J.O. 9 du 11 janvier 2003
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Arrêté du 16 décembre 2002 portant additif n° 58 à la Pharmacopée
NOR : SANP0224204A
Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées,
Vu la directive 98/34 /CE du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et des réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information, et notamment la notification 2002/0156/F ;
Vu le code de la santé publique, et notamment les articles L. 4211-1, L. 5112-1, L. 5125-24 et R. 5001 à R. 5006-1 ;
Vu l'arrêté du 1er juin 1982 modifié portant application de la dixième édition de la Pharmacopée française ;
Vu l'avis de la Commission nationale de la Pharmacopée en date du 2 octobre 2002 ;
Sur la proposition du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en date du 28 novembre 2002,
Arrête :
Article 1
Il est porté addition à la Pharmacopée française (10e édition) des monographies suivantes :
- prastérone (DHEA) ;
- guaco pour préparations homéopathiques.
PRASTÉRONE
Prasteronum
La dénomination usuelle de la prastérone est : DHEA (déhydroépiandrostérone).
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 9 du 11/01/2003 page 650 à 655
C19H28O2 Mr 288,4
DÉFINITION
3-hydroxyandrost-5-én-17-one.
Teneur : 97,5 % à 102,0 % (substance anhydre et exempte de solvants).
PRODUCTION
Dans les cas appropriés, la prastérone est conforme à la monographie de la Pharmacopée européenne : « PRODUITS COMPORTANT UN RISQUE DE TRANSMISSION D'AGENTS D'ENCÉPHALOPATHIES SPONGIFORMES ANIMALES (1483) ».
CARACTÈRES
Aspect : poudre fine, cristalline, blanche ou sensiblement blanche.
Solubilité : pratiquement insoluble dans l'eau, facilement soluble dans l'alcool et dans le chlorure de méthylène.
La prastérone présente le phénomène du polymorphisme.
IDENTIFICATION
Première identification : B.
Seconde identification : A, C.
A. - Point de fusion (2.2.14) : 146 °C à 151 °C.
B. - Spectrophotométrie d'absorption dans l'infrarouge (2.2.24).
Préparation : pastilles.
Comparaison : prastérone SCR fr.
Si les spectres obtenus à l'état solide présentent des différences, dissolvez respectivement la substance à examiner et la substance de référence dans du méthanol R, évaporez à siccité et enregistrez de nouveaux spectres à partir des résidus.
C. - Chromatographie sur couche mince (2.2.27).
Solution à examiner : dissolvez 10 mg de prastérone dans 2 ml d'acétone R.
Solution témoin (a) : dissolvez 10 mg de prastérone SCR fr dans 2 ml d'acétone R.
Solution témoin (b) : dissolvez 10 mg de cholestérol R et 10 mg de prastérone SCR fr dans 2 ml d'acétone R.
Plaque : silice 60F254.
Phase mobile : acétate d'éthyle R, toluène R (20:80 V/V).
Dépôt : 5 µl.
Développement : sur un parcours de 10 cm.
Séchage : à l'air.
Détection : pulvérisez une solution alcoolique d'acide sulfurique R ; chauffez à 120 °C pendant 10 min ou jusqu'à l'apparition des taches et laissez refroidir ; examinez à la lumière du jour et en lumière ultraviolette à 365 nm.
Conformité du système : le chromatogramme obtenu avec la solution témoin (b) présente 2 taches nettement séparées.
Résultats : la tache du chromatogramme obtenu avec la solution à examiner est semblable quant à sa position et ses dimensions à la tache principale du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a).
ESSAI
Pouvoir rotatoire spécifique (2.2.7) : + 11,0 à + 14,0 (substance anhydre et exempte de solvants).
Dissolvez 0,500 g de prastérone dans l'éthanol R et complétez à 25,0 ml avec le même solvant.
Substances apparentées. Chromatographie liquide (2.2.29).
Les solutions sont à préparer extemporanément.
Solution à examiner. Dissolvez 50,0 mg de prastérone dans 10 ml d'acétonitrile R et complétez à 25,0 ml avec de l'eau R.
Solution témoin (a). Prélevez 1,0 ml de solution à examiner, ajoutez 45 ml d'acétonitrile R et complétez à 100,0 ml avec de l'eau R. Prélevez 10,0 ml de cette solution et complétez à 100,0 ml avec la phase mobile.
