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RATP, pourquoi ça roule quand même

Métropolitain / jeudi 14 octobre 2010 par Lucie Delaporte
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Malgré une mobilisation très importante, mardi, des salariés du public comme du privé, le mouvement de grève est peu visible à la RATP où la plupart des lignes circulent normalement. Mais pourquoi ça roule ?

"Ça commence à décoller, doucement mais c’est vrai qu’on a du mal", concède un agent RATP affilié à Sud. Si mardi 12 octobre, les salariés de la RATP étaient plus nombreux dans les cortèges, il faut bien reconnaitre que les grèves à la RATP ne sont plus ce qu’elles étaient…

Pour un peu, on pourrait presque paraphraser notre président pour dire que, lorsqu’il y a une grève à la régie des transports parisiens, plus personne ne s’en aperçoit. Si le RER est encore perturbé, la plupart des lignes de métro circulent normalement.

"Les agents osent moins se déclarer"

Avec la nécessité pour les agents de se déclarer gréviste 48 heures en avance, la direction a les moyens de lisser le mouvement en répartissant ses troupes pour qu’aucune ligne ne soit totalement bloquée. De plus, la régie dispose d’un effectif de réserve, "la réserve générale", composée d’anciens conducteurs qui peuvent opportunément boucher les trous les jours de grève.

"En plus, nous ne sommes pas directement concernés puisque notre régime ne sera revu qu’en 2018", souligne un manifestant. Mais plus profondément tous admettent ne plus du tout être dans la même configuration qu’en 1995. "Aujourd’hui les agents osent de moins en moins se déclarer grévistes", estime Jean-Marie, conducteur sur la ligne 8. "Le climat de flicage généralisé, ça marche" confirme Philippe Touzet de Sud RATP.

Alors que près de 40% du personnel a été renouvelé à la RATP ces cinq dernières années, la nouvelle génération connait une précarité d’emploi nouvelle dans l’entreprise. Les nouveaux agents doivent attendre deux ou trois ans avant d’être titularisés, ce qui n’incite pas, dans ce laps de temps, à la contestation.

Les "mouches" volent

Par ailleurs, les syndicats de salariés se plaignent d’une inflation des sanctions, due à une surveillance accrue, contre les agents qui, là encore, mine le climat social.

Chez les conducteurs de bus, appellent ça les "mouches". Un nom un peu plus poétique pour désigner la très officielle "brigade de surveillance du personnel". Des agents chargés de contrôler les machinistes et de noter leur comportement.

"Ce qu’il fait, s’il actionne bien le bouton pour rappeler au voyageur de composter leur ticket, s’il respecte bien la signalisation, si sa tenue est correcte". En vigueur depuis de nombreuses années, le système se contentait de mises en garde et de rappels à l’ordre. Mais il se serait récemment renforcé, usant de sanctions jusqu’à la révocation.

"Il y a des formes de harcèlement, la direction cible par exemple un salarié qu’elle estime trop souvent malade et qu’elle a dans le collimateur. Celui-là peut avoir cinq, dix, voire quinze contrôles. Évidemment, à force de chercher on trouve toujours quelque chose à lui reprocher", souligne Philippe Touzet.

C’est donc tel agent à qui il est reproché par exemple de ne pas avoir bien accueilli un passager ou de ne pas lui avoir demandé son titre de transport, "alors qu’on sait que dans certains endroits chauds c’est très difficile" explique le représentant syndical.

Résultat, des agents dont les carrières se retrouvent bloquées, des mobilités soudainement refusées.

Pour Philippe Touzet le but est clair "il s’agit de remplir des dossiers administratifs pour avoir des moyens de pression".

Les charmes de la grève - JPG - 35.7 ko
Les charmes de la grève
par Nardo

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Après la grève sur le RER début novembre, les clients de la RATP ont droit à une nouvel arrêt de travail des conducteurs sur la ligne A à partir de jeudi. Bakchich.info publie des extraits d’un rapport accablant de la Cour des (…)
Automatisation oblige, 4040 agents de station du métro parisien sont transformés, les uns après les autres, en pots de fleurs. Bloqués toute la journée dans une pièce, ils s’ennuient ferme et se vengent sur (…)

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12 MESSAGES
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Forum

  • RATP, pourquoi ça roule quand même
    le samedi 23 octobre 2010 à 16:48, loinder a dit :

    Et moi qui croyais que "ça roulait" pour emmener les gens aux manifs ! 1/ il est anormal que la RATP puisse faire grève… et en même temps avoir des controleurs sur les lignes, qui plus est accompagnés de flics ! 2/ en revanche certains officiellement on manifestants refusaient de vendre des tickets le jour des manif…

    perso. je m’en fiche car je refuse d’acheter des tickets tant que je suis au chomage… avec 700 euros pour vivre… et un loyer de 700 euros (et non recevable par des assoc. comme pour les aides nourritures car ce sont les étrangers qui sont aidés… pas les francais !)

