Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
MONDE / MAGHREB / Algérie

Splendeurs de l’Absurdistan

Revue de presse algérienne / jeudi 8 juin 2006 par Lounis Aggoun
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

Procès Khalifa, manifestations, émeutes et terrorisme…vous prendrez bien un peu de football en dessert ?

Saga « Khalifa », ambiance de la brousse judiciaire algérienne…

Nous connaissons tous la saga Khalifa, c’est homme « parti de rien » devenu milliardaire en vendant des médocs (c’est dire à quel point il a des idées). Dans une interview accordée à VSD, il revient sur le collapsus de son « empire ». Il mêle vrai et faux. Au chapitre du faux, il nie toutes les turpitudes qui lui sont reprochées et met sa banqueroute forcée sur le compte d’une jalousie que lui vouerait Boutef qui aurait eu peur qu’il lui dispute son poste de président.

Le procès « ne pourra jamais se tenir, car ils n’ont procédé à aucun bilan financier lors de l’ouverture de la liquidation. Ils sont donc dans l’incapacité absolue d’afficher un seul chiffre valable. […] Je vais tenter de prouver que le gouvernement algérien a récupéré tout l’argent du groupe d’une façon frauduleuse. » « VSD. Vous êtes recherché par Interpol, pourtant, on vous retrouve dans un lieu public.

R. K. C’est Alger qui a délivré le mandat et non Interpol. Il s’agit d’une notice rouge, ce qui ne vaut pas mandat d’arrêt international. Cela signifie que la personne désignée est visée par un mandat d’arrêt dans son pays d’origine. […] Cette opération contre mes collaborateurs Sami Kassa et Djamel Guelimi a été montée de toutes pièces deux jours avant notre mise sous administration judiciaire. Si argent liquide il y avait, où sont passés ces 2 millions d’euros ? Où sont les photos de la prise ? Le code des douanes est clair : lorsqu’il y a prise, on la photographie. Or ce document n’existe pas. »

Analyse : Ce qui permet à RK d’être aussi affirmatif, c’est que si un procès sérieux devait se tenir, c’est toute la sphère influente en Algérie qui finirait au trou. Alors on fait traîner les choses, sous une apparence de justice qui suit son cours. Témoin, cet article du Jeune Indépendant :

L’instruction a été bouclée, le procès attendu pour le mois prochain. Le dossier Khalifa transmis à la chambre d’accusation. Le Jeune Indépendant, 6 juin 2006. L’instruction de l’affaire Khalifa a été achevée au niveau du tribunal de Chéraga et le dossier, ficelé, a été transmis, avant-hier, à la chambre d’accusation au niveau de la cour de Blida […]. La chambre d’accusation devra à son tour étudier le dossier pour, selon les cas, soit programmer une date pour un procès, soit « rejeter » et demander un complément d’instruction. […]Combien de temps prendra le travail de la chambre d’accusation ? Notre source a déclaré qu’« il est impossible de limiter dans le temps le travail de la chambre d’accusation ». […] Plus de 4 000 personnes ont été auditionnées […] Aussi, une centaine de personnes, dont quarante directeurs généraux d’entreprises publiques ainsi que d’anciens cadres de la banque, ont été inculpées et mises sous contrôle judiciaire, alors que cinq autres sont sous mandat de dépôt. Le fait que des ministres ont comparu devant les juges d’instruction risque également de prolonger davantage le dénouement de l’affaire. En effet, plusieurs ministres, dont celui actuel de la Solidarité et les anciens des Transports, des Ressources en eau, du Travail et des Affaires sociales, des Finances et de l’Habitat, ont été entendus […]. Bénéficiant du privilège de la juridiction, c’est la Cour suprême qui devra statuer sur leur cas en désignant un juge d’instruction. La justice avait promis de remonter jusqu’au premier maillon de la chaîne pour déterminer les responsabilités dans cette « grandiose arnaque » du siècle. […]

Analyse : Autant dire, c’est pas demain la veille, que l’affaire sera réglée.

