le prélèvement, sinon les échantillons sont conservés, de préférence par congélation. La concentration doit être déterminée à 0,1 mg MBAS/l près.
Pour vérifier la bonne marche de l'opération, on mesure au moins deux fois par semaine la demande chimique en oxygène (DCO) ou le carbone organique dissous (COD) de l'effluent filtré sur fibre de verre, accumulé dans la cuve F et de l'effluent synthétique filtré qui est stocké dans la cuve A.
La diminution de la DCO ou du COD doit se stabiliser lorsque la biodégradation journalière de la MBAS est à peu près régulière, c'est-à-dire à la fin de la période initiale indiquée sur la figure 3.
La teneur en matières sèches minérales de la boue activée contenue dans la cuve d'aération doit être déterminée deux fois par semaine (en g/l). Si elle dépasse 2,5 g/l, il faut éliminer l'excès de boue activée.
L'essai de biodégradation est effectué à la température ambiante ; cette température doit être régulière et maintenue entre 292 et 297 K (19-24 ºC).
1.7. Calcul de la biodégradation
Le pourcentage de biodégradation de la MBAS doit être calculé quotidiennement à partir de la teneur en MBAS (exprimée en mg/l) de l'effluent synthétique et de l'eau résiduaire correspondante recueillie dans la cuve F. Les valeurs ainsi obtenues doivent être représentées graphiquement, comme l'indique la figure 3.
La biodégradabilité de la MBAS est calculée en prenant la moyenne arithmétique des valeurs obtenues au cours des 21 jours suivant la période initiale, délai pendant lequel la biodégradation doit avoir été régulière et l'installation doit avoir fonctionné sans aucune perturbation. En aucun cas, la durée de la période initiale ne dépassera six semaines.
Les valeurs quotidiennes de la biodégradation doivent être calculées à 0,1 % près, mais le résultat final est déterminé au nombre entier près.
Dans certains cas, la fréquence des prélèvements peut être diminuée mais, pour calculer la moyenne, on utilisera les résultats d'au moins 14 prélèvements journaliers répartis sur la période de 21 jours qui suivent la période initiale.

CHAPITRE 2 TRAITEMENT PRÉLIMINAIRE DES PRODUITS À EXAMINER
2.1. Notes préliminaires 2.1.1. Traitement des échantillons
Le traitement des agents de surface anioniques et des détergents préalablement à la détermination de la biodégradation par le test de confirmation est le suivant: >PIC FILE= "T0021455">
Le but de l'extraction alcoolique est d'éliminer des produits commercialisés les composants insolubles et inorganiques qui peuvent, le cas échéant, perturber le test de biodégradation.
2.1.2. Procédé d'échange d'ions
Il est nécessaire, pour l'exactitude des tests de biodégradation, d'isoler et de séparer les agents de surface anioniques du savon et des agents de surface non ioniques et cationiques.
Ce résultat est obtenu grâce à l'application d'une technique d'échange d'ions utilisant une résine échangeuse d'anions macroporeuse et les agents d'élution appropriés permettant l'élution fractionnée. Le savon et les agents de surface anioniques et non ioniques se trouvent ainsi isolés en une seule opération.
2.1.3. Contrôle analytique
Après homogénéisation, la teneur en agents de surface anioniques du détergent synthétique est déterminée suivant la méthode d'analyse à la MBAS. La teneur en savon est déterminée selon une méthode appropriée. Cette analyse des produits est nécessaire pour le calcul des quantités requises pour la préparation des fractions destinées aux essais de biodégradation.
Une extraction quantitative ne s'impose pas ; toutefois, on extraira au moins 80 % des agents de surface anioniques. Habituellement, on en obtient 90 % et plus.


