Mon dieu, quel article réactionnaire. On se croirait dans un site d’extrême-droite..
Pour un autre son de cloche, une critique positive dans le New York Times de cet artiste.
1) Je ne vois pas bien le rapport avec l’extrême droite. La question : "est-ce que ceci est de l’art ?" est légitime, et ne se tranche ni par l’auto-proclamation de l’artiste (façon Duchamp), ni par les achats des musées. C’est une vraie question. Si toute réponse qui n’est pas conforme à la tienne est d’extrême droite, tu dois drôlement te sentir à gauche, mon pote ! Tu vas tomber ! Ou doit-on comprendre que seule la gauche tarama style Lang et la droite caviar style Arnault peuvent saisir l’art contemporain ? Et que Musée haut, musée bas, qui pastiche l’art contemporain d’une manière encore plus épicée, est un brûlot fasciste ? C’est Ribes qui sera content !
2) Merci pour le lien. J’invite les bakchichiens qui lisent l’anglais à y trouver la preuve de l’inconsistance de l’"oeuvre" en question.Et à répondre à la question : "what is progress ?" sans être réactionnaire.
3) La mode, c’est ce qui est démodé le lendemain. Au mieux, et en faisant abstraction de l’addition, les facéties de This situation sont comme les pokémons, le succès en moins, l’élitisme en plus. Un jeu mondain pour adultes distingués. Amusantes lundi, oubliées samedi. Faut-il mettre les pokémons au musée d’art contemporain ?
4) Le rapport de l’art contemporain à l’argent est tout de même très singulier et particulièrement bien adapté à ceux qui ont peu transpiré pour le gagner. Diviser le monde entre les amateurs d’"oeuvres immatérielles" et l’immense majorité de ceux qui s’en foutent, c’est ça, ta vision de la lutte des classe ?
5) Le seul avantage des oeuvres immatérielles, c’est que même les SDF peuvent se les offrir, ça ne craint pas la pluie.
Une fois encore Duchamp mis à toute les sauces. On peut ou pas apprécier son travail, mais au moins lui rendre compte de ce qu’il dit vraiment.
On a tendance à voir Duchamp comme un cynique démontrant, sorte de Bourdieu in situ et par anticipation, la vacuité de l’oeuvre d’art et sa réduction au dispositif social qui la produit. .Lire tout simplement un tout petit texte de Duchamp " à propos des ready made" qui commence ainsi : "en 1912, j’eu l’heureuse idée de fixer une roue de bicyclette sur un tabouret et de la regarder tourner…" l’important reste bien le regard