From owner-pubfr@agora21.org Fri Jun 4 14:52 MET 1999 Date: Fri, 04 Jun 1999 13:50:18 +0200 From: Mediaterre Organization: ENSM-SE To: pubfr Subject: [Mediaterre] =?iso-8859-1?Q?Journée?= mondiale de l'environnement, le 5 juin 1999 Status: RO Journée mondiale de l'environnement, le 5 juin 1999 Message de M. Klaus Töpfer, Directeur exécutif du PNUE Nairobi, le 5 juin 1999 - Chaque année, le 5 juin, nous célébrons la Journée mondiale de l'environnement, qui est l'occasion pour les peuples du monde entier d'affirmer en communion de coeur et d'esprit leur volonté de protéger notre Planète. Cette Journée est aussi l'occasion de célébrer le foisonnement extraordinaire de la vie sur Terre et de réfléchir à la conservation de notre Planète et à son avenir. "La Terre est notre avenir : sauvons-la !", tel est le thème de la Journée mondiale de l'environnement pour 1999, année où cette manifestation revêt une importance d'autant plus grande qu'il s'agit de la dernière Journée mondiale de l'environnement du millénaire, et que nous nous préparons à aborder le XXIe siècle, pleins d'espoir en notre avenir commun. Le XXIe siècle a vu les premières tentatives réussies de coopération internationale pour lutter contre les conséquences environnementales et sociales négatives de la croissance économique. Nous avons forgé des conventions internationales juridiquement contraignantes et favorisé le développement des écotechnologies. Nous avons le privilège de vivre une époque de mutations stupéfiantes, où des possibilités apparemment illimitées s'offrent à nous. Une communauté internationale prend corps, unie de plus en plus par la révolution technologique, les liens commerciaux et l'intensification des échanges. Mais nous ne devons pas perdre de vue que notre civilisation moderne, comme les civilisations qui l'ont précédée, est totalement tributaire de son assise écologique. Notre désir de progrès économique à tout prix est en train d'éroder cette assise. Dans tous les principaux secteurs, des évolutions qui déterminent la qualité de la vie vont s'accélérant. Dans les dix ans à venir, la population mondiale augmentera d'environ 800 millions de personnes. La production vivrière devra pratiquement doubler pour répondre aux besoins suscités par cette croissance. Au début du XXe siècle, un habitant sur 10 seulement vivait en ville. A l'orée du nouveau millénaire, ce pourcentage sera de près de 50 %, soit 3,2 milliards de personnes environ. A l'aube du siècle, une douzaine de villes peut-être comptaient plus d'un million d'habitants. D'ici à l'an 2010, les 20 plus grandes villes du monde auront plus de 10 millions d'habitants chacune. Nourrir, vêtir et loger toutes ces personnes constituera une gageure sans précédent. On prévoit une augmentation de l'utilisation des ressources en eau de 10 à 20 % tous les dix ans. Dans les pays en développement, seule la moitié de la population dispose d'eau potable. Dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement, les eaux souterraines et de surface sont polluées par les déchets municipaux et industriels et par des substances toxiques. Plus de 10 millions de personnes meurent chaque année dans le monde de maladies transmises par l'eau. K9935158 310599 /... La consommation mondiale d'énergie devrait augmenter considérablement. On s'attend que les émissions de dioxyde de carbone dues à la consommation énergétique augmentent de 30 à 40 % d'ici à l'an 2010. Les maladies tropicales, telles que la dengue, la malaria, la fièvre jaune, l'encéphalite et le choléra, risquent de se propager en raison de l'élargissement de la gamme des organismes vecteurs. D'ici à l'an 2100, il pourrait y avoir chaque année 50 à 80 millions de cas de malaria supplémentaires. Avec les changements climatiques mondiaux, des phénomènes comme El Nino, qui ont contribué à provoquer des catastrophes comme l'Ouragan Mitch, ne manqueront pas de se reproduire, laissant dans leur sillage, si on ne s'y prépare pas, dévastation et détresse. Chaque année, 11 millions d'hectares