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Shabir Shaïk, à contre Coran

mardi 2 janvier 2007 par Babacar Wouetu
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Le Coran, pour ou contre la corruption ? Depuis le temps que les mouvements islamistes du Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, etc., pourfendent la gabégie des régimes à grand renfort de citations coraniques, la réponse à cette question semble évidente. Mais « vérité au delà des Pyrénées, mensonge en deçà », un musulman qui est tout à fait inconnu des islamistes vient de remettre en cause cette évidence à l’autre bout du continent africain.

Shabir Shaik, musulman peu pratiquant mais « re-born » comme les chrétiens américains, vient d’évoquer le livre saint en appel devant la Cour Constitutionnel sud-africaine. Cet appel est son ultime chance d’éviter la condamnation à plusieurs années de prison ferme qui fait de lui « le cocu de l’histoire » dans une affaire de pot-de-vin entre Thalès et l’ex vice-président. En tant que grand argentier de Jacob Zuma, il avait joué les intermédiaires pour que Thalès obtienne quelques contrats d’armement juteux en 1998. Mais, par manque de professionnalisme (le pot-de-vin en question s’élevait à 500 000 rands, soit juste un peu plus que 50 000 euros), le grand argentier s’est retrouvé le seul condamné en 2005 alors que le représentant de Thalès a vite « disparu » et que les charges contre le vice-président ont été opportunément abandonnées (cela lui aura quand même coûté son poste au gouvernement !).

Ayant épuisé toutes les autres voies de recours, Shabir Shaik tente maintenant sa dernière chance devant la Cour Constitutionnelle où il conteste que les 1,2 millions de rands versés sous diverses formes à Jacob Zuma soient un acte de corruption. Selon lui, ces versements relèvent de l’obligation de charité mentionnée dans le Coran. C’est à un ami dans le besoin et non au vice-président du pays qu’il aurait donné de l’argent pour le bien de cet « ami » mais aussi pour le salut de sa propre âme. Avec de telles inventions, Shabir Shaik a peu de chance d’échapper à la prison mais son raisonnement laisse songeur plus d’un et pourrait faire jurisprudence sous d’autres cieux. Imaginez : si tous les hommes d’affaires qui financent des politiciens le faisaient au nom de la religion et non au nom d’intérêts profanes, ne serait-ce pas une belle façon d’absoudre la corruption et de se ménager un accès direct au paradis ?


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