Solution témoin (b). Dissolvez 25 mg de diosgénine R (impureté D) dans 50,0 ml de méthanol R.
Solution témoin (c). Dissolvez 10 mg d'acétate de 16-déhydropregnénolone R (impureté B) dans 50,0 ml de méthanol R.
Solution témoin (d). Prélevez 10,0 ml de solution témoin (b) et 5,0 ml de solution témoin (c) et complétez à 50,0 ml avec la phase mobile.
Solution témoin (e). Dissolvez 10,0 mg d'androst4-ène-3,17-dione R (impureté E) dans 10,0 ml de méthanol R. Prélevez 5,0 ml de cette solution et complétez à 100,0 ml avec du méthanol R.
Solution témoin (f). Dissolvez 50,0 mg de prastérone SCR fr dans 10,0 ml d'acétonitrile R, ajoutez 1,0 ml de solution témoin (e) et complétez à 25,0 ml avec de l'eau R.
Colonne :
- dimensions : l = 0,25 m ; = 4,6 mm ;
- phase stationnaire : gel de silice phénylsilylé pour chromatographie R (5 µm), post-greffé, présentant un taux de carbone de 7,5 % ;
- température : 30 °C.
Phase mobile : acétonitrile R, eau R (45:55 V/V).
Débit : 1 ml/min.
Détection : spectrophotomètre à 210 nm.
Injection : 50 µl. Injectez la solution à examiner et les solutions témoins (a), (b), (c), (d) et (f).
Enregistrement : 7 fois le temps de rétention de la prastérone.
Rétention relative par rapport à la prastérone (temps de rétention = environ 8 min) : impureté E = environ 1,1 ; impureté F = environ 1,7 ; impureté A = environ 2,7 ; impureté B = environ 4,6 ; impureté D = environ 4,9 ; impureté C = environ 5,8.
Conformité du système :
- rétention : environ 8 min pour le pic de prastérone obtenu avec la solution à examiner et pas plus de 5 fois le temps de rétention de la prastérone pour le pic dû à l'impureté D obtenu avec la solution témoin (b). Ajustez la teneur en acétonitrile R de la phase mobile si nécessaire ;
- résolution : au minimum 1,5 entre les pics dus à l'impureté B et à l'impureté D dans le chromatogramme obtenu avec la solution témoin (d) ;
- rapport pic/vallée : au minimum 2 pour le pic dû à l'impureté E dans le chromatogramme obtenu avec la solution témoin (f).
Limites :
- facteur de correction : pour le calcul de la teneur en impureté C, multipliez la surface du pic de l'impureté C par 0,40.
- impureté A, B, D ou E (éluant sur la traînée du pic principal) : pour chaque impureté, au maximum la surface du pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a) (0,1 %).
- impureté C : au maximum 0,2 fois la surface du pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a) (0,02 %).
- impureté F : au maximum 0,8 fois la surface du pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a) (0,08 %).
- toute autre impureté : au maximum la surface du pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a) (0,1 %).
- total : au maximum 5 fois la surface du pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a) (0,5 %).
- limite d'exclusion : 0,25 fois la surface du pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution témoin (a) (0,025 %). Ne tenez pas compte des pics dus au solvant.
Hydroxylamine (2.2.25) : 5 ppm.
Solution à examiner : dans une fiole jaugée de 20 ml, introduisez 500 mg de prastérone, ajoutez 1 ml d'acide chlorhydrique dilué R1 et 10 ml d'eau R. Agitez. Complétez à 20,0 ml avec de l'eau R. Filtrez.
Solution témoin : dissolvez 130 mg de chlorhydrate d'hydroxylamine R dans de l'eau R et complétez à 100,0 ml avec le même solvant. Prélevez 1,0 ml de solution et complétez à 100,0 ml avec le même solvant. Prélevez 1,0 ml de solution et complétez à 50,0 ml avec le même solvant.
Dans un tube à essai, introduisez 4,0 ml de solution à examiner, ajoutez 0,8 ml d'une solution d'acide sulfanilique R 3, puis ajoutez 0,5 ml d'une solution d'iode R 5, agitez et laissez reposer 5 min. Ajoutez 0,4 ml de solution d'acétate de sodium R à 164 g/l, 0,3 ml de solution de thiosulfate de sodium R 3 à 15,8 g/l et 0,5 ml d'une solution de naphtylamine R à 2 % dans l'acide acétique R.
