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Risque de famine dans l’ouest de la Birmanie

Catastrophe naturelle / vendredi 19 septembre 2008 par Olivier Dours
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Le spectre d’une famine plane sur les minorités ethniques de l’ouest de la Birmanie. En cause ? Les rats et la junte militaire qui se garde bien de fournir la moindre assistance.

Le destin est décidément cruel avec le peuple birman. Un an après la féroce répression par la junte militaire au pouvoir de la « révolution safran » qui avait fait descendre les moines dans la rue, quatre mois après le cyclone Nargis et ses 150 000 morts, voilà le spectre de la famine.

Tous les cinquante ans, une variété de bambous très répandue dans l‘État Chin, à l’ouest de la Birmanie, fleurit et donne un fruit dont les rats raffolent. Les rongeurs se multiplient alors à grande vitesse et, après avoir avalé toutes les graines de bambou, dévorent les cultures sur pied ainsi que les maigres stocks de nourriture des villageois. Les champs sont ravagés, pas un grain de riz ou de maïs ne leur échappe. Cette nouvelle catastrophe naturelle qui frappe actuellement la Birmanie était parfaitement prévisible mais la dictature militaire, peu chagrinée par les malheurs des minorités ethniques de l’ouest du pays, une région pauvre et enclavée, s’abstient de leur porter secours. Elle ne fournit aux populations ni vivres, ni moyens de lutte contre les rongeurs. Bien au contraire ! Les régiments basés dans la région continuent à vivre sur le dos de l’habitant en réquisitionnant comme si de rien n’était vivres, bétail et travailleurs forcés.

Pourtant, les dangers inhérents à ce phénomène de floraison cyclique des bambous, appelé maudam, sont bien connus. Les trois derniers maudam qui ont eu lieu en 1862, en 1911 et en 1958 ont causé des famines mémorables dans le nord-est de l’Inde et l’ouest de la Birmanie. Dans l’État indien limitrophe, le Mizoram, les leçons en ont été tirées. Comme l’indique une responsable de la ligue des femmes Chin : « dès les prémices de la floraison du bambou, les paysans reçoivent une prime pour chaque rat tué, et les autorités organisent des distributions de vivres protégés des rongeurs. En Birmanie », estime-t-elle, « les autorités considèrent les rats comme des auxiliaires de leurs projets de nettoyage ethnique… ». Comme le répètent les opposants démocrates ou ceux issus des minorités, en Birmanie, le vrai désastre, c’est le gouvernement et la junte.

Lire ou relire sur Bakchich :

Les moines sauvageons, soutenus massivement par la population, amplifient la contestation non-violente de la dictature militaire birmane.
Le général Than Shwe, patron de la junte militaire qui règne en Birmanie, refuse que des humanitaires étrangers foulent le sol birman pour porter secours aux sinistrés du cyclone Nargis. Il condamne ainsi à mort des dizaines de milliers de personnes. (…)

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