Jugeant que mon parcours universitaire en France ne correspondait pas aux besoins économiques de ce pays, la préfecture des Hauts de Seine n’a pas renouvellé mon titre de séjour étudiant en Février 2007. Le tribunal administratif a soutenu cette décision. Par la suite, agressée verbalement et physiquement par un ressortissant du "corps traditionnel français" ( autrement dit un indigène local), qui venait de voir mon passeport marocain , je me suis retrouvée en garde à vue (octobre 2008). Avant celà, j’avais déjà eu l’occasion de tester l’esprit et la lettre du législateur français : une première garde à vue (mars 2008) au motif que je n’avais pas de titre de séjour en cours de validité avait été perpétrée à mon encontre. Elle a eu lieu parce que j’ai moi même appelé la police (mon "patron"- (épicier français ne parlant pas le français) refusait de payer la sans-droit made in France et me disant que si suite à ses injures j’appelais la police française celà signifiait que j’étais juive, ce qui dans son esprit semblait être une injure).
Résultat : la France me dégoute…et je maudis le jour où mes parents casablancais m’ont confiée à quatre ans aux soins du système scolaire français au Maroc. Il devrait y avoir une loi pour protéger les mineurs marocains d’un pays (la France) qui ne donne une chance qu’aux plus friqués des indigènes d’Afrique du Nord. En gros, la différence entre un sans-papiers et un autre étranger c’est le pouvoir d’achat. N’évoquons même pas le fait que la plupart des sans-droits dont je fais partie sont produit par des arrêtés et des circulaires qui n’auraient pas rebuté les fonctionnaires zélés des années 30. Parmi les membres de la "communauté traditionnelle" (ceux qui s’identifient ainsi incluent-ils leurs ancêtres non européens ?), beaucoup trop relèvent d’une tradition inique.