de forêts tropicales sont détruits alors que ces forêts contiennent au moins les deux tiers de toutes les espèces végétales et animales. Les espèces disparaissent à un rythme près de 5 000 fois plus rapide que leur rythme naturel d'extinction, ce qui signifie que 25 % des espèces auront disparu dans trente ans. Les substances chimiques dangereuses et toxiques dans l'atmosphère, l'eau et le sol affectent de plus en plus de gens dans le monde. Une exposition prolongée aux pesticides et d'autres substances chimiques toxiques peut provoquer des cancers et des malformations congénitales, et peut même être létale. On soupçonne maintenant que les produits chimiques synthétiques dérèglent le système reproductif et immunitaire et le comportement des animaux et des êtres humains. Plus de 350 millions de tonnes de déchets dangereux sont produits chaque année dans le monde. Ces montagnes de déchets changent la face de la Terre. La terre, l'air et l'eau qui servent de dépotoir ont atteint leur point de saturation. Alors que nous abordons le XXIe siècle, il nous faut adopter de nouveaux modes d'industrialisation fondés sur les énergies renouvelables et sur la réutilisation et le recyclage continus des matériaux. Il nous faut nous prémunir contre la prolifération des polluants organiques persistants, qui menacent toute vie sur Terre. Je suis convaincu que la communauté internationale adoptera très prochainement une convention mondiale pour contrôler ces polluants. Il nous faut aussi parvenir d'urgence à un accord sur un protocole international sur la prévention des risques biotechnologiques. L'obstacle fondamental au développement durable est l'inégalité sociale, ainsi que ses corollaires, la pauvreté et l'ignorance. En la matière, l'aide et la coopération internationales au développement symbolisent la solidarité de tous les peuples. Elles élargissent la communauté d'intérêts et de valeurs nécessaire pour traiter d'une multitude de problèmes mondiaux qui ne connaissent pas les frontières. Malheureusement, le montant global de l'aide publique au développement est en baisse. En 1998, l'aide publique au développement (APD) s'est élevée à 33 milliards de dollars, ce qui représente une diminution de 40 % par rapport au début de la décennie. Le niveau actuel de l'APD est inférieur de près de 100 milliards de dollars à l'objectif de 0,7 % du PNB des pays développés. Les pays industrialisés doivent se rendre compte qu'il existe un lien entre l'aide publique au développement et les initiatives de réduction de la dette, d'une part, et les objectifs de développement urbain durable, de réduction de la pauvreté et de bonne gestion des affaires publiques, d'autre part. En cette Journée mondiale de l'environnement, nous ne devons pas oublier que, pour ingénieuses que soient nos technologies, pour novatrices que soient les découvertes scientifiques, à terme, la clé de la réussite est que chacun sur cette Terre soit profondément convaincu qu'oeuvrer à la préservation de son propre environnement c'est aussi s'acquitter de son devoir envers les générations à venir. ****** Pour plus de renseignements, prière de contacter : Tore J. Brevik, Porte-parole du PNUE, téléphone : (254-2) 623292, télécopieur : 623692, courrier électronique : tore.brevik@unep.org. A partir du 1er juin au Japon au Tokyo Prince Hotel, téléphone : (81-3) 3432 1111, télécopieur : (81-3) 3434 5551. M. Klaus Töpfer tiendra une conférence de presse le vendredi 4 juin à 10 heures, au Foreign Correspondents Club du Japon à Tokyo. -- Rajinder Kaur Sian Information Assistant Communications and Public Information P. O. Box 30552 Nairobi, Kenya Tel: (254-2) 62 3128 Fax: (254-2) 62 3692 E-mail: Rajinder.Sian@unep.org http:\\www.unep.org --------------------------------------------------------------------------- Si vous ne souhaitez plus recevoir d'informations de la part de mediaterre renvoyez le message suivant a mailto:majordomo@agora21.org unsubscribe pubfr "votre adresse mel" Merci de votre comprehension. Mediaterre@agora21.org