2.2. Principe
À partir d'un échantillon homogène (poudres, pâtes et liquides desséchés), on obtient un extrait par l'éthanol qui contient les agents de surface, le savon et d'autres composants solubles de l'alcool, de l'échantillon de détergent.
L'extrait par l'éthanol est évaporé et dissous dans un mélange isopropanol/eau ; on fait passer la solution ainsi obtenue à travers un dispositif mixte échange de cations fortement acide/échange d'anions macroporeux, porté à la température de 323K (50 ºC). Cette température est nécessaire pour empêcher la précipitation des acides gras en milieu acide.
Les agents de surface non ioniques restent dans l'effluent.
Les acides gras du savon sont séparés par élution avec de l'éthanol contenant du dioxyde de carbone. On obtient alors les agents de surface anioniques sous forme de sels d'ammonium par élution avec une solution de bicarbonate d'ammonium dans un mélange isopropanol/eau. Ces sels d'ammonium sont utilisés pour le test de biodégradation.
Les agents de surface cationiques, susceptibles de perturber le test de biodégradation et la procédure analytique, sont éliminés par l'échangeur de cations placé au-dessus de l'échangeur d'anions.
2.3. Produits chimiques et appareillage 2.3.1. Eau désionisée.
2.3.2. Éthanol, 95 % (v/v) C2H5OH (dénaturants admis : méthyléthylcétone ou méthanol).
2.3.3. Mélange isopropanol/eau (50/50 v/v): - 50 parties d'isopropanol(CH3CHOH 7 CH3),
- 50 parties d'eau (2.3.1.).


2.3.4. Solution de dioxyde de carbone dans l'éthanol (environ 0,1 % de CO2) : au moyen d'un tube de transfert doté d'un disque en verre fritté incorporé, faire barboter le dioxyde de carbone (CO2) à travers l'éthanol (2.3.2) pendant 10 minutes. La solution doit être préparée extemporanément.
2.3.5. Solution de bicarbonate d'ammonium (60/40 v/v) : 0,3 mol de NH4HCO3 dans 1 000 ml d'un mélange isopropanol/eau constitué de 60 parties d'isopropanol et de 40 parties d'eau (2.3.1).
2.3.6. Échangeur de cations (KAT), fortement acide, résistant à l'alcool (50-100 mesh).
2.3.7. Échangeur d'anions (AAT), macroporeux, Merck Lewatit MP 7080 (70-150 mesh) ou équivalent.
2.3.8. Acide chlorhydrique, 10 % HCl (p/p).
2.3.9. Ballon à fond rond de 2 000 ml avec rodage conique et condenseur à reflux.
2.3.10. Entonnoir filtrant de 90 mm de diamètre (pouvant être chauffé) pour filtres en papier.
2.3.11. Fioles à vide de 2 000 ml.
2.3.12. Colonnes d'échangeurs à enveloppe chauffante et robinet : tube intérieur de 60 mm de diamètre et de 450 mm de hauteur (figure 4)
2.3.13. Bain-marie.
2.3.14. Étuve de séchage à vide.
2.3.15. Thermostat.
2.3.16. Évaporateur rotatif.


