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Val jugé par un voisin de tribune

Seing / vendredi 25 septembre 2009 par Jacques-Marie Bourget
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Le délibéré du procès en diffamation intenté par Bakchich contre Philippe Val sera rendu le 29 octobre. Perturbé par Acrimed, le site de critique des médias, qui a émis un léger doute sur l’immaculée blancheur du verdict à venir.

C’est avec son habituelle et indéfectible confiance en la justice que Bakchich s’est rendu, hier 23 septembre, au palais de justice de Paris. Pas pour visiter la Sainte Chapelle mais un personnage auréolé, une sorte de saint laïc : Philippe Val.

A notre demande le directeur de France Inter était convoqué par les juges pour avoir écrit dans un livre : « Ne parlons même pas de Bakchich, qui adapte sur Internet les méthodes glorieuses de Je Suis Partout ».

Etre assimilé au pire journal de l’histoire, raciste, fasciste, collabo, inquisitorial, c’était beaucoup. Nous avons donc porté plainte pour diffamation contre Philippe Val, le débat au fond a eu lieu hier, jeudi 24 septembre..

Philippe Val, phare de la liberté - JPG - 76.7 ko
Philippe Val, phare de la liberté
© Mor’

Etourdis comme nous le sommes, c’est sans malice que nous avons participé aux débats, écouté les conseils et leçons de journalisme donnés par le ministère public, par l’avocat du prévenu et par Val lui-même : comme le disait Frison-Roche, on manque toujours de guides. Au sortir de la salle d’audience, nous n’avions rien à ajouter à de si sages propos. Mieux, fréquenter Val de près, autrement que par le bonheur des livres, est un moment riche et rare. C’est donc instruit et heureux que Bakchich s’est rendu à la brasserie qui fait face au palais.

Ce n’est que ce matin, 24 septembre sur le coup de midi, qu’un grain de sable s’est glissé dans notre soulier. L’honorable site « Acrimed » mettait en ligne une troublante information au sujet de notre procès de la veille. Les vigilants d’ « Acrimed », observateurs rigoureux des médias, informaient leurs lecteurs, et nous par la même occasion, que Nicolas Bonnal (voir ci-dessous), l’un des trois juges appelés à examiner notre plainte contre Val était, par ailleurs, le signataire dans Le Monde d’une « tribune libre » portant sur la « dépénalisation de la diffamation » signée de conserve avec notre bon Philippe. Comme le résume aussi le NouvelObs.

Un papier publié le 27 janvier dans le journal de référence. Claire Chaillou, une avocate du directeur de France Inter, honorait aussi ce texte de sa signature, tout comme l’oracle de l’Obs, Denis Olivennes. Autrement dit, le 23 septembre Val a été jugé par un voisin de tribune. Cette proximité entre notre nouveau Spinoza et le magistrat Nicolas Bonnal (qui vient de suivre un stage sur « les dangers d’Internet ») ne nous inquiète pas. Répétons-le, si Bakchich existe c’est pour défendre la justice que nous aimons tant.

Philippe Val au tribunal. Devinez qui le juge …

Par Henri Maler , d’Acrimed Calomnie Le jeudi 24 septembre 2009, Philippe Val comparaissait devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, après que Bakchich a porté plainte pour diffamation. Motif ? Dans un impérissable ouvrage - Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous ! - celui qui n’était alors que le patron de Charlie Hebdo écrivait : « Ne parlons même pas de Bakchich, qui adapte sur Internet les méthodes glorieuses de Je suis partout ». … Je suis partout qui fut dans les années 40 un journal ouvertement collaborationniste et violemment antisémite, dans lequel Robert Brasillach écrivait, notamment : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits. ». En novembre 2008, invité à s’expliquer sur sa délicate comparaison (dans l’émission « On n’est pas couché sur France 2), Philippe Val prétendit qu’elle portait sur Je suis partout dans les années 30, alors que celui-ci « ne pouvait pas » encore « être collabo » : « Je dis “des années 1930 ”, dans le livre ». Sébastien Fontenelle qui rappelle cette exégèse de la pensée valienne par son auteur souligne, sur le site de Bakchich [1] que le le livre ne dit rien de tel. Philippe Val qui a élevé la calomnie au rang de genre majeur du journalisme [2] est devenu du même coup un spécialiste de la diffamation. Tribune C’est pourquoi Le Monde du 27 janvier 2009 publiait une « tribune » de ce juriste méconnu. Une « tribune » dont le titre résume le contenu : « Il ne faut pas dépénaliser la diffamation » [3]. … Philippe Val n’était pas le seul signataire de cette contribution désormais payante [4]. A ses côtés, on trouvait les noms de Basile Ader (avocat à la cour, directeur de la rédaction de « Légipresse »), et d’Aurélie Filippetti (députée PS de la Moselle). Mais aussi de Denis Olivennes (directeur de publication du Nouvel Observateur). Denis Olivennes, vous connaissez ? Le défenseur de la veuve et de l’orphelin – comprenez : de la loi « Hadopi » et du droit d’auteur qu’elle prétend protéger – et, comme Philippe Val, amoureux d’Internet, cible de leur « tribune » [5]. Autre signataire : Claire Chaillou, avocate… de Philippe Val dans le procès qui l’oppose à Bakchich. Juge Jusque-là rien à dire. Mais, pour sanctifier cette « tribune », un expert était le bienvenu : un magistrat qui préside souvent la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris (la « chambre de la presse »)… … Nicolas Bonnal, qui tenait, il est vrai le rôle, non plus de président mais d’assesseur lors de l’audience de ce 24 septembre au cours de laquelle comparaissait Philippe Val après que Bakchich a porté plainte en… diffamation. Ce n’est pas parce que Nicolas Bonnal a signé avec Philippe Val et son avocate une « tribune » dans Le Monde qu’il est leur ami dans sa vie privée et leur complice en toutes circonstances. Mais… … Mais pour faire taire les soupçons, peut-être aurait-il mieux valu qu’il ne siège pas pour éviter qu’il ne soit juge dans une affaire impliquant Philippe Val, au risque d’entacher la réputation du tribunal et de faire douter de l’impartialité du verdict qui doit être rendu le 29 octobre. Henri Maler

