Titrer "Un lecteur de Backchich défend la solidarité" une partie de l’article où un lecteur "défend" les cheminots en crachant sur les enseignants, ça ne manque pas de piquant ! Vive la solidarité en effet… !
Les professeurs des universités ne sont certainement pas les plus à plaindre, loin s’en faut, mais n’exagérons rien… Quelques précisions sur le métier de maître de conférences en université (qui peut éventuellement devenir professeur des universités en fin de carrière), tout du moins en sciences dures (je parle de ce que je connais, contrairement à Vivito) :
la charge d’enseignement est de 192h par an et non 92h, soit environ 5h par semaine en moyenne. Il s’agit là des heures de présence devant les étudiants : il faut donc y ajouter la préparation et/ou l’actualisation des cours, la préparation des examens et les corrections de copies, ce qui double, triple voire quadruple le temps réel passé sur l’enseignement, selon les niveaux concernés.
les maîtres de conférences ont en général une assez lourde charge administrative qui occupe souvent environ 1/3 de leur temps de travail (on parle souvent des trois tiers : recherche/enseignement/administratif)
en sciences dures, la recherche, qui vient donc compléter cet emploi du temps, est loin d’être un passe-temps douteux dont s’occupent les MC "selon leur dévouement et leur ardeur" : en effet, leur activité de recherche est le seul critère retenu dans l’attribution des ressources budgétaires à leurs labos, dans leur évaluation et pour leur évolution de carrière. Dans les faits, la plupart des MC de ma connaissance ne comptent pas leurs heures pour faire tourner à plein régime leur activité de chercheur, malgré leur charge d’enseignement qui est souvent vécue comme un "handicap" mal valorisé par rapport aux chercheurs à temps plein, et font pour la plupart des semaines de 45 à 50h…
Et pour finir… rappelons que pour accéder à ces postes, il faut avoir obligatoirement un BAC+8, en général suivi d’un ou plusieurs stages post-doctoraux. Le salaire d’embauche (en général vers la trentaine pour le premier poste fixe) se situe autour de 1500€, et effectivement en fin de carrière, on peut monter vers 4000€ primes incluses (si on a de la chance). Autant dire qu’à ce niveau d’études, on ne fait pas maître de conférences pour le salaire mirobolant… !
La solidarité, oui, mais sans essayer d’aller chercher la petite bête dans de pseudos-avantages chez le voisin, qu’il soit cheminot, prof ou salarié, en se basant sur des préjugés idiots… !
Et vous en pensez quoi de la niche fiscale des journalistes ? 7650 de ristourne en allocation pour frais d’emploi.
Un acquis de lutte corporatiste depuis 1998.
J’ai entendu un journaliste dire que les grévistes défendaient des intérêts corporatistes (une minorité qui emmerde la majorité) C’est sur c’est un avis mais que penser des sondages même Sarkozy n’a pas la cote de popularité des grévistes.
Je n’ai rien contre les journalistes, et encore moins contre votre publication que je survole tous les jours ou presque.
Mais vous en pensez quoi de votre niche fiscale ?
Comme moi et tous les Français, que la remettre en cause serait une régression sociale.
J’ai fait la question et la réponse…
Bien amicalement, Et bon courage Jean-Michel
J’ai exercé il y a quelques années au Miistère des Départements et Territoires d’outre mer et il me semble bien que pour pouvoir prendre sa retraite dans un Territoire en bénéficiant du supplément de pension, c’est un peu plus compliqué que vous l’affirmez.
Il faut par exemple être originaire du Territoire et y avoir été effectivement recruté ; dans ce cas, pendant la durée de son affectation en métropole, ce fonctionnaire aura d’ailleurs bénéficié des congés bonifiés et aura touché une prime d’éloignement.
La deuxième solution concerne les métropolitains qui doivent être affectés sur place depuis plus d’un an pour pouvoir prendre leur retraite sur place, avec la prime, à condition de justifier d’une résidence effective sur place. Autant dire que généralement, par principe, on ne mute pas outre-mer des fonctionnaires qui approchent de l’âge de la retraite
Mais au fond, la véritable problématique, n’est pas la retraite outre-mer, c’est la prime de vie chère. Les prix sont plus élevés mais pas vraiment à cause de l’octroi de mer. Ils sont tout simplement tirés vers le haut (loyers, produits de consommation) à cause de la prime de vie chère …