2.4. Extraction et séparation des agents de surface anioniques 2.4.1. Préparation de l'extrait
La quantité d'agents de surface nécessaire pour l'essai de biodégradation est d'environ 50 g MBAS.
Normalement la quantité de produit à extraire ne dépasse pas 1 000 g ; cependant il peut être nécessaire d'extraire des quantités supplémentaires de l'échantillon.
Pour des raisons pratiques, la quantité de produit utilisé sera dans la plupart des cas limitée à 5 000 g lors de la préparation des extraits pour l'essai de biodégradation.
L'expérience a montré qu'une série d'extractions limitées est préférable à une seule extraction d'un grande quantité de produit. En ce qui concerne les échangeurs, les quantités spécifiées sont conçues pour une capacité de 600 à 700 mmol d'agents de surface et de savon.
2.4.2. Isolement des composants solubles dans l'alcool
Ajouter 250 g du détergent à analyser à 1 250 ml d'éthanol et porter le mélange à ébullition puis le soumettre à reflux pendant une heure, en agitant. Filtrer la solution alcoolique chaude dans un entonnoir filtrant à large pores, porté à la température de 323 K (50 ºC), et aspirer fortement. Laver la fiole et l'entonnoir filtrant avec environ 200 ml d'éthanol chaud. Recueillir le filtrat et le lavage du filtre dans une fiole à vide.
Lorsque les produits à analyser sont des pâtes ou des liquides, s'assurer que l'échantillon ne contient pas plus de 55 g d'agents de surface anioniques et 35 g de savon. Évaporer cet échantillon pesé jusqu'à dessiccation complète. Dissoudre le résidu dans 2 000 ml d'éthanol et procéder comme ci-dessus.
Dans le cas de poudres de faible densité apparente (Évaporer le filtrat d'éthanol jusqu'à dessiccation complète, de préférence au moyen d'un évaporateur rotatif. Répéter l'opération si une plus grande quantité d'extrait est nécessaire. Dissoudre le résidu dans 5 000 ml d'un mélange isopropanol/eau.
2.4.3. Préparation des colonnes d'échangeurs d'ions
Colonne d'échangeurs de cations
Placer 600 ml de résine échangeuse de cations (2.3.6) dans un bécher de 3 000 ml et couvrir en ajoutant 2 000 ml d'acide chlorhydrique (2.3.8). Laisser reposer pendant au moins 2 heures en agitant de temps en temps. Décanter l'acide et transférer la résine dans la colonne (2.3.12) au moyen d'eau désionisée. La colonne doit comporter un tampon de laine de verre. Laver la colonne avec de l'eau désionisée à un débit de 10-30 ml/min jusqu'à ce que l'éluat soit exempt de chlorure. Déplacer l'eau avec 2 000 ml d'un mélange isopropanol/eau (2.3.3) à un débit de 10-30 ml/min. La colonne d'échangeurs est prête à l'emploi.
Colonne d'échangeurs d'anions
Placer 600 ml de résine échangeuse d'anions (2.3.7) dans un bécher de 3 000 ml et couvrir en ajoutant 2 000 ml d'eau désionisée. Laisser l'échangeur gonfler pendant au moins 2 heures. Transférer la résine dans la colonne avec de l'eau. La colonne doit comporter un tampon en laine de verre désionisée comme couche de soutien des échangeurs.
Laver la colonne avec une solution 0,3 mol de bicarbonate d'ammonium (2.3.5) jusqu'à ce qu'elle soit exempte de chlorure, ce qui nécessite environ 5000 ml de solution. Laver ensuite avec 2 000 ml d'eau désionisée. Déplacer l'eau avec 2 000 ml d'un mélange isopropanol/eau (2.3.3) à un débit de 10-30 ml/min. La colonne d'échangeurs est maintenant sous forme OH et prête à l'emploi.
2.4.4. Procédé d'échange d'ions
Monter les colonnes d'échangeurs de sorte que la colonne d'échangeurs de cations se trouve au-dessus de la colonne d'échangeurs d'anions. Porter les colonnes à la température de 323 K (50 ºC) au moyen d'un thermostat. Chauffer 5 000 ml de la solution obtenue au point 2.4.2 jusqu'à 333 K (60 ºC) et passer la solution à travers le groupe d'échangeurs à un débit de 20 ml/min. Laver les colonnes avec 1 000 ml d'un mélange chaud d'isopropanol/eau (2.3.3).
Pour obtenir les agents de surface anioniques synthétiques (MBAS), démonter la colonne KAT. Éluer les acides gras du savon de la colonne KAT au moyen de 5 000 ml d'une solution d'éthanol/CO2 (à 323 K ; 50 ºC) (2.3.4). Rejeter l'éluat.
Éluer ensuite les MBAS de la colonne AAT au moyen de 5 000 ml de solution de bicarbonate d'ammonium (2.3.5). Évaporer l'éluat jusqu'à dessiccation sur un bain de vapeur ou dans un évaporateur rotatif. Les résidus contiennent les MBAS (sous forme de sel d'ammonium) et, éventuellement, les produits anioniques non tensio-actifs qui ne nuisent pas au test de biodégradation. Ajouter de l'eau désionisée jusqu'à obtention d'un volume déterminé et doser la teneur en MBAS dans une fraction aliquote conformément au chapitre 3. La solution est utilisée comme solution étalon des détergents anioniques pour l'essai de biodégradation. La solution doit être maintenue à une température inférieure à 278 K (5 ºC).
2.4.5. Régénération des résines échangeuses d'ions
L'échangeur de cations est jeté après emploi.
On régénère la résine échangeuse d'anions en faisant passer dans la colonne une quantité supplémentaire d'une solution de bicarbonate d'ammonium (2.3.5) à un débit d'environ 10 ml/min jusqu'à ce que l'éluat soit exempt d'agents de surface anioniques (essai au bleu de méthylène). Laver ensuite l'échangeur d'anions avec 2 000 ml d'un mélange isopropanol/eau (2.3.3). L'échangeur d'anions peut de nouveau être utilisé.



