Technologie et structuration du jeu concurrentiel

L'évolution technologique a fortement contribué, au cours des vingt dernières années, au processus de mondialisation de l'économie. Le développement des technologies de l'information et de la communication a rendu possible la mise en place de réseaux qui offrent de nouvelles possibilités à la fois d'internationaliser la R-D et de s'assurer un accès à l'ensemble des ressources technologiques mondiales. On a ainsi assisté dans certains pays, notamment aux Etats-Unis, à la création de laboratoires qui, parfois, servent d'abord d'interface et de fenêtre sur le réservoir scientifique local. Dans les domaines où la technologie évolue rapidement, les coûts et les risques de la R-D sont de plus en plus élevés et la production ne peut être rentable qu'à l'échelle mondiale. Les entreprises sont attentives aux risques de dépendance mais elles ne cherchent plus l'autosuffisance technique. La flexibilité et le partage des risques, qui caractérisent les alliances, leur assurent un large éventail de possibilités d'acquisitions externes des connaissances et technologies essentielles.

L'interconnexion croissante des technologies tend à estomper ou même à boule verser les frontières traditionnelles entre secteurs. Elle sollicite les entreprises sur un front large, les conduit à modifier profondément leur organisation et les encourage à coopérer avec des entreprises non concurrentes qu'elles peuvent considérer comme complémentaires. Mais des accords, certes moins durables, plus fragiles et plus ambigus, se nouent également au sein d'un oligopole entre entreprises rivales. Celles-ci peuvent conclure entre elles des alliances à caractère stratégique, qui prennent des formes diverses (échanges techniques, accords OEM, joint-ventures, consortiums de recherche, etc.).



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