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Retraites, les planqués du système

Privilèges / mardi 26 octobre 2010 par Jacques-Marie Bourget, Louis Cabanes, Émile Borne

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Forum

  • Retraites, les planqués du système
    le mercredi 27 octobre 2010 à 16:31, Lucette a dit :

    Titrer "Un lecteur de Backchich défend la solidarité" une partie de l’article où un lecteur "défend" les cheminots en crachant sur les enseignants, ça ne manque pas de piquant ! Vive la solidarité en effet… !

    Les professeurs des universités ne sont certainement pas les plus à plaindre, loin s’en faut, mais n’exagérons rien… Quelques précisions sur le métier de maître de conférences en université (qui peut éventuellement devenir professeur des universités en fin de carrière), tout du moins en sciences dures (je parle de ce que je connais, contrairement à Vivito) :

    - la charge d’enseignement est de 192h par an et non 92h, soit environ 5h par semaine en moyenne. Il s’agit là des heures de présence devant les étudiants : il faut donc y ajouter la préparation et/ou l’actualisation des cours, la préparation des examens et les corrections de copies, ce qui double, triple voire quadruple le temps réel passé sur l’enseignement, selon les niveaux concernés.

    - les maîtres de conférences ont en général une assez lourde charge administrative qui occupe souvent environ 1/3 de leur temps de travail (on parle souvent des trois tiers : recherche/enseignement/administratif)

    - en sciences dures, la recherche, qui vient donc compléter cet emploi du temps, est loin d’être un passe-temps douteux dont s’occupent les MC "selon leur dévouement et leur ardeur" : en effet, leur activité de recherche est le seul critère retenu dans l’attribution des ressources budgétaires à leurs labos, dans leur évaluation et pour leur évolution de carrière. Dans les faits, la plupart des MC de ma connaissance ne comptent pas leurs heures pour faire tourner à plein régime leur activité de chercheur, malgré leur charge d’enseignement qui est souvent vécue comme un "handicap" mal valorisé par rapport aux chercheurs à temps plein, et font pour la plupart des semaines de 45 à 50h…

    Et pour finir… rappelons que pour accéder à ces postes, il faut avoir obligatoirement un BAC+8, en général suivi d’un ou plusieurs stages post-doctoraux. Le salaire d’embauche (en général vers la trentaine pour le premier poste fixe) se situe autour de 1500€, et effectivement en fin de carrière, on peut monter vers 4000€ primes incluses (si on a de la chance). Autant dire qu’à ce niveau d’études, on ne fait pas maître de conférences pour le salaire mirobolant… !

    La solidarité, oui, mais sans essayer d’aller chercher la petite bête dans de pseudos-avantages chez le voisin, qu’il soit cheminot, prof ou salarié, en se basant sur des préjugés idiots… !