Notes

[1] « Val dingue au tribunal ».

[2] Voir, ici même : « Philippe Val sur France Inter : un récital de mensonges et de calomnies contre Chomsky » et « Philippe Val, propagateur de calomnies et docteur ès déontologies ».

[3] Une tribune à laquelle Jacques-Marie Bourget a consacré, le 28 janvier 2009, un article sur le site de Bakchich : « Val - Olivennes : un nouveau duo pour libérer la presse ».

[4] Mais reproduite sur le site « Inventerre ».

[5] « Le caractère pénal des infractions de presse est aussi une garantie pour les victimes. La liberté de la presse dans une société démocratique n’a de sens que si elle va de pair avec une transparence des responsabilités. Or avec la dépénalisation, ce principe de transparence, particulièrement sur Internet, risque d’être sérieusement mis à mal. Il n’y aura plus que la presse qui assume et dont l’ours apparaît sur son site qui répondra de sa responsabilité. Ailleurs, sur Internet (blogs, forums…), où règne la liberté exceptionnelle que garantit l’anonymat, comment les victimes de messages délictueux pourront-elles faire identifier leurs auteurs, si elles n’ont plus de recours au juge pénal, et spécialement au juge d’instruction, saisi par une plainte avec constitution de partie civile, qui peut faire procéder à des enquêtes par des services de police spécialisés ? ».

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12 MESSAGES
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Forum

  • Val jugé par un voisin de tribune
    le mercredi 30 septembre 2009 à 21:35, PFFF ! a dit :
    Pitié ! Depuis plusieurs mois, j’ai remarqué cette fameuse tendance de Bakchich à mettre à la une ses humeurs envers ses confrères… Franchement j’attends autre chose d’un média tel que vous. Ces choix éditoriaux me fatigue et me coupe l’envie de revenir sur votre site !
  • Val jugé par un voisin de tribune
    le mercredi 30 septembre 2009 à 12:15, platane a dit :

    on s’en fout de ce débat. Plus vous parlez de Philippe Val, plus vous donnez raison à l’argument qui dit qu’il y a du règlement de compte personnel dans l’air …

    J’en ai marre de la vision : Val Vs Bakschich Val Vs Siné Charlie hebdo Vs Siné hebdo etc putain c’est gavant ces querelles intestines !! ça fait vraiment private-joke de parisiens …

    Moi je lit siné-hebdo, charlie hebdo, bakchich , le canard etc j’apprends des choses dans chacun, j’ai des reproches à faire à chacun etc De faire un sujet de ces guéguerres c’est de la connerie. Vous allez me dire une diffamation ce n’est pas de la connerie c’est grave .. peut être oui … moi j’ai plutôt l’impression de lire des petites phrases assassines et stupides partout et c’est vraiment chiant et décrédibilisant pour tous.

    La palme de la private-connerie à Siné-hebdo, qui chaque semaine depuis un an à toujours trouvé le moyen de sortir une petite saloperie sur charlie ou val. Merci les gars, ça valait le coup on avait pas compris que vous en pouviez pas vous saquer.

  • Val jugé par un voisin de tribune
    le mardi 29 septembre 2009 à 12:38, Alain a dit :
    Si je dis, par ex, que PV a cette âme pervese chère aux tortionnaires et assassins en tout genre, combien ai-je de chance de tomber sur le même juge ? lol
  • Val jugé par un voisin de tribune
    le lundi 28 septembre 2009 à 11:45, pierrelouis42 a dit :

    Parlez donc de Val a Patrick FONT

    Certes Font avait déconné et il a payé le prix fort (très fort mm au vu des faits incriminés ) Au lendemain de cette triste affaire il est devenu un paria , Val ne se souvenait meme plus qu’ils avaient été complices de scène Ah la mémoire sélective de certains

  • Val jugé par un voisin de tribune
    le dimanche 27 septembre 2009 à 19:11
    Totalement hallucinant !!! J’espere bien que vous allez gagner.
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