***

El Watan, 20 mai 2006. Cinq cadres de l’ex-groupe Khalifa, en détention provisoire depuis 15 mois à la prison d’El Harrach, entament aujourd’hui leur 9e journée de grève de la faim dans l’indifférence totale des autorités.

[…] Ce qui a attisé la colère des familles de ces détenus, c’est le fait qu’il y a près de « 400 autres accusés dans la même affaire et pour les mêmes chefs d’inculpation, mais qui jouissent d’une liberté conditionnelle ». « Pourquoi donc deux poids, deux mesures ? », se demandent-elles. Les familles affirment, par ailleurs, qu’elles ne croient pas les informations selon lesquelles le procès (Khalifa) se tiendra en juillet prochain.

Analyse : Mais aux dernières nouvelles, elle on repris leur alimentation, contre la promesse (si, si !) que leur procès se tiendra bientôt. Doublée d’une sérieuse fringale, sans doute.

Enfer ou Eldorado : La classe moyenne a disparu, les Français et les Américains tentent d’en créer une toute neuve

Analyse : On parle des 200 000 morts de la sale guerre. On évoque moins une victime co-latérale tout aussi dramatique pour le pays : la disparition de la classe moyenne. Fort de ce constat, le pouvoir en place essaie de s’en reconstituer une sur mesure, avec l’aide de la France et des USA. Un dénominateur commun pour les candidats : faire leurs les lois mafieuses de l’économie algérienne.

Alors que le taux de chômage reste très élevé L’Algérie, terre d’embauche pour les étrangers Par Mohamed Khellaf, Le Jeune Indépendant, 6 juin 2006

L’Algérie figure parmi les destinations les plus recherchées par les agences internationales d’emploi en raison des opportunités d’embauche qu’elle offre à la main-d’œuvre étrangère qualifiée. C’est ce qu’ont révélé des organisateurs de la foire de l’emploi qui s’ouvrira demain dans la ville de Davao aux Philippines et qui rassemblera pendant une semaine des recruteurs du monde entier. […] Selon le directeur de l’administration philippine des travailleurs expatriés, M. A. Domingo, cité par le quotidien local Sun star, l’Algérie constitue, avec le Singapour, la Grande-Bretagne, la Malaisie, Chypre, le Qatar, le Liban, le Nigeria, la Jordanie et le Royaume de Brunei, une destination des plus proposées cette année pour la main-d’œuvre spécialisée. […] L’Algérie fait figure de destination aussi prisée que le Moyen-Orient, l’Europe, les Etats-Unis, la Chine, le Canada et de nombreux autres pays d’Asie et des Caraïbes. […] Les offres d’embauche en Algérie sont nettement plus attrayantes et élevées que celles proposées au Koweït ou aux Emirats arabes unis, selon ce responsable. […]

L’intérêt que portent les agences étrangères pour le recrutement de la main-d’œuvre pour le marché algérien intervient alors que l’Algérie est engagée dans un vaste projet de développement tous azimuts faisant d’elle l’un des plus grands chantiers à ciel ouvert dans le monde arabe. Mais cet immense chantier ne semble pas absorber suffisamment les cortèges de chômeurs qui grossissent au fil des années en dépit des assurances du ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, qui soutient que le taux de chômage en Algérie est de 13 % et que son département a créé plus de 950 000 emplois en 2005.

On s’occuppe des prisons

Réforme pénitentiaire. Des directeurs de prisons algériens en formation en France. Le Quotidien d’Oran, 23 mai 2006

Une délégation de chefs d’établissements pénitentiaires algériens est depuis hier en France pour s’initier à la gestion pénitentiaire moderne et pour profiter de l’expérience des Français dans ce domaine.