CHAPITRE 3 DÉTERMINATION DES AGENTS DE SURFACE ANIONIQUES DANS L'ESSAI DE BIODÉGRADATION
3.1. Principe
La méthode est basée sur le fait que le colorant cationique qu'est le bleu de méthylène donne avec les agents de surface anioniques des sels bleus que l'on peut extraire au chloroforme. Afin d'éviter les interférences, l'extraction est d'abord effectuée à partir d'une solution alcaline et l'extrait est ensuite agité avec une solution acide de bleu de méthylène. L'absorbance de la phase organique séparée est mesurée par photométrie à la longueur d'onde d'absorption maximale de 650 nm.
3.2. Réactifs et appareillage 3.2.1. Solution tampon ph 10 : dissoudre 24 g de bicarbonate de sodium (NaHCO3) pour analyse et 27 g de carbonate de sodium anhydre (Na2CO3) pour analyse dans de l'eau désionisée et diluer à 1 000 ml.
3.2.2. Solution neutre de bleu de méthylène : dissoudre 0,35 g de bleu de méthylène pour analyse dans de l'eau désionisée et diluer à 1 000 ml. Préparer la solution au moins 24 heures avant l'emploi. L'absorbance de la phase chloroforme de l'essai à blanc, comparée à celle du chloroforme pur, ne doit pas dépasser 0,015 pour 1 cm d'épaisseur de la couche à 650 nm.
3.2.3 Solution acide de bleu de méthylène : dissoudre 0,35 g de bleu de méthylène pour analyse dans 500 ml d'eau désionisée et mélanger avec 6,5 ml d'H2SO4 (d = 1,84 g/ml). Diluer avec 1 000 ml d'eau désionisée. Préparer la solution au moins 24 heures avant l'emploi. L'absorbance de la phase de chloroforme de l'essai à blanc, comparée à celle du chloroforme pur, ne doit pas dépasser 0,015 pour 1 cm d'épaisseur de la couche à 650 nm.
3.2.4. Chloroforme (trichlorométhane) CHCl3 pour analyse, fraîchement distillé.
3.2.5. Dodécylbenzène-méthylester d'acide sulfonique.
3.2.6. Solution d'hydroxyde de potassium dans l'éthanol, KOH 0,1 mol.
3.2.7. Éthanol pur (C2H5OH).
3.2.8. Acide sulfurique (H2SO4 0,5 mol).
3.2.9. Solution de phénolphthaléine : dissoudre 1 g de phénolphtaléine dans 50 ml d'éthanol et ajouter 50 ml d'eau désionisée en agitant continuellement. Éliminer par filtration tout précipité obtenu.
3.2.10. Acide chlorhydrique et méthanol : 250 ml d'acide chlorhydrique concentré pour analyse et 750 ml de méthanol.
3.2.11. Ampoule à décantation de 250 ml.
3.2.12. Fiole jaugée de 50 ml.
3.2.13. Fiole jaugée de 500 ml.
3.2.14. Fiole jaugée de 1 000 ml.
3.2.15. Ballon à fond rond avec rodage en verre, condenseur à reflux de 250 ml ; granulés pour faciliter l'ébullition.
3.2.16. pH-mètre.
3.2.17. Photomètre pour mesures à 650 nm, avec des cuves de 1 à 5 cm.
3.2.18. Papier filtre qualitatif.