Préparez le témoin dans les mêmes conditions à partir de 2,0 ml de solution à examiner et 2,0 ml de solution témoin.
Préparez le blanc dans les mêmes conditions à partir de 4,0 ml d'eau R.
Après 20 min, mesurez les absorbances en cuves de 5 cm à 520 nm par rapport au blanc. L'absorbance obtenue avec la solution à examiner est au maximum égale à l'absorbance obtenue avec le témoin.
Solvants résiduels (2.4.24) : la prastérone satisfait à l'essai limite des solvants résiduels (5.4).
Métaux lourds (2.4.8) : au maximum 10 ppm.
2,0 g de prastérone satisfont à l'essai limite C. Préparez le témoin avec 2 ml de solution à 10 ppm de plomb (Pb) R.
Teneur en eau (2.5.12) : au maximum 1,0 % déterminé sur 1,000 g de prastérone.
Cendres sulfuriques (2.4.14) : au maximum 0,1 % déterminé sur 1,0 g de prastérone.
DOSAGE
Chromatographie liquide (2.2.29) selon les indications de l'essai des substances apparentées.
Les solutions sont à préparer extemporanément.
Solution témoin. Dissolvez 20,0 mg de prastérone SCR fr dans 45 ml d'acétonitrile R et complétez à 100,0 ml avec de l'eau R.
Solution à examiner. Dissolvez 20,0 mg de prastérone dans 45 ml d'acétonitrile R et complétez à 100,0 ml avec de l'eau R.
Injection : 20 µl ; injectez la solution témoin et la solution à examiner.
Enregistrement : 1,5 fois le temps de rétention de la prastérone.
Calculez la teneur pour cent en prastérone.
CONSERVATION
A l'abri de la lumière, de l'humidité et à température ne dépassant pas 25 °C.
IMPURETÉS
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A. - Acétate de 17-oxoandrost-5-én-3-yle (acétate de 3-déhydroépiandrostérone).
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B. - R = O : acétate de 20-oxoprégna-5,16-dién-3-yle (acétate de 16-déhydropregnénolone)
C. - R = N-OH : acétate de 20-(hydroxyimino)prégna-5,16-dién-3-yle (oxime d'acétate de 16-déhydropregnénolone).
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D. - (25R)-spirost-5-én-3-ol (diosgénine).
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E. - Androst-4-ène-3,17-dione.
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F. - 17-(chloroamino)androst-5-én-3-ol.
G. - NH2-OH : hydroxylamine.
Le chromatogramme suivant est publié à titre d'information
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Figure 1 : chromatogramme obtenu avec une solution à 0,1 % en impureté
VII.1.1. - RÉACTIFS
Solution d'acide sulfanilique R3.
Dispersez 0,5 g d'acide sulfanilique R dans 30 ml d'acide acétique glacial R. Ajoutez 120 ml d'eau R. Chauffez doucement jusqu'à dissolution et filtrez.
Solution d'iode R5 :
Dissolvez 25,4 mg d'iode R dans 100 ml d'acide acétique R. Conservez à l'abri de la lumière.
Diosgénine R. C27H42O3. (Mr 414,6). [512-04-9]
Poudre blanche ou légèrement jaune.
F : 204 °C à 207 °C.
Acétate de 16-déhydropregnénolone R. C23H32O3. (Mr 356,5). [979-02-2]
Poudre jaune.
F : 176 °C.
Androst-4-ène-3,17-dione R. C19H26O2. (Mr 286,4). [63-05-8]
Poudre blanche à sensiblement blanche.
F : 173 °C à 174 °C.
Nota. - Les prescriptions générales et les monographies générales de la Pharmacopée européenne ainsi que le préambule de la Pharmacopée française s'appliquent.
GUACO POUR PRÉPARATIONS HOMÉOPATHIQUES
Mikania guaco ad praeparationes homoeopathicas
DÉFINITION
Feuille séchée de Mikania guaco H. et B. (Mikania amara Willd.)
Teneur : au minimum 0,1 % de coumarine (C9H6O2 ; Mr 146,1) (drogue desséchée).
