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L’humeur de Probst

Un pavé dans l'amer du conflit

5 juin 2010 à 00h08
Après la guerre des Six jours, voici la guerre des six minutes.

Capitale, Jérusalem. Mais capitale de quoi ? Des destructions, des murs et des lamentations ? Des conflits sans fin ? Fillon l’a répété, Israël a Jérusalem comme capitale et Lellouche en a resservi une louche par-dessus. Mais sans internationalisation de la ville, nulle paix ni trêve possible. Autant aller à la pêche…

Et empêcher l’armée d’y aller. Partis avec leurs vilaines cannes dans les eaux internationales, les soldats israéliens n’ont pas participé à l’extinction du thon. Mais ont pas mal souillé eaux et côtes de Mare Nostrum avec leur opération contre la flottille humanitaire à destination de Gaza. Quand la Méditerranée prend des airs de mer rouge, le cataclysme n’est plus très loin.

Après la guerre des Six jours, voici la guerre des six minutes. Un peu à l’instar de Chirac dézinguant l’aviation ivoirienne de Laurent Gbagbo en 2004, le gouvernement de Tel-Aviv en est quitte pour une semi-victoire militaire, et une défaite mondiale des images.

Pour la première fois depuis longtemps, Israël est en train de perdre la bataille de la communication. Et arrive presque à fédérer l’arc perso-arabo-turcomusulman contre elle. Gaffe à ne pas réveiller un empire et à amplifier encore le conflit. Le pire est sur nous !

Bibi a sans doute un souci de bibine. Ou trop, ou pas assez. Et vice-versa. Seul un mauvais sevré ou un alcoolique chronique peut penser comme Nétanyahou. Et ne pas se préoccuper un instant du retentissement de sa boucherie en mer. Encore un pavé dans l’amer du conflit.

Pendant ce temps, Orsay reste à quai. L’Orient semble vraiment trop compliqué pour Kouchner, qui n’a jamais paru plus étranger aux affaires.

De Nice et son sommet Afrique- France, Nanard a joué les majordomes de Sarko. Sans arriver à trouver une ligne commune avec Joyandet, commis au petit déjeuner diplomatique, ou avec André Parent, à la tête d’une fantomatique cellule Afrique.

Les relations avec le continent noir doivent changer, a clamé Sarko. Autant commencer par le commencement et zapper les Balkany, Bourgi, et leur poulain Dov Zérah, nouveau boss de l’Agence française de développement. L’Afrique mérite mieux que des intermédiaires miteux, tout juste bons à sourire aux simagrées de vieux dictateurs fatigués.

Vive les grosses commissions Il y a un printemps pour tout