3.3. Méthode
Les échantillons destinés à l'analyse ne doivent pas être prélevés à travers une couche de mousse.
Après avoir été soigneusement nettoyé à l'eau, l'appareillage utilisé pour l'analyse doit être entièrement rincé avec une solution d'acide chlorhydrique et de méthanol (3.2.10), puis avec de l'eau désionisée avant usage.
Filtrer les effluents d'entrée et de sortie de l'installation à boue activée à examiner dès l'échantillonnage. Éliminer les premiers 100 ml des filtrats.
Placer un volume mesuré de l'échantillon, neutralisé si nécessaire, dans une ampoule à décantation de 250 ml (3.2.11). Le volume de l'échantillon doit contenir entre 20 et 150 ¶g de MBAS. Pour une teneur en MBAS plus faible, on peut utiliser jusqu'à 100 ml de l'échantillon. Lorsqu'on en utilise moins de 100 ml, diluer à 100 ml avec de l'eau désionisée. Ajouter à l'échantillon 10 ml de la solution tampon (3.2.1) 5 ml de la solution neutre de bleu de méthylène (3.2.2) et 15 ml de chloroforme (3.2.4). Agiter le mélange de façon régulière et sans trop de vigueur pendant une minute. Après la séparation de phases, faire passer la couche de chloroforme dans une seconde ampoule à décantation contenant 110 ml d'eau désionisée et 5 ml de solution acide de bleu de méthylène (3.2.3). Agiter le mélange pendant une minute. Faire passer la couche de chloroforme sur un filtre de coton hydrophile préalablement lavé à l'alcool et imbibé de chloroforme dans une fiole graduée (3.2.12).
Extraire à trois reprises les solutions alcalines et acides, au moyen de 10 ml de chloroforme lors de la deuxième et de la troisième extraction. Filtrer les extraits combinés de chloroforme à travers le même filtre de coton hydrophile et diluer à la marque dans la fiole de 50 ml (3.2.12) avec le chloroforme utilisé pour relaver le coton hydrophile. Mesurer l'absorbance de la solution de chloroforme avec un photomètre à 650 nm dans des cuves de 1 à 5 cm en comparant avec celle du chloroforme pur. Faire un essai de dosage en blanc tout au long de la méthode.
3.4. Courbe d'étalonnage
Préparer une solution d'étalonnage à partir de la substance étalon de dodécylbenzène-méthylester d'acide sulfonique (tétrapropylène type PM 340) après saponification dans le sel de potassium. La MBAS est exprimée en dodécylbenzène sulfonate de sodium (PM 348).
Peser 400 à 450 mg de dodécylbenzène méthylester d'acide sulfonique (3.2.5) à 0,1 mg près dans un ballon à fond rond et ajouter 50 ml de solution d'hydroxyde de potassium et d'éthanol (3.2.6) et quelques granulés pour faciliter l'ébullition. Après avoir monté le condenseur à reflux, faire bouillir pendant une heure. Après refroidissement, laver le condenseur et le rodage de verre avec environ 30 ml d'éthanol et ajouter ces lavages au contenu du ballon. Titrer la solution à l'acide sulfurique jusqu'à décoloration de la phénolphthaléine. Transférer cette solution dans une fiole jaugée de 1 000 ml (3.2.14), diluer à la marque avec de l'eau désionisée et mélanger.
Rediluer ensuite une partie de cette solution mère de l'agent de surface. En prélever 25 ml et transférer dans une fiole jaugée de 500 ml (3.2.13), diluer à la marque avec de l'eau désionisée et mélanger. >PIC FILE= "T0021456">
Pour établir la courbe d'étalonnage, prélever respectivement 1, 2, 4, 6 et 8 ml de la solution étalon et diluer chacun de ces prélèvements à 100 ml avec de l'eau désionisée. Procéder ensuite comme indiqué au point 3.3 (y compris un essai de dosage en blanc).
3.5. Calcul des résultats
La courbe d'étalonnage (3.4) indique la quantité d'agent de surface anionique (MBAS) contenue dans l'échantillon. La teneur en MBAS de l'échantillon est indiquée par: >PIC FILE= "T0021457">
V = le volume en ml de l'échantillon utilisé.
Exprimer les résultats en dodécylbenzène sulfonate de sodium (PM 348).
3.6. Expression des résultats
Exprimer les résultats en MBAS mg/l à 0,1 mg près.

Figure 1
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Figure 4 Colonne d'échangeur chauffante (Dimensions en millimètres)
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Fin du document


Document livré le: 11/03/1999


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