CARACTÈRES
Caractères macroscopiques et microscopiques décrits aux identifications A et B.
IDENTIFICATION
A. - La feuille de guaco est simple, ovale, acuminée au sommet, arrondie à la base, à marge entière, coriace, glabre au-dessus à légèrement pubescente. Les nervures sont proéminentes sur la face inférieure, 2 à 4 nervures secondaires partent de la base du limbe. La feuille mesure de 16 cm à 24 cm de long sur 11 cm de large. Le pétiole, de 5 cm de long, est circulaire, glabre ou pubescent.
B. - Réduisez la drogue en poudre (355). La poudre est brune. Examinez au microscope en utilisant de la solution d'hydrate de chloral R. La poudre présente les éléments suivants : fragments d'épiderme inférieur de limbe de la feuille, à cellules lobées ou polyédriques, poils sécréteurs et stomates anisocytiques (2.8.3), accompagné de parenchyme lacuneux ; fragments d'épiderme supérieur du limbe recouvert d'une cuticule lisse, à cellules lobées ou polyédriques et poils sécréteurs, accompagné par du parenchyme palissadique ; des fragments de nervures des feuilles à vaisseaux spiralés ou annelés. Les poils sécréteurs sont de deux types : les uns, à pied pluricellulaire et à tête unicellulaire contournée, les autres, sessiles, à tête pluricellulaire bisériée.
C. - Chromatographie sur couche mince (2.2.27).
Solution à examiner. A 3 g de drogue pulvérisée (355), ajoutez 30 ml d'éthanol R à 65 % V/V. Couvrez. Chauffez au bain-marie à 60 °C pendant 15 min. Laissez refroidir. Filtrez.
Solution témoin. Dissolvez 1 mg de scopolétol R et 1 mg de coumarine R dans 10 ml d'éthanol à 96 % R.
Plaque : plaque au gel de silice pour CCM R.
Phase mobile : phase supérieure du mélange acide acétique dilué R, éther R, toluène R (10:50:50 V/V/V).
Dépôt : 5 µl, en bandes.
Développement : sur un parcours de 10 cm.
Séchage : à l'air.
Détection : pulvérisez une solution d'hydroxyde de potassium R à 100 g/l dans le méthanol R. Examinez en lumière ultraviolette à 365 nm.
Résultats : voir ci-dessous la séquence des bandes fluorescentes présentes dans les chromatogrammes obtenus avec la solution témoin et la solution à examiner. Par ailleurs, d'autres bandes fluorescentes de faible intensité peuvent être présentes dans le chromatogramme obtenu avec la solution à examiner.
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ESSAI
Eléments étrangers (2.8.2) : satisfait à l'essai.
Perte à la dessiccation (2.2.32) : au maximum 12,0 %, déterminée à l'étuve à 100-105 °C pendant 2 h, sur 1,000 g de drogue pulvérisée (355).
Cendres totales (2.4.16) : au maximum 12,0 %.
Acide aristolochique.
Chromatographie sur couche mince (2.2.27).
Solution à examiner. A 3 g de drogue pulvérisée (355), ajoutez 10 ml d'éthanol R à 65 % V/V. Couvrez. Chauffez au bain-marie à 60 °C pendant 15 min. Laissez refroidir. Filtrez.
Solution témoin. Dissolvez 5 mg d'acide aristolochique R1 dans de l'éthanol à 96 % R et complétez à 20 ml avec le même solvant.
Plaque : plaque au gel de silice F254 pour CCM R.
Phase mobile : acétone R, méthanol R, chloroforme R (10 :10 :60 V/V/V).
Dépôt : 20 µl, en bandes.
Développement : sur un parcours de 10 cm.
Séchage : à l'air.
Détection A : examinez en lumière ultraviolette à 254 nm.
Résultats A : voir ci-dessous la séquence des bandes d'atténuation de fluorescence présentes dans les chromatogrammes obtenus avec la solution témoin et la solution à examiner. Aucune bande correspondant à la bande d'acide aristolochique dans la solution témoin n'est présente dans le chromatogramme de la solution à examiner.
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Détection B : examinez en lumière ultraviolette à 365 nm.
