Dans les airs : le parapente

La Réunion compte aujourd'hui 300 licenciés de parapente. Chaque jour, on les voit flotter au-dessus du littoral saint-leusien notamment. Cette discipline existe depuis plus de 20 ans dans l'île et ne cesse d'attirer les amateurs.
Baptême de parapente, formation... chacun peut voler comme il l'entend. Preuve que le parapente monte toujours en puissance : la Réunion accueille pour la 2ème fois en trois ans, la finale de la coupe du monde de parapente.

Sommaire

> La finale de la coupe du monde du 04 au 11 novembre 2006
> Baptême de parapente : reportage
> Voler seul : la formation

Voler en toute confiance

Tous les jours, lorsque les conditions aérologiques le permettent, un ballet de voiles plane au dessus de Saint-Leu. S’il y a autant de parapentes dans le ciel, ce n’est pas un hasard. Ici, se trouve l’une des deux pistes de décollage les plus douces de la Réunion, la seconde se trouve à Saint-Paul. Les Colimaçons sont devenus le site de prédilection de la discipline. Fréquemment, les sociétés de parapente font voler les néophytes. Runweb a pris son envol.

Rendez-vous à 8 heures à la piste de décollage dans les hauts de Saint-Leu, sur le site des Colimaçons. Franck, notre moniteur d’Alizé Parapente, s’active autour d’une grande toile jaune et bleue étalée par terre. Le temps est magnifique et la vue impressionnante. Face au littoral, notre piste de décollage culmine à 800 mètres d’altitude. La pente s’annonce douce, ce qui n’exclut pas une certaine appréhension.
Une fois la sellette attachée, notre moniteur se place juste derrière. Les bras collés contre le corps, nous attendons les directives pour décoller. Avancer puis courir, ne pas se laisser tirer en arrière par la voile. « Concentre-toi. Ne pense plus à la pente et accélère quand je te le dis », rassure Franck. C’est parti.
Pas le temps de réfléchir, en quelques mètres, à peine, nos pieds quittent le sol. Aux oubliettes l’appréhension, nous volons !
« Monte tes genoux vers le ciel », nous voilà assis. Comme dans un fauteuil volant.
« Le temps est calme et à cette heure-ci, il n’y a pas beaucoup de courants d'air chauds. Nous allons tout de même en attendre un pour pouvoir prendre de l’altitude et rester un peu en l’air ».
Les parapentistes possèdent des connaissances accrues en aérologie. La discipline est en effet tributaire de la météo. Soudain, nous sentons que la voile nous tire vers le haut. « C’est un thermique (courant d'air chaud, ndlr), on va en profiter pour tourner un peu. »
Un virage à gauche, bien suivre le mouvement « comme sur une moto ».
Pas de cockpit, ni de moteur… Le vol se fait tout en douceur. Le temps d’apprécier le paysage 500 mètres plus bas. L’occasion également de découvrir l’impressionnant chantier de la Route des Tamarins.
Au bout d’une vingtaine de minutes, nous amorçons notre descente et survolons la mer bleue azur. La barrière de corail se dessine en dessous. En scrutant sous nos pieds, nous apercevons trois tortues marines. Elles paraissent si petites que l’on dirait des feuilles qui flottent à la surface.
La piste d’atterrissage, juste derrière Kélonia, approche. Nous nous relevons et Franck nous dit de commencer à courir, dans les airs. Toujours en douceur, nous atterrissons sur la plage. Avec une seule envie : recommencer.

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Baptême de parapente réalisé avec Alizé Parapente.
Tél. : 06.92.68.23.38. http://www.alize-parapente.com.
Tous les sites de vol à la Réunion : http://www.site.webnrj.com/alize-parapente/

La Réunion compte près de 300 licenciés volant. Pour apprendre à voler seul, il existe des formations ouvert à tous. La plupart des sociétés de parapente proposent ce service.
En règle générale, tous fonctionnent la même manière à quelques différences près. La formation débouche sur un brevet de pilotage, preuve que l’élève est autonome. Ce-dernier, choisi alors de s’inscrire en club et de voler à son gré.

La pente école

Objectif : apprendre à manier la voile en restant à quelques mètres du sol, sans voler réellement mais en faisant des petit saut de puce.
L’élève manie le matériel et s’initie, en même temps, à l’aérologie et la lecture des cartes satellites. Avoir des notions en météo est indispensable pour voler en parapente.
« La première chose que l’on fait avant le vol, c’est d’observer les éléments. Il faut analyser l’aérologie pour pouvoir planifier ses conditions de vol », explique Franck moniteur d’Alizé Parapente.
  Le parapente ne vole pas lorsque le vent souffle au-delà de 40 km/heure car il ne peut pas se déplacer plus de 35 km. De plus, pour évoluer dans les airs et se deplacer , il est préférable de rencontrer des courants d'air chauds ou thermiques. Ces courants ascendants  permet ainsi de monter et de parcourir de longues distances,on peut aussi virer à droite, à gauche et de s'adonner aux acrobaties.
La pente école dure en moyenne deux matinées selon l’aptitude de l’élève à voler tout seul.

Le vol seul

Selon les sociétés, les moniteurs proposent des formations en biplace ou seul.
Les trois ou quatre premiers vols servent à développer les sensations, les exercices arrivent par la suite.
Dans le cas où l’élève se retrouve seul dans les airs, celui-ci est guidé par radio. Un moniteur se trouve au décollage, un second à l’atterrissage. Au terme d’une quarantaine de vols, le parapentiste est autonome. Mais attention : il ne suffit pas de maîtriser la technique. Pour voler seul, il est nécessaire d’être prêt psychologiquement. Le parapente n’est pas un sport de casse-cou, il faut au contraire être calme et reposé.
Lorsque le moniteur pense qu’il est temps, le parapentiste obtient son brevet de pilotage avec lequel il volera librement. Reste à s’inscrire dans un club et souscrire à la licence.

Comptez aux alentours de 500 € pour une formation de pente école + une dizaine de vols en guidage radio.
Par la suite, il est possible de souscrire à des stages de perfectionnement.

Textes : Laurène Mazier
Photos : L.M et Alizé Parapente