Legislation algérienne. Des hommes de loi américains à Alger. Le Quotidien d’Oran, 23 mai 2006

Une groupe de législateurs américains de la Conférence nationale des législatures des Etats (NCSL) devront rencontrer, du 27 au 30 mai en cours, des législateurs algériens des deux chambres du Parlement pour une conférence consacrée au « travail de proximité auprès des électeurs et de l’information du public ». [ …] Le thème central de la conférence aura trait aux techniques de communication avec les électeurs et la manière d’être à leur écoute. La conférence abordera également la manière avec laquelle les législateurs travaillent avec les groupes d’intérêt public et les médias, ainsi que la meilleure façon de répondre aux exigences des électeurs. « Le séminaire (…) sera une expérience éducative pour nous tous », a affirmé le sénateur de l’Illinois et président de la NCSL, M. Steve Rauschenberg, chef de file de la délégation américaine, dans un communiqué de presse de la NCSL. Et d’ajouter : « J’attends avec plaisir l’opportunité de nouer des liens plus étroits entre les Etats-Unis et l’Algérie, mais plus encore de me pencher sur l’un des aspects les plus importants de la démocratie : la responsabilité et la réceptivité d’un gouvernement vis-à-vis de ses citoyens ».

***

Rencontre sur les libertés syndicales. Le cas Algérie en débat à Genève. El Watan, 7 juin 2006.

La ville de Genève accueillera demain, jeudi 8 juin, une importante rencontre-débat intitulée « Les libertés syndicales et la construction démocratique en Algérie ».

Pendant ce temps, dans l’Algérie bidonville : Émeutes, grèves, misère, paralysie et terrorisme résiduel

Le mot d’ordre du syndicat massivement suivi. Les ports du pays paralysés. Par : Rédaction de Liberte, 22 mai 2006

[…] Tous les ports commerciaux du pays, à l’exception de celui d’Annaba, ont été paralysés hier par le mouvement de protestation déclenché par la Coordination nationale des syndicats pour protester contre le projet de privatisation des plates-formes portuaires par le gouvernement. À Alger, Oran, Mostaganem, Arzew, Ghazaouet, Béjaïa, Djendjen et à Skikda, le mot d’ordre du syndicat a donc été massivement suivi. […] Pour le coordinateur national des conseils syndicaux des ports, Driss Benbraïk, le mouvement de grève a été suivi à 100 %, mis à part le port d’Annaba où, d’après lui, “la non-signature du PV d’installation du nouveau bureau du syndicat du port par l’union de wilaya UGTA a empêché les syndicalistes de suivre cette action de protestation”. […]

À Oran, tôt dans la matinée, les travailleurs ont pratiquement procédé à la paralysie générale des différents services administratifs et techniques relevant du port. Décriant le projet de privatisation concernant la séparation des activités commerciales de l’autorité du port, les travailleurs ont visiblement pris les devants pour “ne pas céder d’un iota au chantage exercé par le gouvernement”, ont déclaré les grévistes aux abords de l’EPO. […]

***

Jijel renoue avec la violence. Un repenti assassiné à Oudjana ; El Watan, 21 mai 2006.

Un repenti a été assassiné dans la nuit de vendredi dans sa maison qui trouve à Meghaïchia à quelques encablures au sud du chef-lieu de commune Oudjana, dans la wilaya de Jijel.[…] L’essentiel des morts de l’assaut mené par les forces de sécurité, montrent que la majorité du groupe Ibad Errahamane ne se trouvait pas dans la grotte avant son encerclement. Des témoignages avancent que des éléments ont été vus ces derniers jours dans cette même région. Un autre élément aurait été localisé dans la commune de Ould Yahia, un peu plus à l’Est. Certains citoyens de cette région n’ont pas manqué d’étaler leurs craintes de voir les rescapés du groupe mener des représailles, tout en soutenant qu’il n’y a pas de plus dangereux qu’une bête blessée.

***

Fermant définitivement le dossier des agréments pour les syndicats indépendants Le ministre du travail révèle des augmentations de salaires en Septembre. El Khabar, 14 mai 2006

[…] Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a fermé, de manière définitive, le dossier des agréments des syndicats indépendants, ayant présenté des demandes au ministère et qui ont été rejetées. Le responsable a proposé aux responsables de ces syndicats de se tourner vers la Justice en présentant des recours des décisions du ministère du travail, « la décision du refus est administrative, et ils ont le droit de présenter d’introduire des recours devant la justice ».

