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Cahier de Doléances - Contribution numéro 004

Humains de frontière virtuelle
(Interfaces humaines de communication)

Aujourd'hui :

Je tente de dépoussiérer un très vieux métier : écrivain public.

L'informatique, Internet et les NTIC (nouvelles techniques d'information et de communication) sont un dépoussiérant idéal.

La base de la réflexion est que l'écrit n'est pas en voie de disparition, bien au contraire. Sa quantité sous entend sa spécialisation (langages professionnels, scientifiques, mutations linguistiques, liaisons inter-culturelles etc...). D'autre part, le problème de "la page blanche" n'a pas pris une ride puisqu'il se pose d'une façon rigoureusement identique à celui qui écrivait à l'aide d'un marteau et d'un burin, à celui qui trempait une plume d'oie dans un encrier, tout comme aujourd'hui à celui qui utilise un stylo bille ou un logiciel de dictée vocale.

Outre l'intérêt professionnel que je peux rencontrer à utiliser les réseaux, je suis de plus en plus convaincu de l'utilité de rapprocher cette vieille profession rouillée et ces parfois trop fringants nouveaux réseaux.

Demain :
  • Pratique :

    Contrairement à ce que font croire les vendeurs d'informatique, la France et surtout la planète entière ne seront pas encore équipées de micro-ordinateurs ou de connexions réseaux.

    L'écrivain public peut à une échelle locale être le vecteur d'une mise à disposition pour le particulier d'accès ponctuels (à l'image de la photocopieuse dans les librairies) voire de conseils ou de formation aux NTIC

  • Social

    Le décalage, plus ou moins bien mesuré actuellement, entre ceux qui auront accès à "l'information" et ceux qui n'y auront pas accès va forcement, dans une phase transitoire, s'accentuer. La société industrielle tardive par son inertie et ses corollaires politiques et financiers risquent même de freiner voire de contrecarrer cette évolution (cf. Internet en France).

    L'écrivain public a toujours été un humain de frontière virtuelle. Dans le passé entre ignorance et culture, puis entre éducation et illettrisme. Pourquoi pas demain entre les réseaux et le reste, réduisant à son échelle cette fracture source de déséquilibres sociaux.

Après-demain :
  • Ethique/société

    Un système de communication, une société, aussi perfectionnés soient-ils, peuvent presque aujourd'hui se targuer d'intelligence. Mais que dire de cette fameuse éthique dont on parle tant ?

    L'éthique est encore une spécialité humaine, alors pourquoi ne pas intercaler entre l'éthique et les systèmes (ou entre "le virtuel" et "le réel") quelques individus qui, même s'ils n'en ont qu'une vague idée, auront de toute façon beaucoup plus d'éthique que n'importe quelle machine ?

    L'étiquette pour le grand public pourrait être "écrivain public" afin de ne pas effrayer des populations de plus en plus en manque de repères. Par cette référence anecdotique liée à une très ancienne tradition humaine et culturelle, ces individus qu'ils en soient conscients ou non pourraient devenir un des vecteurs de cette fameuse éthique, simplement du fait de leur position intermédiaire entre l'humain, la société et les réseaux.

    Un des problèmes posé par les réseaux et nos sociétés étant qu'ils facilitent la "communication interne" mais qu'ils isolent du reste de l'environnement.

Proposition :
Un écrivain public formé à l'écoute, à l'écrit et aux NTIC dans chaque ville.

Eric Findji
ecrire@eric-ecrivainpublic.fr

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