<<xxx>> Paris, le 12 janvier 1994 <<adresse>> à Monsieur le Commissaire <<adresse>> P.J. : - contravention n°<<xx xxx xxx>>Monsieur le Commissaire, Je me permets de vous écrire au sujet d'une infraction relevée à mon encontre le <xx xxxxxx> à <xxxxx> par un policier dans votre quartier pour "inobservation d'un signal lumineux au rouge fixe sollicitant l'arrêt". Voilà plus de <xx> ans que je travaille dans votre quartier comme <xxx>, et que j'y circule pour raison professionnelle sans avoir jamais eu affaire à la Police hormis quelques rares et banales infractions au stationnement. J'ai déjà parcouru des centaines de milliers de kilomètres sans accident significatif, et bénéficie de la part de mon assurance, la <xxx>, du bonus maximum. Ce soir-là, la nuit était tombée et il pleuvait si fort que l'agent verbalisateur a dû trouver refuge dans une cabine téléphonique pour rédiger sa contravention. Le carrefour entre l'avenue <xxx> et l'avenue <xxx> est devenu très difficile à traverser pour qui comme moi vient de <xxx> pour se diriger ensuite vers <xxx>, depuis que le passage qui permettait autrefois de continuer vers la gauche a été supprimé à cause de la construction du parc public souterrain. Sans doute me suis-je imprudemment engagé alors que le feu était déjà à l'orange depuis un moment, mais je redoutais de déraper en freinant trop brutalement. J'affirme que je ne roulais pas vite, et prêtais une grande attention au mouvement des autres véhicules. Je n'avais pris aucun alcool, et n'avais d'autre souci que de rentrer chez moi en banlieue après une longue journée de travail. Pour toutes ces raisons, je sollicite l'indulgence des autorités, car je n'imaginerais pas de continuer d'exercer mes responsabilités à <xxx> sans disposer d'un permis de conduire qui est avant pour moi un outil de travail. Je vous prie de croire, Monsieur le Commissaire, à l'expression de mes sentiments les plus respectueux. |