  • RATP, c’est pas eux les gentils
    le mercredi 20 octobre 2010 à 18:35, Pluce a dit :
    RATP ? mais de qui on parle au fait ? Citations extraites du rapport annuel de leur « médiateur » - (im)pitoyable littérature ! Pensée unique et intolérance : "le respect des règles qu’une société se donne s’impose à chacun de ses membres." Obéir aux ordres, encore et toujours : "le rôle des agents de contrôle est de s’en tenir aux faits et seulement aux faits" Recourir à la puissance publique comme à la sienne propre : « C’est sans compter sur les moyens dont disposent la Justice et le Trésor Public pour poursuivre les contrevenants » Stigmatiser le mal, partout ou on le trouve : « la situation personnelle du contrevenant ne peut évidemment pas excuser l’usage qu’il a fait des transports en commun » Editer des règles, mais juste pour les autres : « Ne pas recevoir ces relances ne crée aucun droit pour les contrevenants. »
  • RATP, pourquoi ça roule quand même
    le dimanche 17 octobre 2010 à 13:26, Laurent a dit :

    Sans rentrer dans le fond du message ce texte est plein d’erreurs :
    - les agents ont conformément au statut un an pour être titularisé (on dit commissionné à la RATP) au lieu des trois mois ailleurs et non pas deux ou trois ans comme indiqué dans l’article. A noter qu’après cette année, contrairement au privé, il est pratiquement impossible d’être licencié ce qui justifie que la période d’essai soit plus longue. Cette période d’un an existe depuis 50 ans et existait lors de la grève de 1995.
    - la mouche est sans doute désagréable mais n’a pas pour objectif de surveiller le personnel en grève. c’est sans doute la seule façon de savoir si un employé isolé dans son bus ou à son guichet fait bien son boulot d’accueil et de service vis à vis du public : rendre la monnaie, s’arreter près du bord pour que les vieux puissent monter sans marches, respecter les horaires des bus pour qu’ils ne passent pas une minute avant et que vous le ratiez. Ailleurs, le personnel (dans un bar, un bureau, un avion, un cinéma) a ses chefs à coté qui surveillent. Donc ce type de surveillance a toujours existé.

    Bon après c’est vrai que les agents RATP font moins grève et sans doute parce que le personnel a été renouvelé. Mais en discutant avec des jeunes, beaucoup ont travaillé ailleurs et se rendent compte qu’à condition de boulot égale la RATP a beaucoup d’avantage : meilleure sécu, horaires meilleurs, plus de congés, pas de licenciements, meilleure retraite

    J’aime bien bakchich mais quand on connait un sujet on se rend malheureusement parfois compte que l’article est unilatéral, avec une seule source peu objective c’est dommage.

    • RATP, pourquoi ça roule quand même
      le jeudi 21 octobre 2010 à 21:17
      pour ce qui est des mouches il faut savoir de quoi on parle, le fameux voyageur mystere pour les agents de stations sont une veritable plaie se savoir épié sans cesse est tres contraignant pour le stress. parceque dans 96% des cas les agents ont une bonne note, et il n’y a pas besoin de se voyageur mystere pour savoir ou sont les agents qui bossent mal, c’est le role du manageur qui est le sous chef, ensuite pour se qui est des avantae a etre a la ratp la il y a quand meme un truc assez marrant avec la soit disante sécurité de l’emploi, regardé plutot les chiffre au departement métro du nombre d’agent révoqué, et pas comme le pense certain apres 25 blames qui amene 25 avertissement non juste, par exemple apres avoir eu un comportement qui pour la direction la juge trop provocatrice, ou plus simplement elle fait trop greve etc et les effectif dasn ce departement curieusement diminue, moins 500 sur 3 ans, ou l’on commence a avoir des tentative de suicide sur le lieu de travail, ou les medecins du travail denonce une recrudescence des problemes psychologique, alors venez a la RATP c’est la belle vie.
  • RATP, pourquoi ça roule quand même
    le samedi 16 octobre 2010 à 01:22, lamennais a dit :
    Vous pourriez aussi interviewer des représentants d’autres syndicats. Sud est quand même un peu trotsko-extrémiste sur les bords.Il n’y a que chez nous que des dinosaures pareils puissent encore être pris au sérieux !
  • RATP, pourquoi ça roule quand même
    le jeudi 14 octobre 2010 à 21:48, childy a dit :
    hé oui ! les pouvoirs ont toujours eu des laquais serviles…certains partis en collectionnent tout particulièrement.
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