Louh a critiqué les organisations syndicales qui ne respectent pas, selon lui, les décisions de la Justice. Il y en a qui défendent l’Etat de droit et quand l’Etat ne tranche pas en sa faveur, il refuse le droit qu’il défendait », indique le ministre. Ce dernier ajoute que les demandes des syndicats de la fonction publique, il y a quelques jours, « ne sont pas les bienvenues et sont impossible à réaliser », il a également critiqué des syndicats qui sont derrière ce qu’il a appelé mouvements de contestation « illégaux ».

***

Le chiffre a été annoncé hier par la ministre chargée de la famille. Environ 600 000 indigents en Algérie. Par : Souhila Hammadi, Liberté, 14 mai 2006

Même si le taux a baissé approximativement du tiers en six ans, la proportion des algériens vivant dans l’extrême pauvreté reste importante. Environ 600 000 personnes, soit 1,9% de la population globale, subsistent avec 100 à 200 dinars par jour (1 à 2 dollars). C’est le chiffre révélé hier, lors d’une conférence de presse à l’occasion de la journée mondiale de la famille, qui intervient le 15 mai de chaque année, par la ministre déléguée chargée de la famille. Mme Nouara Djaffar a évidemment relativisé le phénomène en soulignant, d’abord, que le taux de pauvreté endémique atteignait les cimes des 6% en 1998, puis en axant sur les programmes de lutte contre la misère, mis en oeuvre par le gouvernement. Dans le sillage, elle a affirmé que le taux de la mortalité infantile a baissé de 3,45% en 1999 à 2,95% en 2006. […]

***

Zone industrielle de Rouiba. 20 000 travailleurs battront le pavé. L’Expression, 24 mai 2006.

Selon les syndicalistes les travailleurs ont, jusque-là, consenti suffisamment de sacrifices. Les travailleurs appartenant à quelque quatre-vingt entreprises de la zone industrielle de Rouiba passent aujourd’hui à l’action. Ils mettent à exécution leur mot d’ordre de mobilisation massive. Ils seront 20.000 et marcheront cette matinée, pendant près de 120 minutes, de 9h30 à 11h, sur la ville de Rouiba.

***

GREVE DU CNES. Des enseignants mis en demeure. Le Quotidien d’Oran, 24 mai 2006

Onzième jour de grève. Les enseignants grévistes sont toujours déterminés à poursuivre leur mouvement. Certains enseignants protestataires, à l’Ouest et au Centre, ont été mis en demeure par l’administration et appelés à rejoindre leurs postes. […]

Au Centre et à Blida, 15.000 étudiants ont vu leurs examens annulés à cause de la grève. A l’EPAU d’El-Harrach, les examens prévus cette semaine ont été reportés au 27 mai prochain. […] A l’Est, les enseignants de l’université Ferhat Abbès de Sétif, ont tenu, hier, une assemblée générale au cours de laquelle ils ont décidé du « retrait de confiance à Ali Boukaroura, coordonnateur national du CNES et à Mohamed Nekkab, coordonnateur de la section CNES-Sétif ». […]

A Constantine, tous les examens prévus, cette semaine, sont annulés suite au mouvement de grève des enseignants. C’est donc plus de 100.000 étudiants inscrits dans cette université qui voient leurs examens bloqués par la grève. A l’université de Jijel, les examens sont annulés pour la troisième journée consécutive pour les mêmes raisons. A l’Ouest, les universités d’Es-Sénia et de Chlef, ont rejoint le mouvement de grève, hier. A l’exception de l’université de Tlemcen, toutes les universités de l’Ouest sont paralysées, en plus des centres universitaires. B. Mokhtaria

***

Prévue du 27 au 29 mai. La justice ordonne le gel de la grève des vétérinaires Le Quotidien d’Oran, 24 mai 2006

« La cour d’Alger, siégeant hier, a ordonné « le gel de la grève » à laquelle a appelé le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique, lit-on dans un communiqué du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. [ …]

