Quand
un monde nouveau se construit, la sécurité collective est remise
en question.
La
facilité technique de communication (hommes, marchandises, capitaux,
informations ... ), le libéralisme économique, le dynamisme de l'initiative
privée effacent les distances, ignorent les frontières - ils multiplient
ainsi les formes et les moyens de l'agression. Or, la seule entité
responsable de la sécurité est l'État national - face à des agresseurs
potentiels et à des compétiteurs qui affichent leur volonté de puissance,
il doit concilier efficacité économique et sécurité nationale, affaires
commerciales, droit, morale, stratégie et politique.
La
France a su mener une politique efficace. Aujourd'hui, la dimension
de notre pays ne suffit plus. Il lui faut multiplier alliances et
coopérations : tel est, pour elle, l'enjeu de la nouvelle Union
européenne.
En
s'appuyant sur de nombreux exemples (télécommunications, énergie,
transports, accords de Schengen, Airbus, fabrication d'armement,
lutte contre la prolifération, etc.), Henri Prévot montre comment
la CEE a ignoré la sécurité collective alors que la coopération
entre États permet de la préserver. Le nouveau traité sur l'Union
européenne offre un support juridique pour atteindre cette cohérence
entre économie et sécurité - encore faut-il que les États membres
vérifient qu'ils ont de leur sécurité et de leur place dans le monde
des visions compatibles...
Henri
Prévot est ingénieur des Mines. Il a travaillé
dans plusieurs secteurs économiques très différents,
et également avec les meilleurs spécialistes de sécurité
nationale et de défense.
>>>
Télécharger
la version intégrale
|