Avant hier, 16 octobre 2001, Hubert VEDRINE a déclaré, à l'Assemblée Nationale, au sujet de la situation intérieure en Afghanistan : "Il y a là une occasion d'inverser le malheur du destin qu'il ne faut pas laisser passer". L'intensification de la réplique militaire avec des moyens techniques importants, avec ses "bavures" (un camion de réfugiés a été bombardé par erreur aujourd'hui, des entrepôts du CICR hier) et ses conséquences gravissimes sur le plan humanitaire n'est pas nécessairement le meilleur moyen pour "inverser le malheur du destin" à l'approche de l'hiver. Le soutien du PAKISTAN à la future (hypothétique) coalition gouvernementale paraissant indispensable, peut-être conviendrait-il de prendre plus en considération la position du chef de l'Etat pakistanais, confronté à une population furieuse contre ceux qui bombardent non seulement les talibans, mais également le peuple Afghan. En tous cas, la lutte contre le terrorisme n'est pas une affaire exclusivement américaine (62 nationalités parmi les victimes dans les WTC). Souhaitons que la solution soit déterminée collectivement, au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies et non seulement par les États-Unis. Voir, sur la position de l'ONU : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3220--235417-,00.html Pascal