RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ
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Ce rapport réanalyse tous les fondements d'une politique des eaux souterraines, évalue le rôle joué par les différents acteurs publics. Il propose un réajustement de la perspective et de ce rôle. Il a donné lieu à un débat intense.
En raison de l'importance de la question, l'avis émis par le Conseil à l'issue de ce débat est présenté ci-après.
Les Agences de l'eau devraient se voir confier le soin d'assurer la maîtrise d'ouvrage et le financement de l'acquisition des connaissances générales sur les ressources en eau souterraine.
Le BRGM, pour le compte et sous l'autorité des Agences, devrait assurer l'ingénierie de cette acquisition de connaissances; il pourrait se voir confier en autre la gestion de certaines des bases de données qui en seraient issues, comme il le fait déjà pour la banque des données du sous-sol, ou pour l'observatoire national de la qualité des eaux souterraines. Par contre, il parait opportun que la collecte sur le terrain des données non géologiques soit confiée au cas par cas aux opérateurs capables de procéder à ces opérations à un coût moindre.
La prise en charge, par les Agences, du financement des travaux relatifs aux eaux souterraines, qui sont aujourd'hui effectués par le BRGM sur les crédits du Ministère de l'industrie, devrait permettre d'améliorer l'efficience de la banque des données du sous-sol et de développer fortement l'appui technique apporté par le BRGM aux administrations chargées de la police des eaux souterraines et de l'organisation de sa gestion.
S'il ne paraissait pas possible que les DRIRE prennent en charge la police des prélèvements, telle qu'il est proposé de la remanier, il serait nécessaire de confier clairement celle-ci aux MISE encadrées par les DIREN avec l'appui technique des Services géologiques régionaux du BRGM.
Par ailleurs, les procédures relatives aux périmètres de protection méritent d'être allégées. Les ambitions de la loi de 1992 vis-à-vis des périmètres de protection des captages d'eau potable existants s'avèrent excessives. Un inventaire des forages existants pour lesquels un périmètre est prioritairement nécessaire devrait être entrepris; une large publicité locale devrait alors être faite à cette liste de captages en situation dangereuse pour sensibiliser l'opinion et mobiliser les élus. Aucun nouveau forage ne devrait être mis en exploitation sans être doté de son périmètre de protection rapprochée.