L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable. Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou? Vois, le soleil toujours poudroie a quelque trou. Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table? Pauvre âme pale, au moins cette eau du puits glacé, Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste, Et je dorloterai les rêves de ta sieste, et tu chantonneras comme un enfant bercé. Midi sonne. De grâce, éloignez-vous , madame. Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme Résonnent au cerveau des pauvres malheureux. Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre. Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux. Ah ! Quand refleuriront les roses de septembre ! Verlaine (Sagesse)