    • Retraites, les planqués du système
      le jeudi 28 octobre 2010 à 00:28
      Parmi les 577 députés du parlement français il y a 1 ouvrier et 25 professeurs de faculté, 39 enseignants du secondaire et technique, 37 médecins, 6 vétérinaires, 7 dentistes, 8 chirurgiens, 36 fonctionnaires des grands corps d’État, 37 avocats, 7 journalistes, etc.
  • Retraites, les planqués du système
    le mardi 26 octobre 2010 à 23:00, prof d’université a dit :
    Je suis Prof d’Université en sciences pour l’ingénieur et j’ai un peu de mal à me reconnaître dans cet article : je passe beaucoup de temps dans des tâches administratives et à chercher des moyens pour conduire une recherche de qualité. Du coup, les 192 heures de cours ne constituent pas l’essentiel de mon activité, loin de là. Mon statut m’interdit tout "extra" permettant d’arrondir les fins de mois car je suis titulaire d’une prime d’"excellence scientifique" qui est cependant inférieure à celle d’un douanier… Enfin, mon salaire est largement inférieur à celui des profs d’université allemands ou britanniques. Si on me payait toutes ces heures passées en plus de mon horaire et de mes obligations statutaires, ça ne serait plus le cas !
    • Retraites, les planqués du système
      le mercredi 19 janvier à 01:52, Ticoulino a dit :
      Les profs de fac n’ont jamais fait les trois huit mais les cheminots, oui, yes, ja. Même avec un bac plus huit on a le même estomac qu’un modeste travailleur. Vive un salaire d’au moins à 3500 euros net par mois et avec possibilité de cumul, s’il vous plait. Ainsi se gavent les universitaires français, anglais, allemands, etc.
  • Retraites, les planqués du système
    le mardi 26 octobre 2010 à 23:00, Vinolo a dit :
    Mon père est gendarme mobile en retraite, parti à 52 ans du fait de ses très nombreux déplacements et de ses innombrables journées à taffer 24/24. Il est parti de rien, fils de paysan il a bossé à l’usine avant de se dire que c’était peut-être bien de voir du pays en découvrant la gendarmerie au service militaire. Il s’est fait tout seul, jamais chômeur, jamais malade, je pense qu’il n’a pas trop coûté à notre société. Il mérite d’avoir cette retraite avant d’être cassé physiquement et de prendre une balle dans la peau. Les armées c’est caca, mais parfois des gens biens la composent.
    • Retraites, les planqués du système
      le mercredi 27 octobre 2010 à 18:26, LOUYST a dit :
      C’est beau la piété filiale, rien à redire à cela car même si c’est plus que discutable sur le fond ça relève d’un noble sentiment…Police et gendarmerie recrutaient en effet principalement dans les années 50-60 voire 70 dans les départements ruraux (ex Hte Loire, Vosges…) presque tous les candidats, au moins pour les recrutements à la base, étaient fils de paysans, ouvriers à 14 ans (avant 1959) etc,etc…et "choisissaient" donc cette option qui leur permettait de quitter leur village, de connaître une vie plus active,avec entrainements sportifs à la clé, et peut être surtout d’accéder à un des seuls services de l’État, avec l’armée classique, où tout restait ouvert en termes de promotions sociales, au point que bon nombre ont commencé aux grades de gardien ou maréchal des logis pour finir commissaire ou colonel ou pour le moins inspecteur ou officier subalterne !Ajoutez à cela qu’avec les "bonifications d’ancienneté" d’une année sur cinq obtenues par la police puis, par translation, par la gendarmerie, certains pouvaient à l’inverse engranger une retraite du privé en y travaillant par ex jusqu’à 28 ans,perçue à l’âge légal, cumulée avec une retraite complète de la fonction publique !J’ajoute que DEFFERRE a pour les policiers intégré, à partir de 1982, l’indemnité de sujétions spéciales (prime de risque,disponibilité,interdiction du droit de grève etc…soit + de 20 %)dans le calcul du montant de la retraite et que les gendarmes ont obtenu la réciprocité. D’où l’intérêt pour ces derniers de rester "chauve souris" : je suis militaire voyez mon statut (y compris ce décret statutaire de 1903 qui leur permet toujours de tirer "légitimement" sur un fuyard hors légitime défense comme on vient de le voir tout récemment sans qu’on s’en émeuve beaucoup, un avancement in fine,le logement, 66 fois plus de décorations que leurs homologues civils etc…)mais je suis aussi policier voyez mes missions ( de maintien de l’ordre, avec automitrailleuses en réserve à SATORY tout de même ce qui est tout à fait contraire à la doctrine même du maintien de l’ordre qui veut qu’un manifestant est un concitoyen et non un "ennemi" et qu’on doit toujours lui laisser une échappatoire,des grenades offensives utilisées d’ailleurs en 68 et à la limite peut être moins létales que le Taser,de lutte contre la criminalité et la délinquance…à hauteur de 25 % des statistiques nationales)avec donc le bénéfice systématique des gains obtenus par les syndicats de ces derniers. Il faudra bien un jour tout mettre sur la table pour de justes comparaisons…y compris sur la réalité des disponibilités corespectives !
  • Retraites, les planqués du système
    le mardi 26 octobre 2010 à 21:33, Jean-Michel a dit :

    Et vous en pensez quoi de la niche fiscale des journalistes ? 7650 de ristourne en allocation pour frais d’emploi.

    Un acquis de lutte corporatiste depuis 1998.

    J’ai entendu un journaliste dire que les grévistes défendaient des intérêts corporatistes (une minorité qui emmerde la majorité) C’est sur c’est un avis mais que penser des sondages même Sarkozy n’a pas la cote de popularité des grévistes.

    Je n’ai rien contre les journalistes, et encore moins contre votre publication que je survole tous les jours ou presque.

    Mais vous en pensez quoi de votre niche fiscale ?

    Comme moi et tous les Français, que la remettre en cause serait une régression sociale.

    J’ai fait la question et la réponse…

    Bien amicalement, Et bon courage Jean-Michel

  • Retraites, les planqués du système
    le mardi 26 octobre 2010 à 20:04, LOUYST a dit :
    Vous oubliez les fonctionnaires , qui n’ont jamais exercé dans les territoires français d’outre-mer (Tahiti…)et qui pourtant vont y couler une retraite paisible et ensoleillée moyennant un supplément de pension…de l’ordre de 75 % !
    • Retraites, les planqués du système
      le mercredi 27 octobre 2010 à 10:54

      J’ai exercé il y a quelques années au Miistère des Départements et Territoires d’outre mer et il me semble bien que pour pouvoir prendre sa retraite dans un Territoire en bénéficiant du supplément de pension, c’est un peu plus compliqué que vous l’affirmez.

      Il faut par exemple être originaire du Territoire et y avoir été effectivement recruté ; dans ce cas, pendant la durée de son affectation en métropole, ce fonctionnaire aura d’ailleurs bénéficié des congés bonifiés et aura touché une prime d’éloignement.

      La deuxième solution concerne les métropolitains qui doivent être affectés sur place depuis plus d’un an pour pouvoir prendre leur retraite sur place, avec la prime, à condition de justifier d’une résidence effective sur place. Autant dire que généralement, par principe, on ne mute pas outre-mer des fonctionnaires qui approchent de l’âge de la retraite

      Mais au fond, la véritable problématique, n’est pas la retraite outre-mer, c’est la prime de vie chère. Les prix sont plus élevés mais pas vraiment à cause de l’octroi de mer. Ils sont tout simplement tirés vers le haut (loyers, produits de consommation) à cause de la prime de vie chère …

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