« Eau la la », source de vie
Une histoire d'eau. Rencontre entre une jolie plante assoiffée à en mourir et un homme amoureux de la nature. Il donnera tout pour la sauver : son corps devient terreau. Une pluie torrentielle - mais finalement pas providentielle car elle est polluée- ne fera qu'envenimer la situation. Sous leur parapluie - rouge en guise de feu d'alerte, d'appel au secours - l'homme et la plante, desséchés, moribonds, ne font plus qu'un. Reste un faible espoir de les sauver : le monde est-il conscient qu'il détruit peu à peu la nature, pourtant son plus formidable allié, et gaspille l'eau, source de vie ?
Runweb a interviewé les deux protagonistes de « Eau la la », Sandrine Heyraud et Sicaire Durieux de la Compagnie Chaliwaté.
Quelle est l'histoire de la Compagnie Chaliwaté ?
Sandrine Heyraud : nous sommes sortis il y a 2 ans de l'Ecole du Mime Marceau et avons créé tous les deux cette Compagnie qui signifie en ghanéen et de façon imagée « Mets tes savates et prends la route ». Puis nous avons créé ce premier spectacle que nous jouons depuis 1 an et demi. Au Festival du Nouveau Mîme à Périgueux, en Belgique et, juste avant de venir ici, en Israël.
Qu'avez-vous voulu faire passer comme message ?
Sicaire Durieux : la technique du Mime exige que le message soit simple, très lisible. On voulait qu'il soit compréhensible par les enfants comme par les adultes. Notre message : l'homme détruit peu à peu ce qui est indispensable à sa survie. La nature et l'homme : même combat. C'est la guerre de l'eau. Mais nous n'avons pas voulu que ce message soit moralisateur. Juste une prise de conscience, avec nos gestes, nos mîmes.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de venir à La Réunion présenter « Eau la la » ?
Sandrine Heyraud : Sicaire est originaire de La Réunion et y a vécu 15 ans. Il connaît bien Baguett ( note de Runweb : c'est l'un des créateurs du Festival Leu Tempo dans sa version première ) et sa fille Maya avec qui on a travaillé à Paris. Nous avons rencontré Jean Cabaret ( note de Runweb : Jean est le directeur artistique actuel du Festival ) assez tardivement. Il a été séduit par notre pièce et nous a rajouté in extremis au programme.
Quels sont les projets de la Compagnie Chaliwaté ?
Sandrine Heyraud et Sicaire Durieux : finir et réussir notre cursus universitaire ( maîtrise d'Arts et spectacles à Bologne en Erasmus pour Sandrine, doctorat à Montréal pour Sicaire), créer un nouveau spectacle et aller vivre un moment à Montréal.
Runweb souhaite bonne chance à cette toute jeune Compagnie !
Interview et photos : Laurence de Susanne
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