Résultats B : voir ci-dessous la séquence des bandes fluorescentes présentes dans les chromatogrammes obtenus avec la solution témoin et la solution à examiner. Aucune bande correspondant à la bande de l'acide aristolochique dans la solution témoin n'est présente dans le chromatogramme de la solution à examiner. Par ailleurs d'autres bandes fluorescentes de faible intensité peuvent être présentes dans le chromatogramme obtenu avec la solution à examiner.
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DOSAGE
Chromatographie liquide (2.2.29).
Solution à examiner. A 1,500 g de guaco pulvérisé (355), ajoutez 45 ml d'éthanol R à 65 % V/V et chauffez à reflux pendant 1 h. Laissez refroidir. Filtrez sur filtre en fibre de verre. Reprenez le résidu et le filtre fragmenté par 45 ml d'éthanol R à 65 % V/V. Traitez comme précédemment. Réunissez les filtrats et complétez à 100,0 ml avec de l'éthanol R à 65 % V/V.
Solution témoin. Dissolvez 15,0 mg de coumarine R dans l'éthanol R à 65 % V/V et complétez à 100,0 ml avec le même solvant. Prélevez 5,0 ml de cette solution et complétez à 20,0 ml avec l'éthanol R à 65 % V/V.
Colonne :
- dimensions : l = 0,25 m, = 4,0 mm ;
- phase stationnaire : gel de silice octadécylsilylé pour chromatographie R (5 µm) ;
- température : 30 ° C.
Phase mobile :
- phase mobile A : mélange de 1 volume d'acide acétique glacial R et de 40 volumes d'eau R ;
- phase mobile B : méthanol R.
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Débit : 1,0 ml/min.
Détection : spectrophotomètre à 280 nm.
Injection : 10 µl.
Conformité du système : solution témoin.
- temps de rétention : coumarine : environ 20 min.
Calculez la teneur pour cent de coumarine, à l'aide de l'expression :
A1 x m2 x 25
A2 x m1
A1 = aire du pic de la coumarine dans le chromatogramme obtenu avec la solution à examiner ;
A2 = aire du pic de la coumarine dans le chromatogramme obtenu avec la solution témoin ;
m1 = masse de la prise d'essai de drogue, en grammes ;
m2 = masse de la prise d'essai de coumarine, en grammes.
SOUCHE
DÉFINITION
Teinture mère de guaco préparée à la teneur en éthanol de 65 % V/V, à partir de la feuille séchée de Mikania guaco H. et B., selon la technique générale de préparation des teintures mères (voir la monographie Préparations homéopathiques (1038) et la Précision complémentaire de l'Autorité française de Pharmacopée).
Teneur : au minimum 0,01 % m/m de coumarine (C9H6O2 ; Mr 146,1).
CARACTÈRES
Liquide vert ocré.
Odeur particulière.
IDENTIFICATION
Chromatographie sur couche mince (2.2.27).
Solution à examiner. Teinture mère.
Solution témoin. Dissolvez 1 mg de scopolétol R et 1 mg de coumarine R dans 10 ml d'éthanol à 96 % R.
Plaque : plaque au gel de silice pour CCM R.
Phase mobile : phase supérieure du mélange acide acétique dilué R, éther R, toluène R (10:50:50 V/V/V).
Dépôt : 5 µl, en bandes.
Développement : sur un parcours de 10 cm.
Séchage : à l'air.
Détection : pulvérisez une solution d'hydroxyde de potassium R à 100 g/l dans le méthanol R. Examinez en lumière ultraviolette à 365 nm.
Résultats : voir ci-dessous la séquence des bandes fluorescentes présentes dans les chromatogrammes obtenus avec la solution témoin et la solution à examiner. Par ailleurs, d'autres bandes fluorescentes de faible intensité peuvent être présentes dans le chromatogramme obtenu avec la solution à examiner.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 9 du 11/01/2003 page 650 à 655
ESSAI
Acide aristolochique : absence.
Chromatographie liquide (2.2.29).
Solution à examiner. Teinture mère.
Solution témoin. Dissolvez 10,0 mg d'acide aristolochique R1 dans du méthanol R et complétez à 100,0 ml avec le même solvant. Prélevez 2,0 ml de cette solution et complétez à 20,0 ml avec du méthanol R.
Colonne :
- dimensions : l = 0,25 m, = 4,0 mm ;
- phase stationnaire : gel de silice octadécylsilylé pour chromatographie R (5 µm) ;
- température : 30 °C.