*** Recrudescence des attentats terroristes Les repentis reprennent-ils du service ? Le Soir d’Algérie, 6 juin 2006

Contrairement aux attentes officielles, les actes terroristes persistent après l’adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. [ …] Les fous des maquis continuent à tuer et terroriser dans plusieurs régions, notamment à Boumerdès, Skikda et Jijel […]. Ils sont plus de 2.200 détenus à avoir été libérés dans le cadre de l’application des mesures de clémence, il y a plus d’un mois et ils sont plus de 6000 repentis à s’être rendus dans le cadre de la concorde civile et la couverture politique et juridique donnée aux hommes de l’AIS et des anciens du GIA. Ces repentis, plus accommodés avec la politique du président et des terroristes de l’AIS, avaient repris le maquis à Jijel, exactement sur les lieux où ils étaient cantonnés lorsqu’ils avaient déposé les armes, mais continuaient à rançonner la population. « Les attentats, il y en a chaque jour », annonçait le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, à l’occasion de son passage à la Chaîne II ; et le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir.

[…] Le 30 mai dernier, des éléments d’un groupe local du GSPC auraient actionné à distance une bombe artisanale enfouie dans le sol, non loin d’un barrage fixe de la police près de la gare ferroviaire, au centre-ville de Boumerdès, à 50 km d’Alger. Le bilan établi fait état de deux blessés légèrement atteints parmi les agents de police. […] Un autre attentat meurtrier a été commis à El-Ménéa, dans le sud du pays, au début du mois d’avril dernier, coûtant la vie à 13 douaniers. […] Les éléments de la douane, dirigés par le régional de Bechar, ont été surpris par des rafales de fusils-mitrailleurs, alors qu’ils traversaient le territoire de la wilaya de Ghardaïa. L’embuscade a eu lieu au lieu-dit Ouardia, à 100 kilomètres au sud d’El- Ménéa, sur la route nationale numéro 4. Treize douaniers ont trouvé la mort dans cette attaque menée par un groupe armé.[…] Le 8 avril 2006, une patrouille de trois gardes communaux a été attaquée dans l’après-midi de vendredi à Aïn-Zouit, au lieu-dit Oued-Lougmène par un groupe terroriste au nombre indéterminé, rapportent des sources concordantes. […] Ce sont en général des repentis qui s’accrochent avec des miliciens. Ainsi à Texanna (Jijel) le 3 juillet 2005, où des bombes explosent au passage des patrouilles militaires comme c’était le cas au lieudit Leghdira, près de Collo (Skikda) et où 10 militaires étaient blessés. […]

Analyse : Il faut vraiment être un « fou de Dieu » totalement fou et désireux de se faire arrêter, ou sûr de son impunité, pour aller dresser un attentat dans la zone indiquée, loin de tout, un reg de plusieurs centaines de kilomètres sans abri ni village au sud d’El-Menea (El-Goléa). Face à la menace que constitue ce peuple d’« émeutiers » et ces « terroristes » louches à l’égard des étrangers qui font don de leur personne pour relancer l’économie algérienne, le régime militaire a sa solution : « privatiser » l’armée…

***

Sociétés de gardiennage ou groupes sociétés militaires privées Elles sont appelées à davantage de professionnalisme. L’État suit de près les sociétés de gardiennage. Par : Nissa Hammadi, Liberté, 22 mai 2006

Cinquante-trois sociétés de gardiennage et de transport de fonds agréées activent actuellement dans notre pays, sans une délimitation claire de leurs tâches, sans assurer une formation correcte à leurs employés, encore moins un recyclage périodique. Les autorités comptent désormais encadrer cette profession.

