Depuis quand faites-vous des clichés sur la Réunion et pourquoi des cartes postales ?
Cela fait trois ans que j'ai édité la série de trente cartes postales. Lorsque je suis arrivé à la Réunion, il y a cinq ans, j'ai d'abord photographié les paysages, avec cet oil que l'on peut avoir lorsque l'on découvre. Pour pouvoir vivre de la photo, il a fallu que je trouve une solution. Je me suis dit que certaines de mes photos feraient de belles cartes.

Pourquoi avoir choisi le sépia ?
J'ai toujours fait de la photographie en sépia. Je trouve que cela apporte une autre dimension à la photo.

Comment définir vos photos ?
Les premières cartes postales représentent l'oil neuf que j'ai porté sur la Réunion à mon arrivée. A travers ces clichés j'ai transcris l'image que j'avais de la Réunion : des paysages qui ont du caractère, des gens tels qu'ils sont dans la vie de tous les jours. Au fur et à mesure que je découvrais la Réunion, ma vision a changé. Du beau, je suis passé à l'envie de montrer ce qu'il y a derrière les apparences.

Vous photographiez beaucoup les panneaux publicitaires, pourquoi ?
C'est la meilleure manière d'illustrer le contraste qu'il y a entre le monde que l'on veut nous vendre et la réalité.

Comment choisissez-vous vos sujets ?
Il m'arrive très rarement de sortir en me disant : « aujourd'hui je vais photographier ». En fait, j'ai toujours mon appareil sur moi et lorsque quelque chose attire mon attention je fais une photo. Que ce soit en allant faire mes courses ou en vadrouillant, il y a toujours des choses intéressantes.

Vous prévenez les personnes que vous photographiez ?
Je ne me cache pas mais je ne leur dis rien. Je fais comprendre à la personne ce que je suis en train de faire. Après avoir fait le cliché, je vais discuter et expliquer.

Quel matériel utilisez-vous ?
Pas de numérique ! Je viens de me procurer un appareil photo dont je rêvais depuis longtemps : un Rolleiflex de 1970. C'est l'appareil qu'utilisaient les premiers reporters dans les années 30. Il permet de photographier sans regarder dans le viseur. De cette manière je garde le contact visuel avec mes sujets.

Comment expliquez-vous le succès que rencontrent vos photos ?
Je n'en sais rien mais il parait que mes cartes postales sont dans tous les toilettes ! (Rires)

• Si vous souhaitez rencontrer Edgar et vous procurer ses clichés, rendez-vous le samedi matin au marché de Saint-Pierre. Infos : 06.92.60.30.38 ou edgar22@wanadoo.fr
• Les ateliers réunis aux Villas du lagon
  Espace boutiques
  Hôtel LES VILLAS DU LAGON

Propos recueillis par Laurène Mazier
Janvier 2006