Phase mobile :
- phase mobile A : mélange de 1 volume d'acide acétique glacial R et de 40 volumes d'eau R ;
- phase mobile B : méthanol R.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 9 du 11/01/2003 page 650 à 655
Débit : 1,0 ml/min.
Détection : spectrophotomètre à barrette de diodes à 250 nm.
Injection : 20 µl.
Ordre de sortie des pics : acide aristolochique II, acide aristolochique I.
Conformité du système : solution témoin :
- résolution : au minimum 5 entre les pics de l'acide aristolochique II et de l'acide aristolochique I ;
- seuil de détection : 1 ppm pour la somme des pics de l'acide aristolochique II et de l'acide aristolochique I ;
- rapport signal/bruit : supérieur à 3 pour une concentration de 1 ppm en acide aristolochique R1.
Tracez le spectre d'absorption de 220 nm à 450 nm du pic correspondant à l'acide aristolochique I et celui du pic correspondant à l'acide aristolochique II dans la solution témoin.
Si un (ou des) pic(s) est (sont) présent(s) au(x) temps de rétention du (des) pic(s) correspondant à l'acide aristolochique I et/ou à l'acide aristolochique II de la solution témoin sur le chromatogramme de la solution à examiner et présente(nt) une surface égale ou supérieure à 0,1 fois celle des pics respectifs de la solution témoin, tracez le spectre d'absorption de 220 nm à 450 nm de ce(s) pic(s). Les spectres des pics obtenus avec la solution à examiner ne doivent pas être superposables aux spectres des pics de l'acide aristolochique I et/ou de l'acide aristolochique II de la solution témoin.
Teneur en éthanol (2.9.10) : 60 % V/V à 70 % V/V.
Méthanol et 2-propanol (2.9.11) : au maximum 0,05 % V/V ; au maximum 0,05 % V/V.
Résidu sec (2.8.16) : au minimum 0,5 % m/m.
DOSAGE
Chromatographie liquide (2.2.29).
Solution à examiner. Prélevez 3,000 g de teinture mère et complétez à 20,0 ml avec de l'éthanol R à 65 % V/V.
Solution témoin. Dissolvez 15,0 mg de coumarine R dans l'éthanol R à 65 % V/V et complétez à 100,0 ml avec le même solvant. Prélevez 5,0 ml de cette solution et complétez à 20,0 ml avec l'éthanol R à 65 % V/V.
Colonne :
- dimensions : l = 0,25 m, = 4,0 mm ;
- phase stationnaire : gel de silice octadécylsilylé pour chromatographie R (5 µm) ;
- température : 30 °C.
Phase mobile :
- phase mobile A : mélange de 1 volume d'acide acétique glacial R et de 40 volumes d'eau R ;
- phase mobile B : méthanol R.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 9 du 11/01/2003 page 650 à 655
Débit : 1,0 ml/min.
Détection : spectrophotomètre à 280 nm.
Injection : 10 µl.
Conformité du système : solution témoin :
- temps de rétention : coumarine : environ 20 min.
Calculez la teneur pour cent m/m de coumarine de la teinture mère, à l'aide de l'expression :
A1 x m2 x 5
A2 x m1
A1 = aire du pic de la coumarine dans le chromatogramme obtenu avec la solution à examiner ;
A2 = aire du pic de la coumarine dans le chromatogramme obtenu avec la solution témoin ;
m1 = masse de la prise d'essai de teinture mère, en grammes ;
m2 = masse de la prise d'essai de coumarine, en grammes.
VII.I.I. - RÉACTIFS
Acide aristolochique R1.
Mélange d'acide aristolochique I (C17H11NO7 ; Mr 341,3) et d'acide aristolochique II (C16H9NO6 ; Mr 311,3).
Poudre jaune, soluble dans l'éthanol.
Dosage : opérez par chromatographie liquide (2.2.29) selon les indications de la monographie Guaco pour préparations homéopathiques, à la concentration de la solution témoin.
La teneur n'est pas inférieure à 98 %.
Nota. - Les prescriptions générales et les monographies générales de la Pharmacopée européenne ainsi que le préambule de la Pharmacopée française s'appliquent.
Article 2
Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 16 décembre 2002.
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur général
de la santé :
Le chef de service,
P. Penaud