Une prise de position importante sf@nuxeo.com wrote: > Pour publication immédiate > > Paris, le 12 mai 2004 - Des éditeurs français indépendants de logiciels > manifestent leur très vive inquiétude face à la position du représentant > du gouvernement français concernant la brevetabilité des logiciels. Si > le texte proposé par la Présidence irlandaise concernant le brevet > logiciel était adopté, une extension du brevet à tous les secteurs du > logiciel et des services immatériels ne pourrait être évitée. Une telle > extension détruirait de nombreux emplois à valeur ajoutée en France, > renforcerait la vassalisation de l'Europe en matière de technologies > logicielles et favoriserait les pratiques anti-concurrentielles. Ils > appellent le gouvernement français à adopter les 17 et 18 mai 2004 lors > du conseil des ministres européens une position conforme aux promesses > du Président de la République. > > Lors de la campagne présidentielle de 2002, le Président de la > République a affirmé que "le projet de directive européenne sur la > brevetabilité des logiciels n'est pas acceptable" (...) "car ils font > peser le risque de la vassalisation de l'Europe en matière de > technologies logicielles". > > Or le représentant du gouvernement français a pris position le 5 mai > 2004 au COREPER pour un projet de directive présenté par l'Irlande, qui > reprend le projet déjà déséquilibré de directive de la Commission > Européenne en en renforçant les déséquilibres. Le projet de la > présidence Irlandaise, sponsorisée par la société Microsoft, prévoit que > les revendications sur les logiciels seront acceptées dans les brevets, > ce que ne prévoyait même pas le projet de la Commission Européenne. Le > projet présenté par l'Irlande, un pays qui exonère d'impôt sur les > sociétés les revenus du brevet des éditeurs américains de logiciels en > Europe, ne reprend aucun des amendements du parlement européen, bien que > ces amendements visaient à préserver le secteur du logiciel de dérives > anti-concurrentielles à l'américaine. > > Comme l'affirmait avec justesse le Président de la République en 2002, > "la brevetabilité des logiciels ne peut être adaptée au niveau européen > (...) parce qu'un logiciel est un objet complexe qui rassemble des > milliers d'idées élémentaires dont il est très difficile de s'assurer > qu'elles n'ont pas chacune déjà été utilisées, (...) car nous devons > éviter pour l'Europe un système de brevet à l'américaine, (...) dans > lequel les petites entreprises, faute de moyens financiers, ne peuvent > pas se défendre vis-à-vis des grosses." Le Président de la République > concluait que "Le système proposé par la Commission comporte ainsi des > risques forts de bridage de l'innovation.". > > En tant qu'éditeurs de logiciels et en tant chefs d'entreprises > françaises et européennes, nous approuvons entièrement le point de vue > exprimé par le Président de République en 2002. Nous ne comprenons pas > que le représentant du gouvernement français ait soutenu un texte dont > l'effet de bridage de l'innovation est non seulement certain mais > également dévastateur en termes d'emplois. Nos entreprises, qui créent > des emplois et des centres de recherche en France, verraient leur > équilibre économique gravement menacé en cas d'adoption du texte qu'a > soutenu le représentant du gouvernement français le 5 mai 2004. > > Nous appelons le gouvernement français à adopter les 17 et 18 mai 2004 > lors du conseil des ministres européens une position conforme aux > promesses du Président de la République. > > Signataires de la lettre ouverte au Président de la République: > > Jacques Le Marois (Président Mandrakesoft) > Jean-Paul Smets (Directeur Nexedi) > Stéfane Fermigier (Directeur Nuxeo) > Olivier Guilbert (PDG IdealX) > David Sapiro (Directeur Pilot Systems) > Rodolphe Quiédeville (Président Lolix SA) > Jean-Marc Boursot (Directeur Ankeo) > Hervé Eychenne (Directeur KDX Ingénierie) > Frederic De Zorzi (Directeur PimenTech) > Thomas Bibard (Directeur Neblion) > Bruno Berthelet, Didier Moiselet et Stéphane Plichon (Directeurs > Hasgard) > Pascal Desroche (Directeur Arkam) > Hervé Eychenne (Directeur technique KDX Ingénierie) > Gilles Polart-Donat (Directeur Alixen) > Michel Verdier (Directeur Thalix) > Nicolas Chauvat (PDG Logilab) > Julien Ducros (co-gérant Lost Oasis) > Pierre-Yves Dillard (Directeur Easter-eggs - Réseau Libre-entreprise) > Yannick Thébault (Directeur Néréide) > Arnaud DUHAMEL, Vincent Vignolle (Directeurs Associés Solinux) > Antoine, Nicolas et Sébastien Ducoulombier (co-gérants Les > Développements Durables) > Laurent Marie (Directeur Alcôve) > Alexandre Zapolsky (PDG Linagora - SSLL) > Marc Verprat (Directeur Eikonex) > Fabrice Mur (Directeur Tux-Logic) > Cédric Pineau (Directeur Code Lutin) > > Référence > > http://app.legalis.net/paris/ques_candidats/rep_jchirac.htm > http://www.apom-france.org/phpnuke/modules.php?name=News&file=article&sid=21 > http://swpat.ffii.org/news/04/cons0507/ > http://kwiki.ffii.org/SwpatcninoEn > > Contact presse > > Jean-Paul Smets, jp@smets.com, +33 (0)6 62 05 76 14 > > --------------------------------------------------- > Copie de la lettre adressée au Président de la République. > > Monsieur le Président de la République, > > Nous dirigeons des sociétés françaises indépendantes d'édition > de logciels. > > Nos souhaitons vous faire part de notre très vive inquiétude face à la > position du représentant du gouvernement français lors du dernier > COREPER concernant la brevetabilité des logiciels. Si le texte > proposé par la présidence Irlandaise concernant le brevet logiciel était > adopté, une extension du brevet à tous les secteurs du logiciel et des > services immatériels ne pourrait être évitée. Une telle extension > détruirait de nombreux emplois à valeur ajoutée en France, renforcerait > la vassalisation de l'Europe en matière de technologies logicielles et > favoriserait les pratiques anti-concurrentielles. > > Lors de la campagne présidentielle de 2002, vous aviez affirmé que "le > projet de directive européenne sur la brevetabilité des logiciels n'est > pas acceptable" (...) "car ils font peser le risque de la vassalisation > de l'Europe en matière de technologies logicielles". > > Or le représentant du gouvernement français a pris position le 5 mai > 2004 au COREPER pour un projet de directive présenté par l'Irlande, qui > reprend le projet déjà déséquilibré de directive de la Commission > Européenne en en renforçant les déséquilibres. Le projet de la > présidence Irlandaise, sponsorisée par la société Microsoft, prévoit que > les revendications sur les logiciels seront acceptées dans les brevets, > ce que ne prévoyait même pas le projet de la Commission Européenne. Le > projet présenté par l'Irlande, un pays qui exonère d'impôt sur les > sociétés les revenus du brevet des éditeurs américains de logiciels en > Europe, ne reprend aucun des amendements du parlement européen, bien que > ces amendements visaient à préserver le secteur du logiciel de dérives > anti-concurrentielles à l'américaine. > > Comme vous l'affirmiez avec justesse en 2002, "la brevetabilité des > logiciels ne peut être adaptée au niveau européen (...) parce qu'un > logiciel est un objet complexe qui rassemble des milliers d'idées > élémentaires dont il est très difficile de s'assurer qu'elles n'ont pas > chacune déjà été utilisées, (...) car nous devons éviter pour l'Europe > un système de brevet à l'américaine, (...) dans lequel les petites > entreprises, faute de moyens financiers, ne peuvent pas se défendre > vis-à-vis des grosses." Vous concluiez que "Le système proposé par la > Commission comporte ainsi des risques forts de bridage de > l'innovation.". > > En tant qu'éditeurs de logiciels et en tant chefs d'entreprises > françaises et européennes, nous approuvons entièrement votre point de > vue exprimé en 2002. Nous ne comprenons pas que le représentant du > gouvernement français ait soutenu un texte dont l'effet de bridage de > l'innovation est non seulement certain mais également dévastateur en > termes d'emplois. Nos entreprises, qui créent des emplois et des centres > de recherche en France, verraient leur équilibre économique gravement > menacé en cas d'adoption du texte qu'a soutenu le représentant du > gouvernement français le 5 mai 2004. > > Nous vous serions très reconnaisant de bien vouloir demander au > gouvernement français d'adopter les 17 et 18 mai 2004 lors du conseil > des ministres européens une position conforme à celle que vous avez > toujours défendue. > > Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'hommage de notre profond > respect, > > Jacques Le Marois (Président Mandrakesoft) > Jean-Paul Smets (Directeur Nexedi) > Stéfane Fermigier (Directeur Nuxeo) > Olivier Guilbert (PDG IdealX) > David Sapiro (Directeur Pilot Systems) > Rodolphe Quiédeville (Président Lolix SA) > Jean-Marc Boursot (Directeur Ankeo) > Hervé Eychenne (Directeur KDX Ingénierie) > Frederic De Zorzi (Directeur PimenTech) > Thomas Bibard (Directeur Neblion) > Bruno Berthelet, Didier Moiselet et Stéphane Plichon (Directeurs > Hasgard) > Pascal Desroche (Directeur Arkam) > Hervé Eychenne (Directeur technique KDX Ingénierie) > Gilles Polart-Donat (Directeur Alixen) > Michel Verdier (Directeur Thalix) > Nicolas Chauvat (PDG Logilab) > Julien Ducros (co-gérant Lost Oasis) > Pierre-Yves Dillard (Directeur Easter-eggs - Réseau Libre-entreprise) > Yannick Thébault (Directeur Néréide) > Arnaud DUHAMEL, Vincent Vignolle (Directeurs Associés Solinux) > Antoine, Nicolas et Sébastien Ducoulombier (co-gérants de Les > Développements Durables, Réseau Libre-entreprise) > Laurent Marie (Directeur Alcôve) > Alexandre Zapolsky (PDG Linagora - SSLL) > Marc Verprat (Directeur Eikonex) > Fabrice Mur (Directeur Tux-Logic) > Cédric Pineau (Directeur Code Lutin) --