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21 juin, Fête de la musique : faites de la musique !

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Histoire de la Fête de la Musique

La Fête de la Musique est lancée, le 21 juin 1982, jour du solstice d'été, nuit païenne se référant à l'ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean.
"Faites de la musique, Fête de la Musique", la formule devenue mot d'ordre n'avait rien du slogan. Cette mobilisation des musiciens professionnels et amateurs, cette attention nouvelle portée à tous les genres musicaux, devenaient ainsi, à travers la réussite immédiate d'une manifestation populaire et largement spontanée, la traduction d'une politique qui entendait accorder leur place aux pratiques amateur ainsi qu'au rock, au jazz, à la chanson et aux musiques traditionnelles, aux côtés des musiques dites sérieuses ou savantes.
La gratuité des concerts, le soutien de la SACEM, le relais des médias, l'appui des collectivités territoriales et l'adhésion de plus en plus large de la population, allaient en faire, en quelques années, une des grandes manifestations culturelles françaises.
Elle commence à " s'exporter " en 1985, à l'occasion de l'Année européenne de la Musique. En moins de quinze ans, la Fête de la Musique sera reprise dans plus de cent pays, sur les cinq continents.
Si sa dimension européenne reste la plus visible, maintenant que Berlin, Budapest, Barcelone, Istanbul, Liverpool, Luxembourg, Rome, Naples, Prague, la Communauté Française de Belgique, Santa Maria da Feira... ont signé une "charte des partenaires de la Fête européenne de la Musique", la Fête s'est développée à San Francisco, à New-York, à Manille, et est pratiquement devenue fête nationale dans de nombreux pays du continent africain, sans parler du Brésil ou de la Colombie.
Succès international, phénomène de société (un timbre poste lui est consacré en 1998), la Fête est aussi porteuse des nouvelles tendances musicales, que souvent elle annonce, que toujours elle traduit: renouveau des musiques traditionnelles, explosion des musiques du monde, développement des chorales, apparition du rap, de la techno, retour au carnaval musical...
Sans être jamais instrumentalisée, la Fête de la Musique favorise ainsi naturellement la démocratisation de l'accès aux pratiques artistiques et culturelles.
En l'espace d'une génération, la Fête manifeste ainsi sa capacité permanente à se réinventer, ingénieuse et vivace, issue de l'institution, mais ayant choisi - comme la chanson - de vivre sa vie dans la rue.

Source : site de la Fête de la musique