[…] Présente sur le terrain depuis 1993 à la faveur du décret législatif numéro 93-16, l’activité de ce qui est appelé aussi "la police privée" n’a pas fait, depuis, l’objet d’un contrôle strict et régulier. […] Des groupes industriels et des sociétés étrangères particulièrement celles installées dans le Grand-Sud, constituent l’essentiel de la clientèle des sociétés de gardiennage qui ramassent des gains considérables. À leur tête, presque toujours, des ex-gendarmes ou ex-officiers de police. […] mais souvent les véritables propriétaires, de ces affaires, fort lucratives, se cachent dans l’ombre. […] "La police privée ne doit pas se charger de la criminalité. Elle ne doit pas porter atteinte non plus aux libertés individuelles. Il s’agit aujourd’hui de départager, de tracer les limites entre espace privé et espace public et ensuite de définir les limites de la collaboration public-privé", pense notre source. Il est ainsi interdit aux sociétés de gardiennage d’exercer leurs activités sur la voie publique, d’intervenir dans un conflit de travail, ou de se livrer à une surveillance d’opinion. De nombreuses zones d’ombre persistent, néanmoins, sur leur approvisionnement en armes. Des fusils à canon, fusils de chasse… sont achetés de l’étranger par les propriétaires de ces entreprises sous contrôle, assure-t-on de l’État. Un approvisionnement qui doit faire l’objet d’une autorisation préalable, sans être toutefois réglementé par des textes précis. […]

La réconciliation ne vaut que pour les criminels avérés ; quant aux autres…

Les faits:M’Hamed Benyamina est un ressortissant français d’origine algérienne. Parti en Algérie en vacances, il est arrêté dans la salle d’embarquement de l’aéroport d’Oran alors qu’il revenait en France. Mis au secret par la police algérienne, l’homme est soupçonné d’être « le n°1 de la cellule de Trappes » qui aurait eu pour projet de « commettre des attentats contre l’aéroport d’Orly et le siège de la DST » (rien de moins). Blanchi, il est relâché avant d’être de nouveau interpellé. Son avocat va porter plainte pour « détention administrative arbitraire » de son client auprès de la Commission « anti-détention répressive » de l’ONU à Genève. Il atteste « l’absence de document légal » justifiant son emprisonnement. Son comité de soutien (réunissant notamment Amnesty International, le Mrap, Justitia Universalis, Femmes d’Ailleurs, deux maires-adjoints de Trappes, plusieurs conseillers municipaux de Trappes, une pétition rassemblant plusieurs centaines de personnes) a adressé de nombreux courriers aux « présidents » algérien et français. Pas sûr que ce soit les bons interlocuteurs !

Le petit truc en plus : l’opium des pauvres réservé aux riches !

Le ridicule ne tue pas… Dommage !

Car le régime algérien aurait été balayé d’un coup cette semaine, tant il a atteint dans ce registre des profondeurs insoupçonnables. Les Algériens seront privés de… coupe du monde. Pas l’équipe, qui ne s’est plus qualifiée depuis belle lurette, mais le peuple algérien lui-même, qui ne pourra pas admirer les ultimes « contrôles orientés » de génie de Zizou. Cause : « Les Saoudiens ne veulent pas nous vendre les droits », si, si ! c’est Hamlaoui Habib-Chawki, l’ami de Bouteflika et accessoire président de l’Unique qui l’a dit.

Les Algériens ont découvert avec consternation qu’après avoir perdu le Sahara et ses ressources naturelles, toutes offertes aux nouveaux amis américains de Boutef, ils ont aussi perdu la souveraineté sur leur vue. Qui peut savoir par quelle chaîne interminable de pots-de-vin le pouvoir s’est démis de ses droits ? Toujours est-il que la chaîne publique ne retransmettra pas le Mondial.

Cette lamentable déculottée aurait finalement pu être anecdotique tant les toits des Algériens sont hérissés de paraboles toutes pointées vers le monde impie et les cartes piratées devenues objets de consommation courante. Mais les câbliers européens ont poussé la muflerie jusqu’à lancer de nouveaux procédés de cryptage « incrackables » (pour le moment en tout cas). Conséquence, à moins d’un miracle qui tombera du ciel, les Algériens n’auront rien à se mettre sous les mirettes ce mois de juin footbalistique. Tout ça à cause des « amis » de Boutef, les Saoudiens, ces goujats ! S’il espérait encore se faire élire en 2009, ses adversaires (qui ont agi dans les coulisses pour que les Saoudiens se montrent aussi peu fraternels envers leurs « frères arabes » algériens) ont sérieusement compromis ses chances.


BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte